Réalisateur | Glenn Vincent |
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Réflexions croisées sur l’information, le capitalisme et les mouvements sociaux au tournant du XXIè siècle, alors qu’émerge un grand mouvement international altermondialiste. Le forum économique mondial de Davos (Suisse) existe depuis 1971. Soutenu par plus de mille entreprises transnationales, il réunit chaque année des hommes d’affaires, des hommes d’État, des fonctionnaires internationaux, et plus largement tous ceux qu’à Davos, on appelle les "global leaders". En janvier 2001, exactement aux mêmes dates que la 31e édition du Forum de Davos, s’est tenu le premier Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil) où se sont rassemblés des progressistes de tous pays autour de l’idée qu’en organisant une internationale les luttes, "un autre monde est possible". Retrouver cette grande énergie des années 2000 constitue aujourd’hui, plus qu’un lointain souvenir, une mine d’idées qui peut-être, un beau jour, ramèneront un peu d’espoir de changement dans le chaos désespéré ambiant...
C’est en organisant des rencontres et des débats sur des questions socio-politiques au George Méliès, le cinéma municipal de Montreuil, que Vincent Glenn a progressivement conçu le projet Davos, Porto Alegre et autres batailles. L’idée est née en octobre 2000, à l’époque où on commençait à parler du Premier Forum Social Mondial de Porto Alegre qui devait avoir lieu en janvier 2001.
Le réalisateur explique : "Ce qui nous a frappé, c’était bien sûr la situation de face à face : une première édition de Porto Alegre qui se présentait comme le lieu de réflexion du mouvement social en face de la 31ème édition du Forum Economique de Davos. Quelqu’un a dit : "pourquoi on ne ramènerait pas des images nous-mêmes ?" La première réaction a été dubitative. Et en fait, petit à petit, avec Christopher Yggdre, qui est devenu le co-auteur du film, on s’est pris au jeu, on a senti la nécessité et la possibilité de le faire. Le fait de partir d’un tel contexte associatif a accompagné toute l’édification du film. Ce sont d’innombrables coups de main, relais, soutiens, qui ont permis au film d’exister."
Les Forums de Davos et de Porto Alegre sont fort différents :
Le premier, d’inspiration libérale et capitaliste, existe depuis 1971. Soutenu par plus de mille entreprises transnationales, il réunit chaque année des hommes d’affaires, des hommes d’Etat, des hauts fonctionnaires internationaux, et a pour objectif officiel de "rapprocher les gouvernements et le monde des affaires pour relever les défis auxquels l’humanité sera confrontée au XXIème siècle".
Le second, commence en 2001. Venus de plus de 120 pays, des organisations de Paysans sans Terre, des mouvements pour l’abolition de la dette des pays pauvres, des syndicalistes, mais également des élus politiques et des chercheurs s’y réunissent pour passer à un stade plus constructif de propositions sociales.
Télérama : « D’un côté, une grande université populaire et festive, une foule de propositions pour une démocratie participative et transparente. De l’autre, un club de nantis, dans son camp retranché, derrière les barbelés et les policiers, où la sécurité est la plus visible des préoccupations. A Porto Alegre, on revendique le droit à l’information, à l’éducation, à la connaissance. A Davos, on assure, via la télé et Internet que "personne ne doit se sentir exclu" et qu’il faut "élever les gens au-dessus des conflits qui déchirent la société". Libre expression contre langue de bois. Le montage en parallèle des images tournées par les deux équipes du documentariste Vincent Glenn est un exercice, et revendiqué, de pédagogie civique. Il faut voir cet excellent film militant pour comprendre les enjeux du forum social. »
Le Canard Enchaîné : Un film militant, pas chiant et intelligent... que demande le peuple ? »
Réflexions croisées sur l’information, le capitalisme et les mouvements sociaux au tournant du XXIè siècle, alors qu’émerge un grand mouvement international altermondialiste. Le forum économique mondial de Davos (Suisse) existe depuis 1971. Soutenu par plus de mille entreprises transnationales, il réunit chaque année des hommes d’affaires, des hommes d’État, des fonctionnaires internationaux, et plus largement tous ceux qu’à Davos, on appelle les "global leaders". En janvier 2001, exactement aux mêmes dates que la 31e édition du Forum de Davos, s’est tenu le premier Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil) où se sont rassemblés des progressistes de tous pays autour de l’idée qu’en organisant une internationale les luttes, "un autre monde est possible". Retrouver cette grande énergie des années 2000 constitue aujourd’hui, plus qu’un lointain souvenir, une mine d’idées qui peut-être, un beau jour, ramèneront un peu d’espoir de changement dans le chaos désespéré ambiant...
C’est en organisant des rencontres et des débats sur des questions socio-politiques au George Méliès, le cinéma municipal de Montreuil, que Vincent Glenn a progressivement conçu le projet Davos, Porto Alegre et autres batailles. L’idée est née en octobre 2000, à l’époque où on commençait à parler du Premier Forum Social Mondial de Porto Alegre qui devait avoir lieu en janvier 2001.
Le réalisateur explique : "Ce qui nous a frappé, c’était bien sûr la situation de face à face : une première édition de Porto Alegre qui se présentait comme le lieu de réflexion du mouvement social en face de la 31ème édition du Forum Economique de Davos. Quelqu’un a dit : "pourquoi on ne ramènerait pas des images nous-mêmes ?" La première réaction a été dubitative. Et en fait, petit à petit, avec Christopher Yggdre, qui est devenu le co-auteur du film, on s’est pris au jeu, on a senti la nécessité et la possibilité de le faire. Le fait de partir d’un tel contexte associatif a accompagné toute l’édification du film. Ce sont d’innombrables coups de main, relais, soutiens, qui ont permis au film d’exister."
Les Forums de Davos et de Porto Alegre sont fort différents :
Le premier, d’inspiration libérale et capitaliste, existe depuis 1971. Soutenu par plus de mille entreprises transnationales, il réunit chaque année des hommes d’affaires, des hommes d’Etat, des hauts fonctionnaires internationaux, et a pour objectif officiel de "rapprocher les gouvernements et le monde des affaires pour relever les défis auxquels l’humanité sera confrontée au XXIème siècle".
Le second, commence en 2001. Venus de plus de 120 pays, des organisations de Paysans sans Terre, des mouvements pour l’abolition de la dette des pays pauvres, des syndicalistes, mais également des élus politiques et des chercheurs s’y réunissent pour passer à un stade plus constructif de propositions sociales.
Télérama : « D’un côté, une grande université populaire et festive, une foule de propositions pour une démocratie participative et transparente. De l’autre, un club de nantis, dans son camp retranché, derrière les barbelés et les policiers, où la sécurité est la plus visible des préoccupations. A Porto Alegre, on revendique le droit à l’information, à l’éducation, à la connaissance. A Davos, on assure, via la télé et Internet que "personne ne doit se sentir exclu" et qu’il faut "élever les gens au-dessus des conflits qui déchirent la société". Libre expression contre langue de bois. Le montage en parallèle des images tournées par les deux équipes du documentariste Vincent Glenn est un exercice, et revendiqué, de pédagogie civique. Il faut voir cet excellent film militant pour comprendre les enjeux du forum social. »
Le Canard Enchaîné : Un film militant, pas chiant et intelligent... que demande le peuple ? »
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