Réalisateur | Merejkowsky Pierre |
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Contrairement à la règle non écrite de l’auto-fiction, l’auteur de "Moi Autobiographie 16e version" n’a pas été la victime d’un inceste familial ou collectif, il n’a effectué (à cette date) aucun séjour en centre de détention, il n’a pas fréquenté un camp de naturiste peuplé de professeurs soixante-huitards et n’a jamais exprimé le désir de retrouver des racines familiales dans un des pays fraîchement libérés du joug soviétique. Son personnage est contre tout, y compris lui-même, mais il est aussi porteur d’une utopie et portée par elle. Malgré les difficultés du quotidien, la difficulté d’être cohérent, l’utopie reste belle.
Je joue dans mes films depuis vingt-cinq ans. Ce sont des films dans lesquels j’incarne mon militantisme. Pour ce moyen-métrage, je me propose d’aller au bout de ma démarche en donnant toute sa vie au personnage que je suis devenu. Je jouerai donc un rôle, le mien. Mes films n’ont jamais été séparés de ma vie. Ils en sont une extension. Parce que le monde tel qu’il est m’est insupportable, faire des films ou écrire me permet de faire basculer le monde dans un autre monde. Faire des films c’est créer un cadre dans lequel je peux pousser l’autre et moi-même vers autre chose. J’ai toujours à l’esprit d’interpeller le spectacle, c’est-à-dire de mêler l’imaginaire au réel sans qu’il soit possible de le discerner afin de proposer un nouveau monde tout de suite, donc une utopie. Mon personnage épouse mes thèses, mais il me permet d’en rire. Mon personnage prête à rire, son physique, sa maladresse, son bégaiement mais aussi son opiniâtreté, ses contradictions, sa surenchère permanente. L’humour est la toile de fond du film.
Contrairement à la règle non écrite de l’auto-fiction, l’auteur de "Moi Autobiographie 16e version" n’a pas été la victime d’un inceste familial ou collectif, il n’a effectué (à cette date) aucun séjour en centre de détention, il n’a pas fréquenté un camp de naturiste peuplé de professeurs soixante-huitards et n’a jamais exprimé le désir de retrouver des racines familiales dans un des pays fraîchement libérés du joug soviétique. Son personnage est contre tout, y compris lui-même, mais il est aussi porteur d’une utopie et portée par elle. Malgré les difficultés du quotidien, la difficulté d’être cohérent, l’utopie reste belle.
Je joue dans mes films depuis vingt-cinq ans. Ce sont des films dans lesquels j’incarne mon militantisme. Pour ce moyen-métrage, je me propose d’aller au bout de ma démarche en donnant toute sa vie au personnage que je suis devenu. Je jouerai donc un rôle, le mien. Mes films n’ont jamais été séparés de ma vie. Ils en sont une extension. Parce que le monde tel qu’il est m’est insupportable, faire des films ou écrire me permet de faire basculer le monde dans un autre monde. Faire des films c’est créer un cadre dans lequel je peux pousser l’autre et moi-même vers autre chose. J’ai toujours à l’esprit d’interpeller le spectacle, c’est-à-dire de mêler l’imaginaire au réel sans qu’il soit possible de le discerner afin de proposer un nouveau monde tout de suite, donc une utopie. Mon personnage épouse mes thèses, mais il me permet d’en rire. Mon personnage prête à rire, son physique, sa maladresse, son bégaiement mais aussi son opiniâtreté, ses contradictions, sa surenchère permanente. L’humour est la toile de fond du film.
Moi autobiographie - 16ème version