Réalisateurs | Perret Gilles, Ferrari Fabrice |
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Juin 2003, Evian, paisible ville des bords du Lac Léman accueille le G8. D’un coté, les chefs d’Etats des 8 pays les plus riches de la planète. De l’autre, 90 000 altermondialistes. 15 000 policiers pour les séparer et 3500 journalistes pour commenter cette actualité. Au milieu de tout ça, une population locale partagée entre révolte et incrédulité suit le théâtre des opérations. Que s’est-il passé, que s’est-il décidé ? Le spectacle mondial de la politique ou la politique mondial du spectacle ? L’avenir du monde en tout cas.
L’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Il est rare, en effet, que la Haute-Savoie soit affectée par des affaires de politique internationale. Aussi, il aura suffi que le député-maire d’Evian, M. Marc Francina, confirme la tenue de l’édition 2003 du G8 dans sa ville, et que, dans la foulée, les alter-mondialistes annoncent la tenue d’actions de protestation tous azimuts, pour que deux réalisateurs indépendants de la région, Fabrice Ferrari et Gilles Perret, se mettent à l’ouvrage.
Leur situation était idéale, puisqu’ils se trouvaient sur place et n’étaient commandités par personne sinon leur propre curiosité. Deux équipes de tournage furent formées : l’une « infiltrée » à l’intérieur de la zone de sécurité, l’autre reléguée à 30 kilomètres d’Evian au cœur de la protestation.
L’idée initiale du film était de confronter les enjeux et le déroulement du G8 et de son contre-sommet aux préoccupations de la population locale. Les intérêts (voire le désintérêt) des « indigènes » en contrepoint d’un sommet sur les « affaires de ce monde ». Le contraste promettait d’être d’autant plus marqué que le dispositif mis en place pour assurer le bon déroulement de ce G8 dépassait tout ce que l’on avait connu jusque-là : 15000 policiers et militaires encadraient les grands de ce monde face aux alter-mondialistes et à de possibles menaces terroristes. Du jamais vu ! Au fil du tournage, une deuxième perspective s’est imposée : celle du rôle prépondérant et pas toujours clair de la presse, tantôt alarmiste, tantôt complaisante, souvent banalisatrice, quelques fois même carrément ignorante… Sur un ton parfois amusé, parfois grave, les réalisateurs mettent en parallèle les thèmes abordés par les 8 grands de ce monde avec les propositions faites par les animateurs du contre-sommet. Au final, ce film ressemble à un chassé-croisé. Chassé-croisé d’images, de rencontres, de réflexions entre des mondes qui se côtoient le temps d’un sommet, le G8, sans jamais véritablement échanger.
Réalisation : Fabrice Ferrari, Gilles Perret
Image : Jean-Christophe Hainaud, Gilles Perret, Fabrice Ferrari
Son : Joshua Philips
Montage : Isabelle Tardieu
Juin 2003, Evian, paisible ville des bords du Lac Léman accueille le G8. D’un coté, les chefs d’Etats des 8 pays les plus riches de la planète. De l’autre, 90 000 altermondialistes. 15 000 policiers pour les séparer et 3500 journalistes pour commenter cette actualité. Au milieu de tout ça, une population locale partagée entre révolte et incrédulité suit le théâtre des opérations. Que s’est-il passé, que s’est-il décidé ? Le spectacle mondial de la politique ou la politique mondial du spectacle ? L’avenir du monde en tout cas.
L’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Il est rare, en effet, que la Haute-Savoie soit affectée par des affaires de politique internationale. Aussi, il aura suffi que le député-maire d’Evian, M. Marc Francina, confirme la tenue de l’édition 2003 du G8 dans sa ville, et que, dans la foulée, les alter-mondialistes annoncent la tenue d’actions de protestation tous azimuts, pour que deux réalisateurs indépendants de la région, Fabrice Ferrari et Gilles Perret, se mettent à l’ouvrage.
Leur situation était idéale, puisqu’ils se trouvaient sur place et n’étaient commandités par personne sinon leur propre curiosité. Deux équipes de tournage furent formées : l’une « infiltrée » à l’intérieur de la zone de sécurité, l’autre reléguée à 30 kilomètres d’Evian au cœur de la protestation.
L’idée initiale du film était de confronter les enjeux et le déroulement du G8 et de son contre-sommet aux préoccupations de la population locale. Les intérêts (voire le désintérêt) des « indigènes » en contrepoint d’un sommet sur les « affaires de ce monde ». Le contraste promettait d’être d’autant plus marqué que le dispositif mis en place pour assurer le bon déroulement de ce G8 dépassait tout ce que l’on avait connu jusque-là : 15000 policiers et militaires encadraient les grands de ce monde face aux alter-mondialistes et à de possibles menaces terroristes. Du jamais vu ! Au fil du tournage, une deuxième perspective s’est imposée : celle du rôle prépondérant et pas toujours clair de la presse, tantôt alarmiste, tantôt complaisante, souvent banalisatrice, quelques fois même carrément ignorante… Sur un ton parfois amusé, parfois grave, les réalisateurs mettent en parallèle les thèmes abordés par les 8 grands de ce monde avec les propositions faites par les animateurs du contre-sommet. Au final, ce film ressemble à un chassé-croisé. Chassé-croisé d’images, de rencontres, de réflexions entre des mondes qui se côtoient le temps d’un sommet, le G8, sans jamais véritablement échanger.
Réalisation : Fabrice Ferrari, Gilles Perret
Image : Jean-Christophe Hainaud, Gilles Perret, Fabrice Ferrari
Son : Joshua Philips
Montage : Isabelle Tardieu
8 clos à Evian