Réalisateur | Ducrocq Cécile |
Acteur | Laure Calamy |
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Suzanne se prostitue depuis 15 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Un jour, de jeunes prostituées africaines s’installent en périphérie. Suzanne est menacée.
Avec : Laure Calamy, Bruce Chatirichvili, Kevin Kugler
César 2016 du meilleur court métrage
Bref cinéma : La contre-allée s’envisage non pas comme une énième variation autour de la femme-objet, mais comme une fiction pragmatique ancrée dans la réalité sociale, économique et politique de son pays. À Strasbourg, Suzanne (Laure Calamy) vend depuis des années ses charmes. Mais les clients viennent à manquer. Une concurrence déloyale s’est installée aux portes de la ville où, à l’intérieur de fourgonnettes, des prostituées africaines offrent leur corps à prix discount. Puisque la police ne fait rien, et que, toute seule, Suzanne ne pourrait même pas pousser une 4L, elle s’adresse à des jeunes habitués du bistrot où elle boit son café tous les jours, prêts à agir gratuitement pour l’honneur de la France…
Avec ce film, Cécile Ducrocq met en scène une fable sociale. Autant dire qu’elle se livre à un exercice des plus périlleux dans un pays où “cinéma social” rime, à de très rares exceptions près, avec films démonstratifs, voire idéologiques. En quelques courts métrages (quatre en tout), le nom de Cécile Ducrocq est devenu un gage d’exigence. Avec La contre-allée présenté à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2014, la réalisatrice déploie une fois encore son talent aiguisé de scénariste. Sans aucune concession, sans cris ni larmes, sans juger, elle saisit sur le vif une chronique de la prostitution. Ce qui n’est pas sans évoquer le cinéma de Pialat ou celui de Bresson, deux réalisateurs qui avaient pour seule exigence morale la liberté de l’homme et qui n’ont jamais eu de cesse de filmer les cadres pour en souligner l’absence. Ici, en toile de fond, se pose ad nauseam la même question : quel est le prix à payer ?
Suzanne se prostitue depuis 15 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Un jour, de jeunes prostituées africaines s’installent en périphérie. Suzanne est menacée.
Avec : Laure Calamy, Bruce Chatirichvili, Kevin Kugler
César 2016 du meilleur court métrage
Bref cinéma : La contre-allée s’envisage non pas comme une énième variation autour de la femme-objet, mais comme une fiction pragmatique ancrée dans la réalité sociale, économique et politique de son pays. À Strasbourg, Suzanne (Laure Calamy) vend depuis des années ses charmes. Mais les clients viennent à manquer. Une concurrence déloyale s’est installée aux portes de la ville où, à l’intérieur de fourgonnettes, des prostituées africaines offrent leur corps à prix discount. Puisque la police ne fait rien, et que, toute seule, Suzanne ne pourrait même pas pousser une 4L, elle s’adresse à des jeunes habitués du bistrot où elle boit son café tous les jours, prêts à agir gratuitement pour l’honneur de la France…
Avec ce film, Cécile Ducrocq met en scène une fable sociale. Autant dire qu’elle se livre à un exercice des plus périlleux dans un pays où “cinéma social” rime, à de très rares exceptions près, avec films démonstratifs, voire idéologiques. En quelques courts métrages (quatre en tout), le nom de Cécile Ducrocq est devenu un gage d’exigence. Avec La contre-allée présenté à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2014, la réalisatrice déploie une fois encore son talent aiguisé de scénariste. Sans aucune concession, sans cris ni larmes, sans juger, elle saisit sur le vif une chronique de la prostitution. Ce qui n’est pas sans évoquer le cinéma de Pialat ou celui de Bresson, deux réalisateurs qui avaient pour seule exigence morale la liberté de l’homme et qui n’ont jamais eu de cesse de filmer les cadres pour en souligner l’absence. Ici, en toile de fond, se pose ad nauseam la même question : quel est le prix à payer ?
La contre-allée