Réalisateur | Pasolini Pier Paolo |
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Médée la magicienne, fille du roi de Colchide, voit arriver sur sa terre le prince Jason venu enlever la Toison d’Or, l’idole de son peuple. Tombée folle amoureuse du jeune Grec, elle trahit sa famille et son pays en dérobant pour lui la Toison d’Or et s’exile à ses côtés.
Un film de Pier Paolo Pasolini
Avec Maria Callas, Massimo Girotti, Guiseppe Gentile
Critikat : En 1969, avec le tournage de Médée, Pasolini conclut ce qu’on peut considérer comme la seconde trilogie de son œuvre cinématographique. Successif aux films de la période romaine (Accattone, Mamma Roma, La Ricotta), et précédant de peu la « trilogie de la vie » (le Decameron, les Contes de Canterbury et les Mille et Une Nuits), l’ensemble constitué par Œdipe roi, le Carnet de notes pour une Orestie africaine et, enfin, Médée donne forme à une « trilogie antique » jouant un rôle charnière dans l’œuvre du cinéaste italien.
Cette production filmique vient en effet poser les derniers jalons d’un véritable retour à l’Antiquité de la part de Pasolini: retour initié en mars 1966, quand ce dernier, victime d’une crise ulcéreuse, ouvre une brève parenthèse théâtrale dans sa carrière en écrivant six tragédies. À ce renouveau d’intérêt vers l’Antiquité s’ajoute un vif attrait pour le Tiers Monde. Fuyant une Italie bouleversée par le boom économique, où il perçoit les premières traces de cette « mutation anthropologique » irréversible trouvant son origine dans la fin de la civilisation agricole, l’auteur sillonne le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Inde, dans l’espoir de trouver au sein de ces «ailleurs» géographiques une conception du monde où le sacré ait encore toute sa place.
Une telle démarche lui permet également de laisser libre cours à la dimension plurielle, polyvalente, versatile de sa créativité. Hybridations et passages se multiplient, de l’écrit au filmique (Théorème, Porcherie), ou encore de la poésie au document (ainsi de la série des « Carnets de notes »). Les œuvres de la trilogie antique exploitent donc pleinement la multiplicité de langages explorés au cours des années précédentes par leur auteur.
Médée la magicienne, fille du roi de Colchide, voit arriver sur sa terre le prince Jason venu enlever la Toison d’Or, l’idole de son peuple. Tombée folle amoureuse du jeune Grec, elle trahit sa famille et son pays en dérobant pour lui la Toison d’Or et s’exile à ses côtés.
Un film de Pier Paolo Pasolini
Avec Maria Callas, Massimo Girotti, Guiseppe Gentile
Critikat : En 1969, avec le tournage de Médée, Pasolini conclut ce qu’on peut considérer comme la seconde trilogie de son œuvre cinématographique. Successif aux films de la période romaine (Accattone, Mamma Roma, La Ricotta), et précédant de peu la « trilogie de la vie » (le Decameron, les Contes de Canterbury et les Mille et Une Nuits), l’ensemble constitué par Œdipe roi, le Carnet de notes pour une Orestie africaine et, enfin, Médée donne forme à une « trilogie antique » jouant un rôle charnière dans l’œuvre du cinéaste italien.
Cette production filmique vient en effet poser les derniers jalons d’un véritable retour à l’Antiquité de la part de Pasolini: retour initié en mars 1966, quand ce dernier, victime d’une crise ulcéreuse, ouvre une brève parenthèse théâtrale dans sa carrière en écrivant six tragédies. À ce renouveau d’intérêt vers l’Antiquité s’ajoute un vif attrait pour le Tiers Monde. Fuyant une Italie bouleversée par le boom économique, où il perçoit les premières traces de cette « mutation anthropologique » irréversible trouvant son origine dans la fin de la civilisation agricole, l’auteur sillonne le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Inde, dans l’espoir de trouver au sein de ces «ailleurs» géographiques une conception du monde où le sacré ait encore toute sa place.
Une telle démarche lui permet également de laisser libre cours à la dimension plurielle, polyvalente, versatile de sa créativité. Hybridations et passages se multiplient, de l’écrit au filmique (Théorème, Porcherie), ou encore de la poésie au document (ainsi de la série des « Carnets de notes »). Les œuvres de la trilogie antique exploitent donc pleinement la multiplicité de langages explorés au cours des années précédentes par leur auteur.
Médée