À l'occasion d'un match de football de la squadra azzura, un groupe d'italiens débarque à Paris. Leurs chemins se séparent à la descente du train, et tous vont vivre des moments surprenants dans la capitale...
Réemployant la structure du film choral, si chère à Sergio Amidei, déjà au cœur de Dimanche d’août, Luciano Emmer poursuit avec Paris est toujours Paris sa chronique du peuple italien. S’il n’est plus question ici d’une journée passée sur la plage d’Ostie, mais d’un week-end à Paris, les sentiments et les caractères restent les mêmes pour ces personnages en quête de plaisir.
Sur un rythme enlevé, Emmer dépeint avec tendresse les amours, parfois fugitives et infidèles, qui naissent à chaque coin de rue de ce Paris de carte postale. Rarement la capitale aura aussi bien mérité son statut de ville la plus romantique du monde. Pour peu que l’on ne soit pas obnubilé par le match de foot, son charme envoûtant agit de plus en plus intensément, à mesure que l’on s’éloigne des monuments touristiques pour pénétrer dans les cabarets où se produit certains soirs Yves Montand. Une image d’Épinal qui ne pouvait d’ailleurs augurer que de beaux jours pour les coproductions franco-italiennes.
Tantôt heureuse, tantôt contrariée, chacune de ces histoires renforce notre attachement pour ce groupe de touristes dont le français balbutiant prête à de nombreux quiproquos. De l’idylle de vacances à l’aventure d’un soir, il existe au final mille manières de vivre ce sentiment amoureux pourtant commun à tous. Et si la plupart de ces rencontres n’auront pas de lendemain, qu’importe, le souvenir de ce voyage à Paris restera, quant à lui, toujours intact. Nicolas Métayer