Réalisateur | Juliand Jean-Paul |
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« Graines de ronds-points » raconte les trois « camps » qu’ont connus les gilets jaunes de Vienne, en Isère, entre novembre 2018 et juin 2019. Il croise cette chronologie avec les grandes questions que (se) pose cet OVNI politique.
Importance de la croissance du pouvoir d’achat pour les citoyens, mais aussi pour la relance économique. Exigence de plus d’égalités, notamment de plus de justice fiscale. Quels contrôles de l’activité des élus, une fois ceux-ci... élus ? Quel fonctionnement démocratique ? Voire quelles organisations politiques ne confisquant pas le pouvoir des mains des citoyens ? Quels rapports entretenir avec les associations citoyennes, les syndicats et les partis politiques ? Autre préoccupation très présente sur les ronds-points Viennois : lier « lutte pour la fin du mois et lutte contre la fin du Monde ».
Sans oublier, les aventures humaines qui ont, six mois durant, bousculé les vies de ces hommes et de ces femmes, de ces jeunes et de ces retraités, de ces chômeurs et de ces travailleurs, de ces militants et de ces désabusés de la politique, qui tous ont, soudain, basculé dans une utopie qu’ils n’espéraient plus.
Début décembre 2018. Tout commence dans un ralentissement. Le phénomène « Gilets Jaunes » m’interroge depuis quelques jours. Devant moi, un rond-point non bloqué, avec juste un léger bouchon lié à la distribution de tracts. Des appels à rejoindre le mouvement. Des slogans plutôt cohérents. Je ne peux que tenter d’en savoir plus. Je me gare et je me retrouve devant... un café chaud.
Je me présente comme « réalisateur ».... Premier accueil chaleureux. Je pense avoir obtenu le feu vert d’un responsable pour revenir avec ma caméra. Comme seul argument, je laisse ma carte de visite, en proposant à mes interlocuteurs d’aller sur Internet pour se faire une idée de mon travail. Mais ce responsable n’est que l’un des membres d’un collectif en train de se constituer pour piloter le camp. À mon retour, je dois me contenter de filmer les abords.
Finalement, la réponse du groupe de pilotage arrive deux jours plus tard : je peux filmer. À partir de là, je me dois donc d’être à la hauteur de cette confiance accordée. Je décide de me centrer uniquement sur ce rond-point et de suivre les membres de ce groupe sur le long terme...
À l’époque, je n’imagine pas que cette immersion hebdomadaire va durer six mois... Jean-Paul Julliand
Image, sons, montage : Jean-Paul Julliand
Mixage son : Simon Gattégno
Étalonnage : Hervé Turri
« Graines de ronds-points » raconte les trois « camps » qu’ont connus les gilets jaunes de Vienne, en Isère, entre novembre 2018 et juin 2019. Il croise cette chronologie avec les grandes questions que (se) pose cet OVNI politique.
Importance de la croissance du pouvoir d’achat pour les citoyens, mais aussi pour la relance économique. Exigence de plus d’égalités, notamment de plus de justice fiscale. Quels contrôles de l’activité des élus, une fois ceux-ci... élus ? Quel fonctionnement démocratique ? Voire quelles organisations politiques ne confisquant pas le pouvoir des mains des citoyens ? Quels rapports entretenir avec les associations citoyennes, les syndicats et les partis politiques ? Autre préoccupation très présente sur les ronds-points Viennois : lier « lutte pour la fin du mois et lutte contre la fin du Monde ».
Sans oublier, les aventures humaines qui ont, six mois durant, bousculé les vies de ces hommes et de ces femmes, de ces jeunes et de ces retraités, de ces chômeurs et de ces travailleurs, de ces militants et de ces désabusés de la politique, qui tous ont, soudain, basculé dans une utopie qu’ils n’espéraient plus.
Début décembre 2018. Tout commence dans un ralentissement. Le phénomène « Gilets Jaunes » m’interroge depuis quelques jours. Devant moi, un rond-point non bloqué, avec juste un léger bouchon lié à la distribution de tracts. Des appels à rejoindre le mouvement. Des slogans plutôt cohérents. Je ne peux que tenter d’en savoir plus. Je me gare et je me retrouve devant... un café chaud.
Je me présente comme « réalisateur ».... Premier accueil chaleureux. Je pense avoir obtenu le feu vert d’un responsable pour revenir avec ma caméra. Comme seul argument, je laisse ma carte de visite, en proposant à mes interlocuteurs d’aller sur Internet pour se faire une idée de mon travail. Mais ce responsable n’est que l’un des membres d’un collectif en train de se constituer pour piloter le camp. À mon retour, je dois me contenter de filmer les abords.
Finalement, la réponse du groupe de pilotage arrive deux jours plus tard : je peux filmer. À partir de là, je me dois donc d’être à la hauteur de cette confiance accordée. Je décide de me centrer uniquement sur ce rond-point et de suivre les membres de ce groupe sur le long terme...
À l’époque, je n’imagine pas que cette immersion hebdomadaire va durer six mois... Jean-Paul Julliand
Image, sons, montage : Jean-Paul Julliand
Mixage son : Simon Gattégno
Étalonnage : Hervé Turri
Graines de ronds-points