Réalisateur | Réglat Nicolas |
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Toulouse, entre les deux tours de l’élection présidentielle, dans une tribu d’Indiens qui n’est pas habituée à participer au scrutin. Nico, qui n’est même pas inscrit sur les listes électorales, culpabilise et craint la victoire de la fille « N’a-qu’un-œil ». Cette issue serait terrible pour l’avenir de son peuple. Il a 40 ans, une fille et se dit que c’est à son tour d’agir.
Il décide de se tourner vers les Indiens les plus expérimentés, dont Gérard, issu de la génération 68. Dans les années 80, Gérard a participé activement à la lutte contre le parti de « N’a-qu’un-œil » avec de nombreux jeunes Indiens à Toulouse. Ensemble, ils ont créé le SCALP (Section Carrément Anti Le Pen).
En écoutant cette histoire, Nico se rend compte de la puissance de l’Homme blanc, des Tuniques bleues et de la télévision. Il se demande si la survie de son peuple n’est pas conditionnée par le partage et la transmission d’une culture, autant que par la dynamite.
"À 2 ou 3 ans, ma fille a commencé à demander "pourquoi ?" comme tous les enfants. C’est devenu très compliqué de lui répondre, parce que tu lui expliques que respirer les pots d’échappement, c’est pas bon, manger des bonbecs et n’importe quoi, c’est pas bon, que la télévision, c’est pas bon, que les écrans toute la journée, c’est pas bon, que les centrales nucléaires un jour, vont péter… Tu te demandes comment t’as pu en arriver là. J’ai quarante ans aujourd’hui et je me pose réellement la question "pourquoi ? ". C’est l’enfant qui te fait comprendre des choses plus que tu ne lui en fais comprendre. Si les choses sont mauvaises, l’enfant se demande pourquoi elles existent et pourquoi on les fabrique. Pour les Indiens, tout cela a été imposé par l’Homme blanc, cela fait des siècles qu’ils le répètent. Le problème, c’est de parvenir à ce que l’Homme blanc écoute. En quoi le contexte politique dans lequel s’inscrit le film fait-il écho à ces questionnements aujourd’hui ? Dans les années 80, suite à l’arrivée de la Gauche au pouvoir, les Beurs marchent à travers la France jusqu’à l’Elysée à la conquête de nouveaux droits et pour enfin faire reculer le racisme en France. En parallèle et grâce à l’augmentation du chômage, l’extrême-droite fait sa place et réapparait plus habile et mieux organisée médiatiquement. De nombreux Indiens se demandent comment agir, comment résister." Nicolas Réglat
Réalisation : Nicolas Réglat
Image : Guillaume Brault
Son : Cyril Legrain
Montage : Fabien Daguerre, Xavier Franchomme
Musique : Ernesto Galacho, Cyril Legrain
Toulouse, entre les deux tours de l’élection présidentielle, dans une tribu d’Indiens qui n’est pas habituée à participer au scrutin. Nico, qui n’est même pas inscrit sur les listes électorales, culpabilise et craint la victoire de la fille « N’a-qu’un-œil ». Cette issue serait terrible pour l’avenir de son peuple. Il a 40 ans, une fille et se dit que c’est à son tour d’agir.
Il décide de se tourner vers les Indiens les plus expérimentés, dont Gérard, issu de la génération 68. Dans les années 80, Gérard a participé activement à la lutte contre le parti de « N’a-qu’un-œil » avec de nombreux jeunes Indiens à Toulouse. Ensemble, ils ont créé le SCALP (Section Carrément Anti Le Pen).
En écoutant cette histoire, Nico se rend compte de la puissance de l’Homme blanc, des Tuniques bleues et de la télévision. Il se demande si la survie de son peuple n’est pas conditionnée par le partage et la transmission d’une culture, autant que par la dynamite.
"À 2 ou 3 ans, ma fille a commencé à demander "pourquoi ?" comme tous les enfants. C’est devenu très compliqué de lui répondre, parce que tu lui expliques que respirer les pots d’échappement, c’est pas bon, manger des bonbecs et n’importe quoi, c’est pas bon, que la télévision, c’est pas bon, que les écrans toute la journée, c’est pas bon, que les centrales nucléaires un jour, vont péter… Tu te demandes comment t’as pu en arriver là. J’ai quarante ans aujourd’hui et je me pose réellement la question "pourquoi ? ". C’est l’enfant qui te fait comprendre des choses plus que tu ne lui en fais comprendre. Si les choses sont mauvaises, l’enfant se demande pourquoi elles existent et pourquoi on les fabrique. Pour les Indiens, tout cela a été imposé par l’Homme blanc, cela fait des siècles qu’ils le répètent. Le problème, c’est de parvenir à ce que l’Homme blanc écoute. En quoi le contexte politique dans lequel s’inscrit le film fait-il écho à ces questionnements aujourd’hui ? Dans les années 80, suite à l’arrivée de la Gauche au pouvoir, les Beurs marchent à travers la France jusqu’à l’Elysée à la conquête de nouveaux droits et pour enfin faire reculer le racisme en France. En parallèle et grâce à l’augmentation du chômage, l’extrême-droite fait sa place et réapparait plus habile et mieux organisée médiatiquement. De nombreux Indiens se demandent comment agir, comment résister." Nicolas Réglat
Réalisation : Nicolas Réglat
Image : Guillaume Brault
Son : Cyril Legrain
Montage : Fabien Daguerre, Xavier Franchomme
Musique : Ernesto Galacho, Cyril Legrain
Gérard et les indiens