Réalisateurs | Belin Henri , Arbizu Susana |
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Exilé républicain à Bobigny, Daniel Serrano se bat depuis son pavillon de banlieue pour réhabiliter la mémoire de son frère Eudaldo, fusillé en 1941 à l’issue de la guerre civile espagnole. Malgré les démarches répétées de Daniel, la figure de ce frère, maire-adjoint du Front populaire, n’est toujours pas reconnue dans son village tolédan d’origine. Là, l’école porte encore le nom du phalangiste qui mena le soulèvement franquiste en 1936 et l’une des rues principales, celui de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange, le parti fasciste. Au fil des objets que Daniel commente ou des réunions auxquelles il participe, le souvenir de ce frère porté disparu remonte à la surface. Un univers mental se dessine fait de juxtapositions et de glissements entre l’Espagne de 36 et celle d’aujourd’hui, où nombre de réticences freinent encore le rétablissement de la mémoire dont cet homme est porteur. Las d’essuyer les refus, exaspéré par la passivité des autorités espagnoles, Daniel décide finalement d’agir seul.
Diario de Cádiz : La rigueur historique et documentaire n’est pas incompatible ici avec une certaine poésie, qui se manifeste aussi bien de manière explicite dans les mots et les vers qui se disent à l’écran, que dans ce qui s’exprime implicitement au travers des plans et des images, et dont on évalue la portée à mesure que l’on avance dans la structure du film. On opte ici - en écho à Paul Éluard - pour un choix clair : celui de fermer les yeux du souvenir, propre à la sphère intime et individuelle, pour avancer de la main de la mémoire, qui elle nous appartient à tous. Ainsi, bien qu’au cours de notre Transition démocratique, on ait pu penser que la meilleure voie de la réconciliation était celle de l’oubli, connaître toute la vérité nous rendra plus libres et notre pardon n’en sera que plus généreux. Désirée Ortega Cerpa
L’humanité : Un documentaire qui en dit long sur la persistance de la chape de plomb du franquisme dans l’Espagne actuelle. Vincent Ostria
À voir, à lire : En réalisant un travail de mémoire nécessaire, ce documentaire sur la guerre civile espagnole dénonce le silence actuel entourant ce drame historique majeur, jusque dans les écoles et au plus haut niveau de l’Etat espagnol. Virgile Dumez
Le Monde : Autour de la figure d’un ancien combattant qui veut réhabiliter son frère, fusillé par le régime franquista : un documentaire instructif et militant. Thomas Sotinel
Les fiches du cinéma : Un documentaire sobre et émouvant sur l’Espagne d’aujourd’hui, qui pointe du doigt les ambiguïtés que ce pays pourtant démocratique entretient avec sa propre histoire. Un film politique réussi qui ne doit pas nous dédouaner des rapports compliqués que la France elle-même entretient avec certains épisodes de son histoire.
Ciné histoire : Un conte en forme de pied-de nez à l’histoire officielle. Joël Lopes
Image, son, réalisation : Susana Arbizu, Henri Belin,
Montage, étalonnage, animations : Mauricio Hernández
Montage son et mixage : Mikel Piquero
Musique originale : Mikel Lauki
Production : La chambre noire
Distribution : La chambre noire
Exilé républicain à Bobigny, Daniel Serrano se bat depuis son pavillon de banlieue pour réhabiliter la mémoire de son frère Eudaldo, fusillé en 1941 à l’issue de la guerre civile espagnole. Malgré les démarches répétées de Daniel, la figure de ce frère, maire-adjoint du Front populaire, n’est toujours pas reconnue dans son village tolédan d’origine. Là, l’école porte encore le nom du phalangiste qui mena le soulèvement franquiste en 1936 et l’une des rues principales, celui de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange, le parti fasciste. Au fil des objets que Daniel commente ou des réunions auxquelles il participe, le souvenir de ce frère porté disparu remonte à la surface. Un univers mental se dessine fait de juxtapositions et de glissements entre l’Espagne de 36 et celle d’aujourd’hui, où nombre de réticences freinent encore le rétablissement de la mémoire dont cet homme est porteur. Las d’essuyer les refus, exaspéré par la passivité des autorités espagnoles, Daniel décide finalement d’agir seul.
Diario de Cádiz : La rigueur historique et documentaire n’est pas incompatible ici avec une certaine poésie, qui se manifeste aussi bien de manière explicite dans les mots et les vers qui se disent à l’écran, que dans ce qui s’exprime implicitement au travers des plans et des images, et dont on évalue la portée à mesure que l’on avance dans la structure du film. On opte ici - en écho à Paul Éluard - pour un choix clair : celui de fermer les yeux du souvenir, propre à la sphère intime et individuelle, pour avancer de la main de la mémoire, qui elle nous appartient à tous. Ainsi, bien qu’au cours de notre Transition démocratique, on ait pu penser que la meilleure voie de la réconciliation était celle de l’oubli, connaître toute la vérité nous rendra plus libres et notre pardon n’en sera que plus généreux. Désirée Ortega Cerpa
L’humanité : Un documentaire qui en dit long sur la persistance de la chape de plomb du franquisme dans l’Espagne actuelle. Vincent Ostria
À voir, à lire : En réalisant un travail de mémoire nécessaire, ce documentaire sur la guerre civile espagnole dénonce le silence actuel entourant ce drame historique majeur, jusque dans les écoles et au plus haut niveau de l’Etat espagnol. Virgile Dumez
Le Monde : Autour de la figure d’un ancien combattant qui veut réhabiliter son frère, fusillé par le régime franquista : un documentaire instructif et militant. Thomas Sotinel
Les fiches du cinéma : Un documentaire sobre et émouvant sur l’Espagne d’aujourd’hui, qui pointe du doigt les ambiguïtés que ce pays pourtant démocratique entretient avec sa propre histoire. Un film politique réussi qui ne doit pas nous dédouaner des rapports compliqués que la France elle-même entretient avec certains épisodes de son histoire.
Ciné histoire : Un conte en forme de pied-de nez à l’histoire officielle. Joël Lopes
Image, son, réalisation : Susana Arbizu, Henri Belin,
Montage, étalonnage, animations : Mauricio Hernández
Montage son et mixage : Mikel Piquero
Musique originale : Mikel Lauki
Production : La chambre noire
Distribution : La chambre noire