Réalisateurs | Kebadian Jacques , Hocquenghem Joani |
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Quittant le 25 février 2001 un petit village à 3000 km de Mexico qu’ils vont rejoindre le 11 mars, les Zapatistes entreprennent un périple à travers le pays pour obtenir l’application des accords signés en 1996 avec le gouvernement sur l’autonomie des peuples indiens. Renonçant au pittoresque, le film saisit cette occasion pour suivre dans leur marche quelques volontaires issus d’horizons divers : un étudiant, un menuisier, un instituteur et sa fille, un paysan, un lycéen, une jeune Tarahumara féministe, etc. Dans une lutte dont le caractère singulier ne revient pas au seul Sous-Commandant Marcos, le film enregistre l’invention de la politique, ses discours, ses meetings, au quotidien, et rappelle au monde l’existence muette de ces peuples anciens.
Pour exiger l’application des accords signés en 1996 avec le gouvernement et promouvoir la loi sur la culture et les droits des indigènes, les rebelles du Chiapas s’aventurent hors de leur territoire et traversent douze États.
C’est l’occasion d’un face à face entre l’EZLN et la société, une radiographie d’un pays à la recherche de son identité. Ce dialogue mouvementé entre la "société civile" et les commandantes et commandants s’exprime en multiples signes de solidarité, mais aussi en étonnantes joutes oratoires et mises en balance de situations contrastées selon les régions.
L’Humanité : La plus vulnérable armée du monde, la fragile armada, va tout emporter sur son passage.
Première : Ce témoignage exceptionnel, émaillé d’interviews de personnages récurrents, est un long chant plein de poésie et d’utopie. Toujours vibrant puisque la lutte continue.
Les Inrockuptibles : Rarement dirigeant politique aura été aussi littéralement le personnage d’un film
Le Monde : "Chaque jour ressemble au précédent, porté seulement par un élan qui semble se renforcer à chaque étape. Le rythme ténu du film repose sur la variété des discours et l’émergence discrète et progressive de nouveaux personnages."
Assistant de Robert Bresson de 1965 à 1969, auteur d’un film autour de Trotsky (1967), Jacques Kebadian a su marier à sa pratique de cinéaste documentaire un engagement contestataire maintenu au cours des années. Membre de l’Atelier de Recherche Cinématographique (collectif de cinéastes militants, libertaires, proches de la psychothérapie institutionnelle et de la clinique alternative de La Borde, qui ont filmé les luttes de 68) dans les années 1967-69, puis de l’éphémère collectif Eugène Varlin, il réalise par la suite de nombreux films liés à la mémoire arménienne (Que sont mes camarades devenus, Mémoires arméniennes), aux luttes des familles africaines sans papiers (D’une brousse à l’autre, 1998), à la littérature incandescente de Pierre Guyotat ou à la marche des zapatistes au Mexique (La Fragile Armada, 2005, co-réalisé avec Joani Hocquenghem), qui connaissent de beaux succès critiques.
Quittant le 25 février 2001 un petit village à 3000 km de Mexico qu’ils vont rejoindre le 11 mars, les Zapatistes entreprennent un périple à travers le pays pour obtenir l’application des accords signés en 1996 avec le gouvernement sur l’autonomie des peuples indiens. Renonçant au pittoresque, le film saisit cette occasion pour suivre dans leur marche quelques volontaires issus d’horizons divers : un étudiant, un menuisier, un instituteur et sa fille, un paysan, un lycéen, une jeune Tarahumara féministe, etc. Dans une lutte dont le caractère singulier ne revient pas au seul Sous-Commandant Marcos, le film enregistre l’invention de la politique, ses discours, ses meetings, au quotidien, et rappelle au monde l’existence muette de ces peuples anciens.
Pour exiger l’application des accords signés en 1996 avec le gouvernement et promouvoir la loi sur la culture et les droits des indigènes, les rebelles du Chiapas s’aventurent hors de leur territoire et traversent douze États.
C’est l’occasion d’un face à face entre l’EZLN et la société, une radiographie d’un pays à la recherche de son identité. Ce dialogue mouvementé entre la "société civile" et les commandantes et commandants s’exprime en multiples signes de solidarité, mais aussi en étonnantes joutes oratoires et mises en balance de situations contrastées selon les régions.
L’Humanité : La plus vulnérable armée du monde, la fragile armada, va tout emporter sur son passage.
Première : Ce témoignage exceptionnel, émaillé d’interviews de personnages récurrents, est un long chant plein de poésie et d’utopie. Toujours vibrant puisque la lutte continue.
Les Inrockuptibles : Rarement dirigeant politique aura été aussi littéralement le personnage d’un film
Le Monde : "Chaque jour ressemble au précédent, porté seulement par un élan qui semble se renforcer à chaque étape. Le rythme ténu du film repose sur la variété des discours et l’émergence discrète et progressive de nouveaux personnages."
Assistant de Robert Bresson de 1965 à 1969, auteur d’un film autour de Trotsky (1967), Jacques Kebadian a su marier à sa pratique de cinéaste documentaire un engagement contestataire maintenu au cours des années. Membre de l’Atelier de Recherche Cinématographique (collectif de cinéastes militants, libertaires, proches de la psychothérapie institutionnelle et de la clinique alternative de La Borde, qui ont filmé les luttes de 68) dans les années 1967-69, puis de l’éphémère collectif Eugène Varlin, il réalise par la suite de nombreux films liés à la mémoire arménienne (Que sont mes camarades devenus, Mémoires arméniennes), aux luttes des familles africaines sans papiers (D’une brousse à l’autre, 1998), à la littérature incandescente de Pierre Guyotat ou à la marche des zapatistes au Mexique (La Fragile Armada, 2005, co-réalisé avec Joani Hocquenghem), qui connaissent de beaux succès critiques.
La fragile armada