Réalisateurs | Mordillat Gérard, Christophe Clerc |
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Gérard Mordillat et Christophe Clerc interrogent 14 chercheuses et chercheurs de différents pays et cultures sur la notion de propriété. D’où vient-elle ? Comment s’applique-t-elle aujourd’hui aux questions du corps, de l’intelligence, de la nature ?
Du vol, une liberté ou une grammaire ?
La question de la propriété constitue un enjeu social, économique, politique, philosophique, voire théologique. À l’heure de la mondialisation la question apparaît d’autant plus cruciale qu’elle est « diabolique » selon le juriste Mikhaïl Xifaras. Le droit de propriété diffère profondément d'un pays à l'autre. Pour les Français et les Allemands (en droit romano-civiliste) le droit de propriété est codifié, sa définition est précise.
En revanche pour la common law (Grande-Bretagne et ses anciennes colonies dont les États-Unis) le droit de propriété recouvre un pluriel plutôt flou : le « bundle of rights » (un faisceau de droits). Il n'y a donc aucune définition universelle de la propriété mais une floraison de définitions qui se croisent, s'opposent et parfois se combattent. Penser la propriété c'est définir un système politique, social et économique.Aux États-Unis, pays capitaliste par excellence, la constitution ne qualifie pas la propriété d’« inviolable et sacrée » telle qu’elle est dite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen !
Paradoxalement, c'est en Amérique que naissent les travaux les plus percutants remettant en cause la théorie néo-libérale de la propriété. En premier lieu, l'œuvre d'Elinor Ostrom, politologue et économiste américaine (1933-2012), première femme à recevoir le «prix Nobel d'économie », pour son analyse des communs.
Episode 1 : Inviolable et sacrée
Dans l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la propriété est dite « inviolable et sacrée ». Pour le philosophe John Locke la propriété est un droit naturel, pour d’autres elle est une création de la loi. Il n’existe pas de définition universelle de la propriété. Ce qu’est la propriété pour un européen ne l’est pas pour un africain ou un asiatique. La propriété a une histoire…
Episode 2 : Mon corps est à moi
Selon John Locke, la propriété est un droit naturel qui viendrait de la propriété de soi. On peut s’interroger pour savoir si ce droit de propriété sur soi-même est absolu ou si des limites en restreignent la portée. En d’autres termes : est-on réellement propriétaire de son corps comme l’affirme le slogan féministe « mon corps m’appartient » ? Et plus encore, peut-on être propriétaire du corps d’un autre, d’un esclave ?
Episode 3 : Breveter le vivant
En matière de propriété, il faut distinguer celle qui s’applique aux biens matériels et celle, comme la propriété intellectuelle, qui concerne les biens immatériels. Cette propriété intéresse les créations qu’elles soient industrielles, scientifiques ou artistiques, le droit d’auteur par exemple. Elle concerne aussi bien nos données informatiques, les textes et les images que le brevetage du vivant.
Episode 4 : Posséder la terre
La propriété peut être inviolable et sacrée. Elle peut être exclusive ou partagée. Elle peut concerner le corps, l’intelligence, les inventions, les œuvres de l’esprit, le vivant, l’immatériel. Aujourd’hui, face à l’hégémonie de la propriété privée renaît la théorie des communs et se développent de nouvelles approches de la propriété de la nature.
Gérard Mordillat et Christophe Clerc interrogent 14 chercheuses et chercheurs de différents pays et cultures sur la notion de propriété. D’où vient-elle ? Comment s’applique-t-elle aujourd’hui aux questions du corps, de l’intelligence, de la nature ?
Du vol, une liberté ou une grammaire ?
La question de la propriété constitue un enjeu social, économique, politique, philosophique, voire théologique. À l’heure de la mondialisation la question apparaît d’autant plus cruciale qu’elle est « diabolique » selon le juriste Mikhaïl Xifaras. Le droit de propriété diffère profondément d'un pays à l'autre. Pour les Français et les Allemands (en droit romano-civiliste) le droit de propriété est codifié, sa définition est précise.
En revanche pour la common law (Grande-Bretagne et ses anciennes colonies dont les États-Unis) le droit de propriété recouvre un pluriel plutôt flou : le « bundle of rights » (un faisceau de droits). Il n'y a donc aucune définition universelle de la propriété mais une floraison de définitions qui se croisent, s'opposent et parfois se combattent. Penser la propriété c'est définir un système politique, social et économique.Aux États-Unis, pays capitaliste par excellence, la constitution ne qualifie pas la propriété d’« inviolable et sacrée » telle qu’elle est dite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen !
Paradoxalement, c'est en Amérique que naissent les travaux les plus percutants remettant en cause la théorie néo-libérale de la propriété. En premier lieu, l'œuvre d'Elinor Ostrom, politologue et économiste américaine (1933-2012), première femme à recevoir le «prix Nobel d'économie », pour son analyse des communs.
Episode 1 : Inviolable et sacrée
Dans l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la propriété est dite « inviolable et sacrée ». Pour le philosophe John Locke la propriété est un droit naturel, pour d’autres elle est une création de la loi. Il n’existe pas de définition universelle de la propriété. Ce qu’est la propriété pour un européen ne l’est pas pour un africain ou un asiatique. La propriété a une histoire…
Episode 2 : Mon corps est à moi
Selon John Locke, la propriété est un droit naturel qui viendrait de la propriété de soi. On peut s’interroger pour savoir si ce droit de propriété sur soi-même est absolu ou si des limites en restreignent la portée. En d’autres termes : est-on réellement propriétaire de son corps comme l’affirme le slogan féministe « mon corps m’appartient » ? Et plus encore, peut-on être propriétaire du corps d’un autre, d’un esclave ?
Episode 3 : Breveter le vivant
En matière de propriété, il faut distinguer celle qui s’applique aux biens matériels et celle, comme la propriété intellectuelle, qui concerne les biens immatériels. Cette propriété intéresse les créations qu’elles soient industrielles, scientifiques ou artistiques, le droit d’auteur par exemple. Elle concerne aussi bien nos données informatiques, les textes et les images que le brevetage du vivant.
Episode 4 : Posséder la terre
La propriété peut être inviolable et sacrée. Elle peut être exclusive ou partagée. Elle peut concerner le corps, l’intelligence, les inventions, les œuvres de l’esprit, le vivant, l’immatériel. Aujourd’hui, face à l’hégémonie de la propriété privée renaît la théorie des communs et se développent de nouvelles approches de la propriété de la nature.
Episode 1 : Inviolable et sacrée
Episode 2 : Mon corps est à moi
Episode 3 : Breveter le vivant
Episode 4 : Posséder la terre