Réalisateurs | Mordillat Gérard, Philibert Nicolas |
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Douze patrons de grandes entreprises françaises (L’Oréal, Thomson-Brandt, Darty, Boussac, IBM France, Paribas, Elf-Erap, Waterman, Le Club Med…) parlent du pouvoir, de la hiérarchie, des syndicats, des grèves, de l’autogestion. Leurs voix se mêlent, se dispersent, se démultiplient dans la ville, les usines… Peu à peu se dessine l’image d’un monde futur gouverné par la finance.
Cosigné par Gérard Mordillat et Nicolas Philibert, dont c‘est pour l’un et l’autre le premier film, La Voix de son maître fut victime de la censure à la télévision sous deux présidents de la République successifs. Un document rare et passionnant, qui serait aujourd’hui impossible à reproduire : les protagonistes sont livrés à leur propres discours, sans aucune intervention orale des réalisateurs. Une méthode implacable, qui laisse poindre une vérité sans fard.
Film-documentaire.fr : Michel Barba, directeur de l’entreprise Richier, juge affreux le titre du film de Nicolas Philibert et Gérard Mordillat : La Voix de son maître fait songer à un maître et à son chien. Il propose : Les Patrons. Les autres chefs d’entreprise poussent le débat plus loin et s’accordent finalement sur le titre qui leur convient le mieux : Les Gagneurs. Lire la suite
Au départ, il y a un série de 3 épisodes pour la télévision, coproduit par Laura Productions (la société de Gérard Guérin, réalisateur de la trilogie documentaire Paysannes : travail, famille, révolte) et l’Institut national de l’audiovisuel, programmé sur Antenne 2 en novembre 1978.
Le film a été réalisé avec l’aval des patrons qui sont interviewé mais quand ils comprennent que le film aura un grand retentissement à la télévision, François Dalle (L’Oréal) intervient auprès du cabinet du Premier ministre pour faire censurer la diffusion. Le patron d’Antenne 2, Maurice Ulrich, cède à la pression sans même avoir vu le film.
Le film sort dans quelques salles au cinéma et restera inédit dans sa version intégrale jusqu’à l’édition en DVD en 2007 par Blaq Out.
Télérama : "Mai 1968 n’est pas loin, le cinéma militant est en plein boom. Beaucoup de réalisateurs, prenant fait et cause pour les sans-voix, s’en vont tourner aux côtés des ouvriers, des femmes, des immigrés. Gérard Mordillat et Nicolas Philibert prennent le parti inverse en recueillant la parole des chefs d’entreprises. Cela ne les empêche pas de réaliser un film éminemment politique."
Le Monde : "L’autre vertu du film tient à la manière dont il est réalisé et à la conscience qu’ont alors les réalisateurs d’enregistrer une importante mutation dans le paysage économique français, avec le passage d’un capitalisme d’entreprise à un capitalisme financier. Avec le reflux des idéaux de Mai 68 et la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, la France connaît les premiers signes de l’ère néolibérale."
Réalisation : Gérard Mordillat et Nicolas Philibert
Directeurs de la photo : François Catonné, Gilbert Duhalde, Jean Monsigny, Jean-Paul Schwartz
Ingénieurs du son : Pierre Befve, Robert Boner, Auguste Galli, Pierre Gamet, Michel Kharat, Luc Yersin, Richard Zolfo
Mixage : Pierre Gamet
Montage : Charlotte Boisgeol
Régisseur général : François Vantrou
Douze patrons de grandes entreprises françaises (L’Oréal, Thomson-Brandt, Darty, Boussac, IBM France, Paribas, Elf-Erap, Waterman, Le Club Med…) parlent du pouvoir, de la hiérarchie, des syndicats, des grèves, de l’autogestion. Leurs voix se mêlent, se dispersent, se démultiplient dans la ville, les usines… Peu à peu se dessine l’image d’un monde futur gouverné par la finance.
Cosigné par Gérard Mordillat et Nicolas Philibert, dont c‘est pour l’un et l’autre le premier film, La Voix de son maître fut victime de la censure à la télévision sous deux présidents de la République successifs. Un document rare et passionnant, qui serait aujourd’hui impossible à reproduire : les protagonistes sont livrés à leur propres discours, sans aucune intervention orale des réalisateurs. Une méthode implacable, qui laisse poindre une vérité sans fard.
Film-documentaire.fr : Michel Barba, directeur de l’entreprise Richier, juge affreux le titre du film de Nicolas Philibert et Gérard Mordillat : La Voix de son maître fait songer à un maître et à son chien. Il propose : Les Patrons. Les autres chefs d’entreprise poussent le débat plus loin et s’accordent finalement sur le titre qui leur convient le mieux : Les Gagneurs. Lire la suite
Au départ, il y a un série de 3 épisodes pour la télévision, coproduit par Laura Productions (la société de Gérard Guérin, réalisateur de la trilogie documentaire Paysannes : travail, famille, révolte) et l’Institut national de l’audiovisuel, programmé sur Antenne 2 en novembre 1978.
Le film a été réalisé avec l’aval des patrons qui sont interviewé mais quand ils comprennent que le film aura un grand retentissement à la télévision, François Dalle (L’Oréal) intervient auprès du cabinet du Premier ministre pour faire censurer la diffusion. Le patron d’Antenne 2, Maurice Ulrich, cède à la pression sans même avoir vu le film.
Le film sort dans quelques salles au cinéma et restera inédit dans sa version intégrale jusqu’à l’édition en DVD en 2007 par Blaq Out.
Télérama : "Mai 1968 n’est pas loin, le cinéma militant est en plein boom. Beaucoup de réalisateurs, prenant fait et cause pour les sans-voix, s’en vont tourner aux côtés des ouvriers, des femmes, des immigrés. Gérard Mordillat et Nicolas Philibert prennent le parti inverse en recueillant la parole des chefs d’entreprises. Cela ne les empêche pas de réaliser un film éminemment politique."
Le Monde : "L’autre vertu du film tient à la manière dont il est réalisé et à la conscience qu’ont alors les réalisateurs d’enregistrer une importante mutation dans le paysage économique français, avec le passage d’un capitalisme d’entreprise à un capitalisme financier. Avec le reflux des idéaux de Mai 68 et la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, la France connaît les premiers signes de l’ère néolibérale."
Réalisation : Gérard Mordillat et Nicolas Philibert
Directeurs de la photo : François Catonné, Gilbert Duhalde, Jean Monsigny, Jean-Paul Schwartz
Ingénieurs du son : Pierre Befve, Robert Boner, Auguste Galli, Pierre Gamet, Michel Kharat, Luc Yersin, Richard Zolfo
Mixage : Pierre Gamet
Montage : Charlotte Boisgeol
Régisseur général : François Vantrou
La voix de son maître