Réalisateur | Lucie Prost |
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Léo, un jeune ingénieur qui vit à Berlin depuis le suicide de son père, rentre dans son village du Doubs pour signer la vente des terrains agricoles dont il a hérité avec une entreprise de forage de métaux rares. Il retrouve sa mère, sa petite soeur, ses copains et son cousin, qui lui fait part de son profond désaccord avec le projet d'extension de la mine. Rapidement, Léo observe d'étranges comportements chez les truites farios qui peuplent la rivière. En effet, il constate qu'elles s'approchent de lui sans crainte. Il se lance alors dans une enquête sur une pollution éventuelle, mais aussi sur ses propres blessures...
Un film de Lucie PROST
avec Finnegan Oldfield, Megan Northam, Florence Loiret Caille, Léna Laurent, Andranic Manet
Libération : Fario est donc mordant, énergique, et se fraie des chemins imprévus qui brouillent les enjeux et permettent à de belles scènes de se dérouler, pour le plaisir, sous nos yeux : ainsi d’une représentation amateur du Songe d’une nuit d’été qui vient éclairer d’une lumière tendre l’ensemble des personnages, principaux et secondaires, que la réalisatrice a pris le temps de filmer.
Positif : Sans ostentation, avec l’humilité de ses modestes moyens, mais également avec la crâne ambition du premier film qui ne s’interdit aucune prise de risque, la cinéaste parvient à embrasser une multitude de thèmes complémentaires (...).
Télérama : Un récit impressionnant, à la lisière du fantastique.
Muriel Del Don, cineuropa.org : Avec Fario, Lucie Prost affronte le sujet délicat et complexe du suicide parmi les agriculteurs, à travers le regard de son jeune héros. Le film ne se présente cependant pas comme une enquête sociologique : c’est plutôt une tranche de vie, un témoignage sincère sur les difficultés de celles et ceux qui essaient de gagner leur vie en travaillant la terre. Bien que Léo ait cherché à oublier ses origines en s’étourdissant dans des fêtes aux lendemains de plus en plus glauques, les fantômes de son passé ne l’ont jamais abandonné, comme des compagnons de voyage à l’allure macabre. À Berlin, Léo s’est bâti une nouvelle identité, mais son véritable moi va le ramener en arrière, dans le village où il est né et où il a grandi, parmi ses souvenirs d’un père qui a décidé de déposer les armes.
Fario est aussi un film sur la jeunesse, sur l’envie de liberté, sur les utopies d’une génération qui ne veut pas se contenter de ce qu’on lui consent… Des thèmes comme l’impuissance, l’homosexualité ou encore le fait de ne pas vouloir d’enfant sont traités de front, comme pour nous rappeler que les jeunes n’ont absolument pas l’intention de se plier à des règles hétéro-patriarcales absurdes. Entouré par ses amis d’enfance, le héros s’offre une pause, pour réfléchir, hors d’un quotidien frénétique qui était littéralement en train de l’écraser. L’automédication à travers les drogues ne parvient plus à calmer les crises de panique, et Léo est brutalement forcé de se rendre à l’évidence : un traumatisme est un monstre aux mille visages qui, pour être vaincu, doit être affronté directement. Grâce au soutien de Camille, son amie d’enfance (magnifiquement interprétée par Megan Northam), le héros de Fario va poser sur son passé un regard différent, et retrouver la tendresse de l’enfance.
Léo, un jeune ingénieur qui vit à Berlin depuis le suicide de son père, rentre dans son village du Doubs pour signer la vente des terrains agricoles dont il a hérité avec une entreprise de forage de métaux rares. Il retrouve sa mère, sa petite soeur, ses copains et son cousin, qui lui fait part de son profond désaccord avec le projet d'extension de la mine. Rapidement, Léo observe d'étranges comportements chez les truites farios qui peuplent la rivière. En effet, il constate qu'elles s'approchent de lui sans crainte. Il se lance alors dans une enquête sur une pollution éventuelle, mais aussi sur ses propres blessures...
Un film de Lucie PROST
avec Finnegan Oldfield, Megan Northam, Florence Loiret Caille, Léna Laurent, Andranic Manet
Libération : Fario est donc mordant, énergique, et se fraie des chemins imprévus qui brouillent les enjeux et permettent à de belles scènes de se dérouler, pour le plaisir, sous nos yeux : ainsi d’une représentation amateur du Songe d’une nuit d’été qui vient éclairer d’une lumière tendre l’ensemble des personnages, principaux et secondaires, que la réalisatrice a pris le temps de filmer.
Positif : Sans ostentation, avec l’humilité de ses modestes moyens, mais également avec la crâne ambition du premier film qui ne s’interdit aucune prise de risque, la cinéaste parvient à embrasser une multitude de thèmes complémentaires (...).
Télérama : Un récit impressionnant, à la lisière du fantastique.
Muriel Del Don, cineuropa.org : Avec Fario, Lucie Prost affronte le sujet délicat et complexe du suicide parmi les agriculteurs, à travers le regard de son jeune héros. Le film ne se présente cependant pas comme une enquête sociologique : c’est plutôt une tranche de vie, un témoignage sincère sur les difficultés de celles et ceux qui essaient de gagner leur vie en travaillant la terre. Bien que Léo ait cherché à oublier ses origines en s’étourdissant dans des fêtes aux lendemains de plus en plus glauques, les fantômes de son passé ne l’ont jamais abandonné, comme des compagnons de voyage à l’allure macabre. À Berlin, Léo s’est bâti une nouvelle identité, mais son véritable moi va le ramener en arrière, dans le village où il est né et où il a grandi, parmi ses souvenirs d’un père qui a décidé de déposer les armes.
Fario est aussi un film sur la jeunesse, sur l’envie de liberté, sur les utopies d’une génération qui ne veut pas se contenter de ce qu’on lui consent… Des thèmes comme l’impuissance, l’homosexualité ou encore le fait de ne pas vouloir d’enfant sont traités de front, comme pour nous rappeler que les jeunes n’ont absolument pas l’intention de se plier à des règles hétéro-patriarcales absurdes. Entouré par ses amis d’enfance, le héros s’offre une pause, pour réfléchir, hors d’un quotidien frénétique qui était littéralement en train de l’écraser. L’automédication à travers les drogues ne parvient plus à calmer les crises de panique, et Léo est brutalement forcé de se rendre à l’évidence : un traumatisme est un monstre aux mille visages qui, pour être vaincu, doit être affronté directement. Grâce au soutien de Camille, son amie d’enfance (magnifiquement interprétée par Megan Northam), le héros de Fario va poser sur son passé un regard différent, et retrouver la tendresse de l’enfance.
Fario