Réalisateur | Chomienne Caroline |
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Deux jeunes cousines qui préparent un concours de chorégraphie tombent amoureuses d’un peintre exilé cubain qui prépare son retour au pays natal : sur des airs de boléro, ils s’emmêlent les pinceaux dans les jeux de l’amour et de l’amitié.
Beaucoup de jeunes s’exilent pour échapper au conformisme d’une société européenne vieillissante qui leur laisse peu de place.
C’est le cas de ces deux jeunes artistes femmes en partance pour un nouveau monde. Pour traiter avec humour des embûches qui jalonnent leur parcours et leur quête intime, j’ai imaginé, avec la scénariste Corinne Atlas et les chorégraphes Karine Saporta et Andrea Sitter, les retrouvailles de deux jeunes cousines à l’occasion d’une collaboration chorégraphique.
L’une espagnole, légère en amour, et l’autre, française, qui ne jure que par l’amitié, tombent pourtant toutes les deux amoureuses du même artiste peintre cubain.
Celui-ci rêve d’un retour dans son pays natal. Quand il apprend que les deux cousines s’y rendent, il entreprend de les séduire pour partir avec elles, alors même qu’il est déjà fiancé à une galeriste d’art qui lui a permis d’asseoir une petite notoriété. D’ailleurs l’ex-mari de cette dernière rode autour des artistes : il attend le bon moment pour la récupérer comptant, nous dit-il face caméra, « sur l’intelligence des femmes, de toutes les femmes ».
Installés dans des ateliers collectifs, les personnages se cherchent, se trouvent et poursuivent dans une ronde amoureuse où les rôles ne sont pas figés.
La diversité des cultures ajoute au film une profondeur où la perspective des sentiments semble aller jusqu’à la 3D.
Ce qui est montré ici ce sont les manières différentes qu’ont les femmes et les hommes d’appréhender l’art et la vie. Dans cette transversalité artistique, les rapports évoluent entre le dévouement sans faille de la galeriste pour son amant peintre égocentrique et manipulateur à l’égard des femmes, à l’opposé de l’ex-mari le courtois et sincère. Les femmes sont solidaires, eux sont rivaux.
Le parallèle entre la matrice de vie et la matrice artistique reste pour elles le fil conducteur. Le film raconte cette complexité de la puissance féminine au- delà du dérapage burlesque.
Le jeu distancé de Nathalia Acevedo, découverte dans Post tenebra lux de Carlos Reigadas, contraste avec celui, plus sentimental, de Laura Boujenah, sa cousine, ainsi qu’avec l’interprétation exacerbée de Nitsa Benchetrit, la galeriste d’art, ou encore la composition pleine d’esprit de Charlie Nelson, le représentant de l’art officiel.
Les chorégraphies de Karine Saporta et les musiques de Philippe Jakko subliment le métissage : les cuivres cubains colorent d’une nouvelle chaleur le Boléro de Ravel pour que la danse flamenca et contemporaine de José Luis Vidal Cardena (danseur de Cristina Hoyos) et d’Andrea Sitter se marient. Pour mettre en valeur ces fusions, le montage de Yann Dedet enchevêtre savamment les univers et les parcours de chaque artiste.
Deux jeunes cousines qui préparent un concours de chorégraphie tombent amoureuses d’un peintre exilé cubain qui prépare son retour au pays natal : sur des airs de boléro, ils s’emmêlent les pinceaux dans les jeux de l’amour et de l’amitié.
Beaucoup de jeunes s’exilent pour échapper au conformisme d’une société européenne vieillissante qui leur laisse peu de place.
C’est le cas de ces deux jeunes artistes femmes en partance pour un nouveau monde. Pour traiter avec humour des embûches qui jalonnent leur parcours et leur quête intime, j’ai imaginé, avec la scénariste Corinne Atlas et les chorégraphes Karine Saporta et Andrea Sitter, les retrouvailles de deux jeunes cousines à l’occasion d’une collaboration chorégraphique.
L’une espagnole, légère en amour, et l’autre, française, qui ne jure que par l’amitié, tombent pourtant toutes les deux amoureuses du même artiste peintre cubain.
Celui-ci rêve d’un retour dans son pays natal. Quand il apprend que les deux cousines s’y rendent, il entreprend de les séduire pour partir avec elles, alors même qu’il est déjà fiancé à une galeriste d’art qui lui a permis d’asseoir une petite notoriété. D’ailleurs l’ex-mari de cette dernière rode autour des artistes : il attend le bon moment pour la récupérer comptant, nous dit-il face caméra, « sur l’intelligence des femmes, de toutes les femmes ».
Installés dans des ateliers collectifs, les personnages se cherchent, se trouvent et poursuivent dans une ronde amoureuse où les rôles ne sont pas figés.
La diversité des cultures ajoute au film une profondeur où la perspective des sentiments semble aller jusqu’à la 3D.
Ce qui est montré ici ce sont les manières différentes qu’ont les femmes et les hommes d’appréhender l’art et la vie. Dans cette transversalité artistique, les rapports évoluent entre le dévouement sans faille de la galeriste pour son amant peintre égocentrique et manipulateur à l’égard des femmes, à l’opposé de l’ex-mari le courtois et sincère. Les femmes sont solidaires, eux sont rivaux.
Le parallèle entre la matrice de vie et la matrice artistique reste pour elles le fil conducteur. Le film raconte cette complexité de la puissance féminine au- delà du dérapage burlesque.
Le jeu distancé de Nathalia Acevedo, découverte dans Post tenebra lux de Carlos Reigadas, contraste avec celui, plus sentimental, de Laura Boujenah, sa cousine, ainsi qu’avec l’interprétation exacerbée de Nitsa Benchetrit, la galeriste d’art, ou encore la composition pleine d’esprit de Charlie Nelson, le représentant de l’art officiel.
Les chorégraphies de Karine Saporta et les musiques de Philippe Jakko subliment le métissage : les cuivres cubains colorent d’une nouvelle chaleur le Boléro de Ravel pour que la danse flamenca et contemporaine de José Luis Vidal Cardena (danseur de Cristina Hoyos) et d’Andrea Sitter se marient. Pour mettre en valeur ces fusions, le montage de Yann Dedet enchevêtre savamment les univers et les parcours de chaque artiste.
Le soleil