Réalisateur | Waksman André |
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D’après les Accords de Nouméa signés en mai 1998, le peuple kanak, redevenu majoritaire dans son pays, va pouvoir opter pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie en 2018. Mais ce nouvel accord va-t-il permettre à deux peuples qui "ne s’aiment pas", comme le disait Jean-Marie Tjibaou, de vivre en harmonie ? Les dix années des Accords de Matignon, signés en 1988, sont loin d’avoir tenu leur promesse d’un partage plus équitable des richesses. En 1991, Jacques Lafleur, leader de la mouvance pro-Français, avait rejeté l’idée d’être président d’un pays indépendant. En 1998, ce documantaire racontait l’histoire et posait des questions : Les supporters accepteront-ils un futur qui les éloigne d’une mère patrie qui aurait enfin réussi une décolonisation ? Le racisme va-t-il disparaître ? Quand un peuple est-il prêt pour l’indépendance ? Le référendum du 4 octobre 2020 en a donné quelques réponses.
Après un premier vote organisé le 4 novembre 2018 où 56,40% des électeurs de Nouvelle-Calédonie avaient voté "non" à l’indépendance, le deuxième référendum organisé le 4 octobre 2020 a donné également une majorité au "non" à l’indépendance.
Sujet tabou et sous-représenté, André Waksman prenait parti de raconter en détails l’histoire de la Calédonie et ses divers enjeux ethniques et économique entre 1988 et 1998. Soulevant à maintes reprises le problème du racisme et du mépris des classes, il fait danser des personnages, fais intervenir une ribambelles d’individus tous uniques et à la volonté propre. Très touchant par la réalité et l’authenticité des propos ce documentaire aborde le point très sensible du néo-colonialisme et ose critiquer la politique mise en vigueur à l’époque. Plus que cela, le réalisateur dresse un portrait édifiant des blancs dits « colons » tous plus raciste et paternaliste les uns que les autres ; entre le fermier attaché aux terres de ses « ancêtres » et le néo-libéral aux idées frontistes, les personnages ne passent sous aucune censure et s’adressent à nous avec des propos à glacer le sang.
"Un document remarquable, le seul qui regarde en face le conflit. Nouvelle-Calédonie, l’enjeu Pacifique convoque les grands acteurs et les témoins plus modestes, suit l’évolution des mentalités sur dix ans. On sent que la sympathie du réalisateur penche plutôt côté kanak, mais la méthode est impeccable, quasi « britannique ». Confrontation des points de vue, réexaminés à l’aune du temps. Que sont devenus les leaders, les militants qui se sont battus pour ou contre l’indépendance ? Et les fermiers, les entrepreneurs blancs, et les Kanaks, ceux qui ont pris des responsabilités comme les laissés-pour-compte ? Tout cela dans le contexte géostratégique mouvant du Pacifique."
D’après les Accords de Nouméa signés en mai 1998, le peuple kanak, redevenu majoritaire dans son pays, va pouvoir opter pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie en 2018. Mais ce nouvel accord va-t-il permettre à deux peuples qui "ne s’aiment pas", comme le disait Jean-Marie Tjibaou, de vivre en harmonie ? Les dix années des Accords de Matignon, signés en 1988, sont loin d’avoir tenu leur promesse d’un partage plus équitable des richesses. En 1991, Jacques Lafleur, leader de la mouvance pro-Français, avait rejeté l’idée d’être président d’un pays indépendant. En 1998, ce documantaire racontait l’histoire et posait des questions : Les supporters accepteront-ils un futur qui les éloigne d’une mère patrie qui aurait enfin réussi une décolonisation ? Le racisme va-t-il disparaître ? Quand un peuple est-il prêt pour l’indépendance ? Le référendum du 4 octobre 2020 en a donné quelques réponses.
Après un premier vote organisé le 4 novembre 2018 où 56,40% des électeurs de Nouvelle-Calédonie avaient voté "non" à l’indépendance, le deuxième référendum organisé le 4 octobre 2020 a donné également une majorité au "non" à l’indépendance.
Sujet tabou et sous-représenté, André Waksman prenait parti de raconter en détails l’histoire de la Calédonie et ses divers enjeux ethniques et économique entre 1988 et 1998. Soulevant à maintes reprises le problème du racisme et du mépris des classes, il fait danser des personnages, fais intervenir une ribambelles d’individus tous uniques et à la volonté propre. Très touchant par la réalité et l’authenticité des propos ce documentaire aborde le point très sensible du néo-colonialisme et ose critiquer la politique mise en vigueur à l’époque. Plus que cela, le réalisateur dresse un portrait édifiant des blancs dits « colons » tous plus raciste et paternaliste les uns que les autres ; entre le fermier attaché aux terres de ses « ancêtres » et le néo-libéral aux idées frontistes, les personnages ne passent sous aucune censure et s’adressent à nous avec des propos à glacer le sang.
"Un document remarquable, le seul qui regarde en face le conflit. Nouvelle-Calédonie, l’enjeu Pacifique convoque les grands acteurs et les témoins plus modestes, suit l’évolution des mentalités sur dix ans. On sent que la sympathie du réalisateur penche plutôt côté kanak, mais la méthode est impeccable, quasi « britannique ». Confrontation des points de vue, réexaminés à l’aune du temps. Que sont devenus les leaders, les militants qui se sont battus pour ou contre l’indépendance ? Et les fermiers, les entrepreneurs blancs, et les Kanaks, ceux qui ont pris des responsabilités comme les laissés-pour-compte ? Tout cela dans le contexte géostratégique mouvant du Pacifique."
Première partie : les racines
Deuxième partie : construite ensemble