Réalisateur | Salhia Brakhlia, Mouloud Achour |
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Salhia Brakhlia a posé sa caméra pendant un an sur le plateau et dans les coulisses de la matinale de Franceinfo. Comment informer à l’heure des réseaux sociaux et des fake news ? Quelles précautions prennent les journalistes ? Quelles relations avec les politiques en coulisses en pleine élection présidentielle ? Cette plongée unique dans l’envers du décor de l’information apporte des éléments de réponse.
Télérama : Une véritable visite guidée au sein de la Maison de la radio, d’où ressort surtout le bagout de la journaliste Salhia Brakhlia, ex-Petit Journal et BFMTV, qui mène les interviews politiques de la matinale depuis l’année dernière − pas tout à fait étonnant, il s’agit aussi de la réalisatrice (avec Mouloud Achour) du film.
Première : Par sa pédagogie, Service public souligne la valeur de l’information, dont l’exigence - en termes de production comme de réception - grandit à mesure que s’estompent les frontières de son traitement.
Ouest-France : Ce documentaire éclaire avec pédagogie l'une de professions les plus haïes aujourd'hui.
Si vous aimez la politique et que le traitement médiatique d’une campagne électorale vous intéresse, vous pouvez regarder service public. Vous n’y trouverez pas de la critique Médias mais c’est à vous de faire le travail, faire confiance à votre intelligence. Personne ne vous dira quoi penser… mais nous un peu quand même ici :-)
À l’instar du documentaire Première campagne, ce documentaire, forme d’autoportrait (cosigné par Salhia Brakhlia elle-même, à la fois protagoniste et co-réalisatrice) va vous montrer comment se regardent eux-mêmes, les journalistes de la grande matinale de France Info. Service Public porte très mal son nom. Ce documentaire devrait s’appeler « politique spectacle ».
On n’y voit tout le long d’un défilé de personnalité politique en campagne, souvent dépités, face a la vacuité de journalistes dont la conduite des entretiens se limite à leur propre « ressenti » empreint de morale bon marché. Seul Jean-Luc Mélenchon arrive à refuser de venir et de leur faire traverser la planète pour venir l’interviewer à la Réunion.
On sent cependant qu’il y a du débat dans la rédaction mais on comprend vite que la course aux invités reprend systématiquement le dessus. et les petites polémique qui, avec le recul seront totalement oubliées mais qui contribue au malaise et au sentiment de rejet politique. « Faut il inviter Eric Zemmour alors qu’il n’est même pas candidat ? » Ne faudrait il pas se contenter de demander aux candidats « alors ? Ça va ? » s’interroge Marc Fauvel, très content de sa trouvaille qui ne fait rire que lui. Misère du journalisme, loin du reportage et de l’enquête au long cours. Service public ? Facile après ça pour Marine Le Pen de dire à ces journalistes, qui passent facilement du public au privé, qu’une fois au pouvoir, elle privatisera ! Et comme souvent, on voit déjà qui se rangera du côté du manche… il suffit de regarder les attitudes physiques quand ils reçoivent le président Macron… Il manque que les révérences.
Une question se pose finalement : sommes-nous encore en capacité de porter un regard critique sur un film qui n’adopte pas ce point de vue, critique dont nous avons tant besoin pour survivre mentalement dans ce monde ? Au mutins de Pangee nous en faisons le pari.
Salhia Brakhlia a posé sa caméra pendant un an sur le plateau et dans les coulisses de la matinale de Franceinfo. Comment informer à l’heure des réseaux sociaux et des fake news ? Quelles précautions prennent les journalistes ? Quelles relations avec les politiques en coulisses en pleine élection présidentielle ? Cette plongée unique dans l’envers du décor de l’information apporte des éléments de réponse.
Télérama : Une véritable visite guidée au sein de la Maison de la radio, d’où ressort surtout le bagout de la journaliste Salhia Brakhlia, ex-Petit Journal et BFMTV, qui mène les interviews politiques de la matinale depuis l’année dernière − pas tout à fait étonnant, il s’agit aussi de la réalisatrice (avec Mouloud Achour) du film.
Première : Par sa pédagogie, Service public souligne la valeur de l’information, dont l’exigence - en termes de production comme de réception - grandit à mesure que s’estompent les frontières de son traitement.
Ouest-France : Ce documentaire éclaire avec pédagogie l'une de professions les plus haïes aujourd'hui.
Si vous aimez la politique et que le traitement médiatique d’une campagne électorale vous intéresse, vous pouvez regarder service public. Vous n’y trouverez pas de la critique Médias mais c’est à vous de faire le travail, faire confiance à votre intelligence. Personne ne vous dira quoi penser… mais nous un peu quand même ici :-)
À l’instar du documentaire Première campagne, ce documentaire, forme d’autoportrait (cosigné par Salhia Brakhlia elle-même, à la fois protagoniste et co-réalisatrice) va vous montrer comment se regardent eux-mêmes, les journalistes de la grande matinale de France Info. Service Public porte très mal son nom. Ce documentaire devrait s’appeler « politique spectacle ».
On n’y voit tout le long d’un défilé de personnalité politique en campagne, souvent dépités, face a la vacuité de journalistes dont la conduite des entretiens se limite à leur propre « ressenti » empreint de morale bon marché. Seul Jean-Luc Mélenchon arrive à refuser de venir et de leur faire traverser la planète pour venir l’interviewer à la Réunion.
On sent cependant qu’il y a du débat dans la rédaction mais on comprend vite que la course aux invités reprend systématiquement le dessus. et les petites polémique qui, avec le recul seront totalement oubliées mais qui contribue au malaise et au sentiment de rejet politique. « Faut il inviter Eric Zemmour alors qu’il n’est même pas candidat ? » Ne faudrait il pas se contenter de demander aux candidats « alors ? Ça va ? » s’interroge Marc Fauvel, très content de sa trouvaille qui ne fait rire que lui. Misère du journalisme, loin du reportage et de l’enquête au long cours. Service public ? Facile après ça pour Marine Le Pen de dire à ces journalistes, qui passent facilement du public au privé, qu’une fois au pouvoir, elle privatisera ! Et comme souvent, on voit déjà qui se rangera du côté du manche… il suffit de regarder les attitudes physiques quand ils reçoivent le président Macron… Il manque que les révérences.
Une question se pose finalement : sommes-nous encore en capacité de porter un regard critique sur un film qui n’adopte pas ce point de vue, critique dont nous avons tant besoin pour survivre mentalement dans ce monde ? Au mutins de Pangee nous en faisons le pari.
Service public