Réalisateur | Jocelyne Saab |
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Beyrouth, jamais plus (1976), Lettre de Beyrouth (1978), Beyrouth, ma ville (1982).
Ces films de la trilogie de la cinéaste sont rares et précieux.
Jocelyne Saab tourne d'abord dans le cœur historique de la ville, devenu un des principaux champs de bataille pendant les deux années de guerre, où se trouvaient les vieux souks, les principales banques locales et internationales, les compagnies aériennes, les hôtels, les cafés et les cinémas. Beyrouth est devenue une zone de guerre meurtrière, coupée en deux. Un récit à la première personne exceptionnel qui raconte ce moment de bascule d'une ville victime de la guerre.
Ces films sont contenus dans le coffret DVD Jocelyne Saab, cinéaste édité par Les Mutins de Pangée à partir des films restaurés par l'Association Jocelyne Saab
Langues disponibles (sous-titres) : Franaçais, Arabe, Espagnol, Anglais (Pensez à les activer dans la petite roue crantée en bas à droite du lecteur vidéo !)
En 1976, la ville de Beyrouth connaît le début de son calvaire. Avec les yeux de son enfance, la réalisatrice suit six mois durant, au jour le jour, la dégradation des murs. Tous les matins, entre six et dix heures du matin, elle arpente Beyrouth à l’heure où les miliciens des deux bords se reposent de leurs nuits de combats.
Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois. À cheval entre un pays en guerre et un pays en paix, elle éprouve du mal à se réadapter à la vie. Remettant en marche un bus, alors que les transports en commun ne fonctionnent plus, elle provoque un sursaut de normalité dans la ville en guerre : des gens montent dans le bus, où ils voient un espace de sécurité.
En juillet 1982, l’armée israélienne assiège Beyrouth. Quatre jours plus tôt, Jocelyne Saab voit sa maison brûler et 150 ans partir en fumée. Elle se pose alors la question : quand tout cela a-t-il commencé ? Chaque lieu deviendra alors une histoire et chaque nom une mémoire.
« Voilà, c’est ma maison. Enfin, ce qu’il en reste… Et je peux plus vous parler des autres, c’est cynique, mais… Voilà, là c’est ma chambre, là nous préparions un film. Elle était sur deux étages. Au fond, ce n’est pas grave, parce que ce n’est que des murs après tout, et nous sommes tous sortis vivants. A penser au nombre de morts qu’il y a depuis quelques jours. D’une part, à cause des bombardements des Israéliens. A cause des bagarres intérieures. Je ne sais, on se demande, je me pose des questions. L’essentiel c’est de survivre, de vivre.C’est vrai que cette maison, c’est la tradition. Et ça fait quelque chose au cœur, parce que c’est 150 ans d’histoire. C’est mon identité aussi. L’identité de tous les Libanais qui perdent leur maison, leur bien. Et comme on ne sait pas à qui se référer, on ne sait plus qui on est. » Jocelyne Saab, entretien d’ouverture de Beyrouth, ma ville
- La trilogie beyrouthine - Là d'où je viens - Rasha Salti - à lire sur le blog des mutins.
Beyrouth, jamais plus (1976), Lettre de Beyrouth (1978), Beyrouth, ma ville (1982).
Ces films de la trilogie de la cinéaste sont rares et précieux.
Jocelyne Saab tourne d'abord dans le cœur historique de la ville, devenu un des principaux champs de bataille pendant les deux années de guerre, où se trouvaient les vieux souks, les principales banques locales et internationales, les compagnies aériennes, les hôtels, les cafés et les cinémas. Beyrouth est devenue une zone de guerre meurtrière, coupée en deux. Un récit à la première personne exceptionnel qui raconte ce moment de bascule d'une ville victime de la guerre.
Ces films sont contenus dans le coffret DVD Jocelyne Saab, cinéaste édité par Les Mutins de Pangée à partir des films restaurés par l'Association Jocelyne Saab
Langues disponibles (sous-titres) : Franaçais, Arabe, Espagnol, Anglais (Pensez à les activer dans la petite roue crantée en bas à droite du lecteur vidéo !)
En 1976, la ville de Beyrouth connaît le début de son calvaire. Avec les yeux de son enfance, la réalisatrice suit six mois durant, au jour le jour, la dégradation des murs. Tous les matins, entre six et dix heures du matin, elle arpente Beyrouth à l’heure où les miliciens des deux bords se reposent de leurs nuits de combats.
Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois. À cheval entre un pays en guerre et un pays en paix, elle éprouve du mal à se réadapter à la vie. Remettant en marche un bus, alors que les transports en commun ne fonctionnent plus, elle provoque un sursaut de normalité dans la ville en guerre : des gens montent dans le bus, où ils voient un espace de sécurité.
En juillet 1982, l’armée israélienne assiège Beyrouth. Quatre jours plus tôt, Jocelyne Saab voit sa maison brûler et 150 ans partir en fumée. Elle se pose alors la question : quand tout cela a-t-il commencé ? Chaque lieu deviendra alors une histoire et chaque nom une mémoire.
« Voilà, c’est ma maison. Enfin, ce qu’il en reste… Et je peux plus vous parler des autres, c’est cynique, mais… Voilà, là c’est ma chambre, là nous préparions un film. Elle était sur deux étages. Au fond, ce n’est pas grave, parce que ce n’est que des murs après tout, et nous sommes tous sortis vivants. A penser au nombre de morts qu’il y a depuis quelques jours. D’une part, à cause des bombardements des Israéliens. A cause des bagarres intérieures. Je ne sais, on se demande, je me pose des questions. L’essentiel c’est de survivre, de vivre.C’est vrai que cette maison, c’est la tradition. Et ça fait quelque chose au cœur, parce que c’est 150 ans d’histoire. C’est mon identité aussi. L’identité de tous les Libanais qui perdent leur maison, leur bien. Et comme on ne sait pas à qui se référer, on ne sait plus qui on est. » Jocelyne Saab, entretien d’ouverture de Beyrouth, ma ville
- La trilogie beyrouthine - Là d'où je viens - Rasha Salti - à lire sur le blog des mutins.
Beyrouth, jamais plus
Lettre de Beyrouth
Beyrouth, ma ville