• Petites histoires populaires

Petites histoires populaires


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Réalisateur

Coello Christophe

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C’est la plus grande cité de Perpignan, avec sa quinzaine d’immeubles et ses mille cinq cents habitants, et pourtant, au Champ de Mars, tout est fermé ou presque : services, commerces, équipements de proximité, il ne reste plus grand chose à portée de résident, on dirait que tout se meurt.
Mais il y a Fouzi, Sylvie et ses enfants, les Frères Duran, madame Elise, Habib, madame Monique et quelques autres. Tout ce petit monde se connaît plus ou moins, ne se côtoie pas forcément mais sait à l’occasion être solidaire, vit le quotidien ordinaire des existences empêtrées dans les difficultés économiques. De temps à autre, un événement exceptionnel vient poser une marque : un déménagement, un mariage, un boulot de déniché...

Ce film porte un titre modeste, mais il le porte bien. Il se penche simplement sur les vies ordinaires de gens modestes, sans effets de mise en scène et sans détour. Il donne à entendre une parole que l’on n’entend plus : celle des habitants des quartiers populaires. C’est une parole humble, et c’est aussi une parole fière. C’est une parole d’une grande clarté et d’une précision redoutable à l’heure de décrire les conditions de vie, les difficultés matérielles, la solitude et les trajectoires cabossées, les petits bonheurs de tous les jours et les solidarités à l’œuvre dans le quartier.

C’est un film qui nous plonge au cœur d’une grande cité HLM, et qui pour autant ne donne pas à voir les images habituelles de violence. Mais en arrière-plan, ne le cachons pas, une forme de violence est bien présente : la violence économique qui marque au fer le quotidien des habitants. Les populations de ces quartiers de relégation, quelles que soient leurs origines, sont confrontées à de grandes difficultés économiques et ne nourrissent guère d’espoirs d’améliorer sensiblement leur condition. Voilà ce qui relie tous ces gens, toutes ces histoires populaires. Des petites histoires qui en disent long sur la grande histoire de l’exclusion sociale.

Si le récit s’organise sur un agencement de portraits croisés, il fait émerger, au-delà de l’unité de lieu, l’idée d’une condition commune partagée par les habitants de ce quartier populaire : voilà ce qui est le ciment du film. Ces deux dimensions - une parole populaire vivante et une énergie communicative - sont les moteurs d’un récit qui se refuse à décrire avec complaisance la misère sociale. Cette approche n’est pas le fruit d’une construction intellectuelle abstraite, d’un choix réalisé a priori, ce sont les personnages qui l’ont imposée, ne nous y trompons pas.

La trilogie des gens de peu

Ce film constitue l’un des volets d’un travail de recherche mené par l’auteur sur plusieurs années duquel ont émergé trois films : « La trilogie des gens de peu ».

Le premier volet, Cas d’école nous plongeait au cœur d’une école primaire du quartier Saint- Jacques fréquentée exclusivement par des enfants de la communauté gitane catalane et questionnait les motifs d’une désertion scolaire hors du commun.

« Reflets bruts » est en cours de production. Ici, le réalisateur a choisi de tourner sa caméra en direction de jeunes qui filment le quotidien de la cité Saint-Assiscle. Née de manière informelle, cette initiative, qui a débuté par de petites vidéos tournées avec leurs téléphones portables, s’est par la suite transformée en véritable collectif de production de contenus qui prend en charge une réflexion originale sur la démocratie considérée à partir de l’expérience de ces jeunes qui inventent des relations et des récits nouveaux pour vivre autrement.

Véritable fresque sociale, « Petites Histoires Populaires » s’inscrit dans cette démarche globale de l’auteur qui fréquente depuis toujours ces quartiers coupés du reste de la ville. La parole est donnée sans filtre aux habitants et devient un témoignage collectif unique. Et ces films font partie intégrante du travail que mène C-P Productions en proposant de mettre en lumière toute recherche d’invention, d’impertinence, d’autodérision et de poursuites d’utopies nouvelles qui fleurissent partout, et souvent là où on s’y attend le moins.

LE RÉALISATEUR

Christophe Coello a grandi à Perpignan, et mène depuis 1994 de nombreux ateliers de réalisations dans la ville, souvent avec des publics en grande fragilité sociale. Plus de 80 films ont ainsi vu le jour grâce à ses capacités d’entrer chez les gens naturellement avec une caméra à la main.
C’est une chance unique de saisir ce qui reste invisible à l’œil étranger, de toucher du doigt ce qui en chacun ne plie pas, est rugueux, réflexif. C’est un travail qui ne peut se faire que dans la durée.

Le réalisateur a travaillé en France, en Espagne et en Amérique latine. Il entreprend avec Pierre Carles et Stéphane Goxe un chantier critique autour de la question du travail (Attention danger travail et Volem rien foutre al païs).
Squat, la ville est à nous ! montre comment un groupe d’activistes de Barcelone se réapproprie les immeubles désaffectés pour lutter contre la gentrification des quartiers populaires.
Avec Stéphane Goxe, il réalise plusieurs films qui témoignent de diverses situations de résistance en Amérique du sud, oubliées ou ignorées des mass médias (« Chili, dans l’ombre du jaguar », « Tu n’es pas mort avec toi », « Mari Chi Weu » et Retour en terre mapuche).

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Christophe Coello
Ecriture : Christophe Coello et Stéphane Goxe
Production : Annie Gonzalez et C-P Productions
Montage : Bernard Sasia
Technicien vidéo : Ludovic Raynaud


  • Petites histoires populaires

    Petites histoires populaires

    52 mn

    Langue : Multilingue
  • Produit par C-P Productions
  • Proposé par <p>C-P Productions</p>
  • Année de sortie 2021
  • Pays de production France
  • Langue VF
  • Durée 52mn

C’est la plus grande cité de Perpignan, avec sa quinzaine d’immeubles et ses mille cinq cents habitants, et pourtant, au Champ de Mars, tout est fermé ou presque : services, commerces, équipements de proximité, il ne reste plus grand chose à portée de résident, on dirait que tout se meurt.
Mais il y a Fouzi, Sylvie et ses enfants, les Frères Duran, madame Elise, Habib, madame Monique et quelques autres. Tout ce petit monde se connaît plus ou moins, ne se côtoie pas forcément mais sait à l’occasion être solidaire, vit le quotidien ordinaire des existences empêtrées dans les difficultés économiques. De temps à autre, un événement exceptionnel vient poser une marque : un déménagement, un mariage, un boulot de déniché...

Ce film porte un titre modeste, mais il le porte bien. Il se penche simplement sur les vies ordinaires de gens modestes, sans effets de mise en scène et sans détour. Il donne à entendre une parole que l’on n’entend plus : celle des habitants des quartiers populaires. C’est une parole humble, et c’est aussi une parole fière. C’est une parole d’une grande clarté et d’une précision redoutable à l’heure de décrire les conditions de vie, les difficultés matérielles, la solitude et les trajectoires cabossées, les petits bonheurs de tous les jours et les solidarités à l’œuvre dans le quartier.

C’est un film qui nous plonge au cœur d’une grande cité HLM, et qui pour autant ne donne pas à voir les images habituelles de violence. Mais en arrière-plan, ne le cachons pas, une forme de violence est bien présente : la violence économique qui marque au fer le quotidien des habitants. Les populations de ces quartiers de relégation, quelles que soient leurs origines, sont confrontées à de grandes difficultés économiques et ne nourrissent guère d’espoirs d’améliorer sensiblement leur condition. Voilà ce qui relie tous ces gens, toutes ces histoires populaires. Des petites histoires qui en disent long sur la grande histoire de l’exclusion sociale.

Si le récit s’organise sur un agencement de portraits croisés, il fait émerger, au-delà de l’unité de lieu, l’idée d’une condition commune partagée par les habitants de ce quartier populaire : voilà ce qui est le ciment du film. Ces deux dimensions - une parole populaire vivante et une énergie communicative - sont les moteurs d’un récit qui se refuse à décrire avec complaisance la misère sociale. Cette approche n’est pas le fruit d’une construction intellectuelle abstraite, d’un choix réalisé a priori, ce sont les personnages qui l’ont imposée, ne nous y trompons pas.

La trilogie des gens de peu

Ce film constitue l’un des volets d’un travail de recherche mené par l’auteur sur plusieurs années duquel ont émergé trois films : « La trilogie des gens de peu ».

Le premier volet, Cas d’école nous plongeait au cœur d’une école primaire du quartier Saint- Jacques fréquentée exclusivement par des enfants de la communauté gitane catalane et questionnait les motifs d’une désertion scolaire hors du commun.

« Reflets bruts » est en cours de production. Ici, le réalisateur a choisi de tourner sa caméra en direction de jeunes qui filment le quotidien de la cité Saint-Assiscle. Née de manière informelle, cette initiative, qui a débuté par de petites vidéos tournées avec leurs téléphones portables, s’est par la suite transformée en véritable collectif de production de contenus qui prend en charge une réflexion originale sur la démocratie considérée à partir de l’expérience de ces jeunes qui inventent des relations et des récits nouveaux pour vivre autrement.

Véritable fresque sociale, « Petites Histoires Populaires » s’inscrit dans cette démarche globale de l’auteur qui fréquente depuis toujours ces quartiers coupés du reste de la ville. La parole est donnée sans filtre aux habitants et devient un témoignage collectif unique. Et ces films font partie intégrante du travail que mène C-P Productions en proposant de mettre en lumière toute recherche d’invention, d’impertinence, d’autodérision et de poursuites d’utopies nouvelles qui fleurissent partout, et souvent là où on s’y attend le moins.

LE RÉALISATEUR

Christophe Coello a grandi à Perpignan, et mène depuis 1994 de nombreux ateliers de réalisations dans la ville, souvent avec des publics en grande fragilité sociale. Plus de 80 films ont ainsi vu le jour grâce à ses capacités d’entrer chez les gens naturellement avec une caméra à la main.
C’est une chance unique de saisir ce qui reste invisible à l’œil étranger, de toucher du doigt ce qui en chacun ne plie pas, est rugueux, réflexif. C’est un travail qui ne peut se faire que dans la durée.

Le réalisateur a travaillé en France, en Espagne et en Amérique latine. Il entreprend avec Pierre Carles et Stéphane Goxe un chantier critique autour de la question du travail (Attention danger travail et Volem rien foutre al païs).
Squat, la ville est à nous ! montre comment un groupe d’activistes de Barcelone se réapproprie les immeubles désaffectés pour lutter contre la gentrification des quartiers populaires.
Avec Stéphane Goxe, il réalise plusieurs films qui témoignent de diverses situations de résistance en Amérique du sud, oubliées ou ignorées des mass médias (« Chili, dans l’ombre du jaguar », « Tu n’es pas mort avec toi », « Mari Chi Weu » et Retour en terre mapuche).

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Christophe Coello
Ecriture : Christophe Coello et Stéphane Goxe
Production : Annie Gonzalez et C-P Productions
Montage : Bernard Sasia
Technicien vidéo : Ludovic Raynaud


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    Durée : 52 minutes
    Langue : Multilingue
    52 mn
  • Produit par C-P Productions
  • Proposé par <p>C-P Productions</p>
  • Année de sortie 2021
  • Pays de production France
  • Langue VF
  • Durée 52mn

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