Réalisateur | Depardon Raymond |
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Réalisé sur commande du futur président Valéry Giscard d’Estaing, lors de sa campagne pour l’élection présidentielle de 1974, le film de Raymond Depardon fut le premier dans le genre en France mais fut longtemps censuré par le principal protagoniste. Il fut diffusé pour la première fois que le 20 février 2002. Il constitue à la fois un témoignage rare mais aussi un petit bijou du cinéma direct dont le photographe-cinéaste deviendra un maître.
Un grand classique du cinéma filmant "l’homme politique en campagne". Il est aussi le premier film du genre en France, inspiré par Primary de Robert Drew, suivant la campagne de John F. Kennedy et Hubert Humphrey en 1960. Valery Giscard d’Estaing voulait apparaitre en homme moderne, conduisant lui-même sa voiture dans cette campagne présidentielle victorieuse de 1974. Mais c’est un homme bien seul que filme avec talent Raymond Depardon, qui sait raconter en images avec finesse et parfois même d’un seul tenant, comme ce magnifique plan final métaphorique (qu’on ne vous révèle pas si vous n’avez pas vu le film !). D’ailleurs, bien que le film soit loin d’être pamphlétaire, puisqu’il était une commande du futur président au jeune cinéaste, l’image qui s’en dégage n’a pas dû convenir à Giscard puisqu’il n’a pas permis sa diffusion jusqu’en 2002. Le titre du film aurait dû être "50,81%", mais là encore la vanité de Giscard en a voulu autrement.
Aujourd’hui, en revoyant ce film, on ne peut s’empêcher de penser au petit avatar de Giscard, qui lui aussi veut donner une image de modernité et de nouveauté, qui lui aussi ressort les vieilles ficelles de l’ultra-libéralisme féroce et du règne de la "com" avec l’air de vouloir paraître un Français comme les autres : notre président Emmanuel Macron. Encore raté.
Pourlecinema, un article d’Alain Chêne.
Télérama : " Le film porte en germe les qualités de Raymond Depardon, photographe chevronné mais cinéaste débutant, encore marqué par l’esthétique du cinéma direct américain — caméra portée hyper mobile, construction heurtée, absence de commentaire."
Aden : "Un document inestimable sur une époque en même temps qu’éclairage sur les mécanismes ordinaires du pouvoir."
Le Monde du 9/12/2020 : Raymond Depardon : « Je voulais qu’on regarde et écoute Giscard comme il était dans la vie »
Réalisation : Raymond Depardon
Image : Raymond Depardon
Son : Bernard Ortion
Montage : Bruno Zincone
Réalisé sur commande du futur président Valéry Giscard d’Estaing, lors de sa campagne pour l’élection présidentielle de 1974, le film de Raymond Depardon fut le premier dans le genre en France mais fut longtemps censuré par le principal protagoniste. Il fut diffusé pour la première fois que le 20 février 2002. Il constitue à la fois un témoignage rare mais aussi un petit bijou du cinéma direct dont le photographe-cinéaste deviendra un maître.
Un grand classique du cinéma filmant "l’homme politique en campagne". Il est aussi le premier film du genre en France, inspiré par Primary de Robert Drew, suivant la campagne de John F. Kennedy et Hubert Humphrey en 1960. Valery Giscard d’Estaing voulait apparaitre en homme moderne, conduisant lui-même sa voiture dans cette campagne présidentielle victorieuse de 1974. Mais c’est un homme bien seul que filme avec talent Raymond Depardon, qui sait raconter en images avec finesse et parfois même d’un seul tenant, comme ce magnifique plan final métaphorique (qu’on ne vous révèle pas si vous n’avez pas vu le film !). D’ailleurs, bien que le film soit loin d’être pamphlétaire, puisqu’il était une commande du futur président au jeune cinéaste, l’image qui s’en dégage n’a pas dû convenir à Giscard puisqu’il n’a pas permis sa diffusion jusqu’en 2002. Le titre du film aurait dû être "50,81%", mais là encore la vanité de Giscard en a voulu autrement.
Aujourd’hui, en revoyant ce film, on ne peut s’empêcher de penser au petit avatar de Giscard, qui lui aussi veut donner une image de modernité et de nouveauté, qui lui aussi ressort les vieilles ficelles de l’ultra-libéralisme féroce et du règne de la "com" avec l’air de vouloir paraître un Français comme les autres : notre président Emmanuel Macron. Encore raté.
Pourlecinema, un article d’Alain Chêne.
Télérama : " Le film porte en germe les qualités de Raymond Depardon, photographe chevronné mais cinéaste débutant, encore marqué par l’esthétique du cinéma direct américain — caméra portée hyper mobile, construction heurtée, absence de commentaire."
Aden : "Un document inestimable sur une époque en même temps qu’éclairage sur les mécanismes ordinaires du pouvoir."
Le Monde du 9/12/2020 : Raymond Depardon : « Je voulais qu’on regarde et écoute Giscard comme il était dans la vie »
Réalisation : Raymond Depardon
Image : Raymond Depardon
Son : Bernard Ortion
Montage : Bruno Zincone
1974, une partie de campagne