Réalisateur | Hirszman Léon |
Partager sur |
En 1979, dans la région ABC de São Paulo, plus de 150 000 métallurgistes en grève affrontent le gouvernement militaire afin d’obtenir de meilleures conditions de vie. Les mouvements syndicalistes sont en pleine effervescence, d’où se distingue en particulier un homme appelé 23 ans plus tard à devenir président de la république : Lula Da Silva.
Un documentaire d’un des plus fameux réalisateur brésilien, qui a participé au mouvement Cinéma Novo, terminé après sa mort à partir de ses rushes.
"J’ai toujours pris des risques. J’ai parié sur le terrain de mes convictions. J’ai parié sur le terrain de la liberté, pour la liberté. Je ne joue pas sur le terrain de l’hésitation et de la nuit. Non, je ne joue pas sur ce terrain parce que je crois que l’intellectuel qui joue au grand jour, qui mise sur la proximité, qui mise sur l’interaction avec le peuple, dans une perspective commune, celle d’un processus de justice sociale, de paix mondiale et de vraie démocratie, d’un progrès constant de la démocratie dans le pays, je pense que cet intellectuel-là est sur le vrai chemin." Leon Hirszman, septembre 1981
Chrysler, Ford et Volkswagen refusent de négocier avec les métallurgistes et, le 14 mars 1979, à la veille de l’arrivée du général Figueiredo à la présidence du pays, le pôle de l’ABC, le plus grand centre industriel d’Amérique Latine, entre en grève. Le nombre d’ouvriers en arrêt de travail (entre 60000 et 90000) impose l’ouverture d’un stade de football pour tenir un meeting. Le tribunal régional du travail déclare la grève illégale. Plus de mille policiers, des cavaliers, des chiens, des militaires et des blindés sont envoyés sur place. Un homme qui deviendra, vingt-trois ans plus tard, président de la République mène les négociations. Il est, depuis 1974, président du syndicat de la métallurgie après en avoir été le premier secrétaire. Lula parvient à faire voter la reprise du travail mais exige de vraies négociations et menace d’une nouvelle grève. Les ouvriers, vivant pour la plupart dans les favelas sans eau ni électricité, accepteront finalement une augmentation de 73 % de leur salaire.
Cinema Novo est un mouvement cinématographique brésilien auquel appartenaient plusieurs réalisateurs brésiliens des années 1950 et 1960 qui a d’abord été influencé par le néoréalisme italien puis la Nouvelle Vague française.
On retrouve Glauber Rocha, Nelson Pereira dos Santos, Carlos Diegues et Joaquim Pedro de Andrade rejoints ensuite par Walter Lima Júnior et Ruy Guerra, Leon Hirszman... Leurs films représentent la réalité sociale du pays, son passé historique ainsi que la pauvreté, à la fois dans les grandes villes et dans la désolation du Nordeste. Ils sont en rupture avec les films grandiloquents sur le thème du carnaval et des comédies paysannes qui résumaient la production cinématographique brésilienne avant les années 1950 à cause de la concurrence du cinéma des États-Unis. Ils créent même une société de production Difilm qui va très bien marcher.
En 1979, dans la région ABC de São Paulo, plus de 150 000 métallurgistes en grève affrontent le gouvernement militaire afin d’obtenir de meilleures conditions de vie. Les mouvements syndicalistes sont en pleine effervescence, d’où se distingue en particulier un homme appelé 23 ans plus tard à devenir président de la république : Lula Da Silva.
Un documentaire d’un des plus fameux réalisateur brésilien, qui a participé au mouvement Cinéma Novo, terminé après sa mort à partir de ses rushes.
"J’ai toujours pris des risques. J’ai parié sur le terrain de mes convictions. J’ai parié sur le terrain de la liberté, pour la liberté. Je ne joue pas sur le terrain de l’hésitation et de la nuit. Non, je ne joue pas sur ce terrain parce que je crois que l’intellectuel qui joue au grand jour, qui mise sur la proximité, qui mise sur l’interaction avec le peuple, dans une perspective commune, celle d’un processus de justice sociale, de paix mondiale et de vraie démocratie, d’un progrès constant de la démocratie dans le pays, je pense que cet intellectuel-là est sur le vrai chemin." Leon Hirszman, septembre 1981
Chrysler, Ford et Volkswagen refusent de négocier avec les métallurgistes et, le 14 mars 1979, à la veille de l’arrivée du général Figueiredo à la présidence du pays, le pôle de l’ABC, le plus grand centre industriel d’Amérique Latine, entre en grève. Le nombre d’ouvriers en arrêt de travail (entre 60000 et 90000) impose l’ouverture d’un stade de football pour tenir un meeting. Le tribunal régional du travail déclare la grève illégale. Plus de mille policiers, des cavaliers, des chiens, des militaires et des blindés sont envoyés sur place. Un homme qui deviendra, vingt-trois ans plus tard, président de la République mène les négociations. Il est, depuis 1974, président du syndicat de la métallurgie après en avoir été le premier secrétaire. Lula parvient à faire voter la reprise du travail mais exige de vraies négociations et menace d’une nouvelle grève. Les ouvriers, vivant pour la plupart dans les favelas sans eau ni électricité, accepteront finalement une augmentation de 73 % de leur salaire.
Cinema Novo est un mouvement cinématographique brésilien auquel appartenaient plusieurs réalisateurs brésiliens des années 1950 et 1960 qui a d’abord été influencé par le néoréalisme italien puis la Nouvelle Vague française.
On retrouve Glauber Rocha, Nelson Pereira dos Santos, Carlos Diegues et Joaquim Pedro de Andrade rejoints ensuite par Walter Lima Júnior et Ruy Guerra, Leon Hirszman... Leurs films représentent la réalité sociale du pays, son passé historique ainsi que la pauvreté, à la fois dans les grandes villes et dans la désolation du Nordeste. Ils sont en rupture avec les films grandiloquents sur le thème du carnaval et des comédies paysannes qui résumaient la production cinématographique brésilienne avant les années 1950 à cause de la concurrence du cinéma des États-Unis. Ils créent même une société de production Difilm qui va très bien marcher.
ABC de la grève