Réalisateur | Rosier Valéry |
Partager sur |
La Picardie rurale. Des gens qui ne parlent parfois presque plus qu’à eux-mêmes. Des gens oubliés, en marge de la société. Les gens du silence. Certains d’entre eux s’accrochent à la vie, aux autres. Ils écoutent Radio PUISALEINE, une radio régionale. À travers elle, ils se parlent, se tiennent compagnie, échangent, rient, chantent, se replongent dans leur passé. Portrait d’une radio qui fait reculer l’exclusion et la solitude.
Valéry Rosier a choisi de filmer ceux qui font cette radio et ceux qui l’écoutent dans un montage qui alterne entre le collectif et l’intime. Dans un format habituellement réservé à la télévision (le 52 minutes), il fait de « Silence radio » un véritable objet de cinéma, oscillant entre le documentaire et la fiction.
D’abord en s’attachant au cadre et à la mise en espace de ses personnages il tend vers un travail photographique qui pourrait rappeler celui de Martin Parr, la moquerie en moins, ensuite, en choisissant de mettre en scène ces moments du quotidien, s’éloignant du principe de cinéma-vérité. L’auteur fait ainsi sans nul doute rejouer à ses personnages certaines scènes ou dialogues mais cette réalité « fictionnalisée » sert le film et sa construction sans jamais détourner le spectateur de son intérêt premier.
Ce qui frappe d’emblée dans le film est la puissance de ces personnages et leur inscription dans l’espace. Rosier transforme la Picardie en paysage cinégénique et y installe ses protagonistes comme de véritables héros de fiction. On ne connaît pas le processus de « casting » et comment le choix s’est opéré mais tous sont fantastiques. Chacun émeut, fait rire et touche.
Si le film de Valéry Rosier fait souvent rire (et fort), jamais il ne se place comme ont pu le faire avant lui certains réalisateurs de l’émission culte Striptease. Sa démarche semble directement plus inclinée vers une certaine mélancolie, sans toutefois toucher à la nostalgie (le fameux « c’était mieux avant »). La façon dont il témoigne de la solitude quotidienne, du manque d’affection et du pouvoir d’évocation d’une chanson ancienne sont autant de preuves de son talent de portraitiste à la manière d’un Sempé qui croquait ses contemporains avec une élégance certaine. Amaury Augé, Format court
Réalisation : Valéry Rosier
Image : Olivier Boonjing, Mathieu Cauville, Olivier Vanaschen
Son : Arnaud Calvar, Guilhem Donzel
Montage : Nicolas Rumpl, Didier Vandewattyne
La Picardie rurale. Des gens qui ne parlent parfois presque plus qu’à eux-mêmes. Des gens oubliés, en marge de la société. Les gens du silence. Certains d’entre eux s’accrochent à la vie, aux autres. Ils écoutent Radio PUISALEINE, une radio régionale. À travers elle, ils se parlent, se tiennent compagnie, échangent, rient, chantent, se replongent dans leur passé. Portrait d’une radio qui fait reculer l’exclusion et la solitude.
Valéry Rosier a choisi de filmer ceux qui font cette radio et ceux qui l’écoutent dans un montage qui alterne entre le collectif et l’intime. Dans un format habituellement réservé à la télévision (le 52 minutes), il fait de « Silence radio » un véritable objet de cinéma, oscillant entre le documentaire et la fiction.
D’abord en s’attachant au cadre et à la mise en espace de ses personnages il tend vers un travail photographique qui pourrait rappeler celui de Martin Parr, la moquerie en moins, ensuite, en choisissant de mettre en scène ces moments du quotidien, s’éloignant du principe de cinéma-vérité. L’auteur fait ainsi sans nul doute rejouer à ses personnages certaines scènes ou dialogues mais cette réalité « fictionnalisée » sert le film et sa construction sans jamais détourner le spectateur de son intérêt premier.
Ce qui frappe d’emblée dans le film est la puissance de ces personnages et leur inscription dans l’espace. Rosier transforme la Picardie en paysage cinégénique et y installe ses protagonistes comme de véritables héros de fiction. On ne connaît pas le processus de « casting » et comment le choix s’est opéré mais tous sont fantastiques. Chacun émeut, fait rire et touche.
Si le film de Valéry Rosier fait souvent rire (et fort), jamais il ne se place comme ont pu le faire avant lui certains réalisateurs de l’émission culte Striptease. Sa démarche semble directement plus inclinée vers une certaine mélancolie, sans toutefois toucher à la nostalgie (le fameux « c’était mieux avant »). La façon dont il témoigne de la solitude quotidienne, du manque d’affection et du pouvoir d’évocation d’une chanson ancienne sont autant de preuves de son talent de portraitiste à la manière d’un Sempé qui croquait ses contemporains avec une élégance certaine. Amaury Augé, Format court
Réalisation : Valéry Rosier
Image : Olivier Boonjing, Mathieu Cauville, Olivier Vanaschen
Son : Arnaud Calvar, Guilhem Donzel
Montage : Nicolas Rumpl, Didier Vandewattyne
Silence radio