Réalisateur | Gallotte Jean-François |
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Igor ne fait rien. Il passe ton temps à se droguer. Il brûle sa vie par les deux bouts. Mais Igor n’est pas qu’un toxicomane, c’est aussi quelqu’un : il est amoureux, il a une mère, une famille, comme tout le monde, il est drôle et attachant. Très vite, on ne sait plus si on est dans le documentaire ou la fiction... Mais en sortant Igor de sa spécificité de drogué, en le filmant "en entier", Jean-François Gallotte sort du témoignage et fait un film très fort, détaché de tout jugement moral.
Igor ! est un voyage dans la peau d’un toxicomane, le cousin du réalisateur... avec une telle complicité, qu’un spectateur non averti pourrait y voir un film de fiction surréaliste mais le personnage est bien réel et le tournage du documentaire rocambolesque. Jamais un toxicomane, sa compagne et sa famille ne se sont laissés filmés de la sorte.
Libération : C’est à cette plongée verticale dans le monde singulier d’Igor que s’est attaché Jean-François Gallotte. Un journal de quelque mois dans la vie d’Igor, qui ne ressemble pas pourtant au journal d’un toxicomane. Bien sûr, il se pique et on le voit. Bien sûr, il boit et on le voit. Bien sûr, il a des problèmes avec sa mère et on le voit. Bien sûr, il est assisté de tous côtés et on le voit. Mais par l’intelligence tendre qu’il a non pas de son sujet mais avec son sujet, le réalisateur dilue toute velléité sociologisante.
Le Monde : Igor montre qu’il a tout compris de cette règle du jeu de la caméra. Dans ce film, il fait son propre cinéma. Il en est le personnage principal et l’acteur sublime. C’est lui qui décide du vrai et du faux. Et c’est probablement là que se situe un peu de sa vérité.
Transit - Le quotidien des Etats Généraux du Film Documentaire de Lussas : Jean-François Gallotte nous montre, avec toujours beaucoup de respect pour les "acteurs", l’univers d’un toxicomane, "Igor" : lorsque je parle de respect, cela se traduit visuellement dans le film, par une distance constante de la caméra, qui laisse la possibilité aux acteurs de ce drame d’avoir, lorsqu’ils le désirent, une échappatoire hors champ face à cette caméra omniprésente. Il semble qu’un "pacte de non-agression morale" lie le réalisateur aux acteurs. Àaucun moment, Jean-François Gallotte ne juge Igor et ses compagnons. Enfin un film où l’on aborde le fond.
Réalisation : Jean-François Gallotte
Montage : Christine Keller-Monge, Claire Atherton
Directeurs de la photo : Jean-François Gallotte, Claire Atherton, Guy Monbillard
Musique : Alain Robak
Igor ne fait rien. Il passe ton temps à se droguer. Il brûle sa vie par les deux bouts. Mais Igor n’est pas qu’un toxicomane, c’est aussi quelqu’un : il est amoureux, il a une mère, une famille, comme tout le monde, il est drôle et attachant. Très vite, on ne sait plus si on est dans le documentaire ou la fiction... Mais en sortant Igor de sa spécificité de drogué, en le filmant "en entier", Jean-François Gallotte sort du témoignage et fait un film très fort, détaché de tout jugement moral.
Igor ! est un voyage dans la peau d’un toxicomane, le cousin du réalisateur... avec une telle complicité, qu’un spectateur non averti pourrait y voir un film de fiction surréaliste mais le personnage est bien réel et le tournage du documentaire rocambolesque. Jamais un toxicomane, sa compagne et sa famille ne se sont laissés filmés de la sorte.
Libération : C’est à cette plongée verticale dans le monde singulier d’Igor que s’est attaché Jean-François Gallotte. Un journal de quelque mois dans la vie d’Igor, qui ne ressemble pas pourtant au journal d’un toxicomane. Bien sûr, il se pique et on le voit. Bien sûr, il boit et on le voit. Bien sûr, il a des problèmes avec sa mère et on le voit. Bien sûr, il est assisté de tous côtés et on le voit. Mais par l’intelligence tendre qu’il a non pas de son sujet mais avec son sujet, le réalisateur dilue toute velléité sociologisante.
Le Monde : Igor montre qu’il a tout compris de cette règle du jeu de la caméra. Dans ce film, il fait son propre cinéma. Il en est le personnage principal et l’acteur sublime. C’est lui qui décide du vrai et du faux. Et c’est probablement là que se situe un peu de sa vérité.
Transit - Le quotidien des Etats Généraux du Film Documentaire de Lussas : Jean-François Gallotte nous montre, avec toujours beaucoup de respect pour les "acteurs", l’univers d’un toxicomane, "Igor" : lorsque je parle de respect, cela se traduit visuellement dans le film, par une distance constante de la caméra, qui laisse la possibilité aux acteurs de ce drame d’avoir, lorsqu’ils le désirent, une échappatoire hors champ face à cette caméra omniprésente. Il semble qu’un "pacte de non-agression morale" lie le réalisateur aux acteurs. Àaucun moment, Jean-François Gallotte ne juge Igor et ses compagnons. Enfin un film où l’on aborde le fond.
Réalisation : Jean-François Gallotte
Montage : Christine Keller-Monge, Claire Atherton
Directeurs de la photo : Jean-François Gallotte, Claire Atherton, Guy Monbillard
Musique : Alain Robak
Igor