Réalisateur | Simone Bitton |
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MUR est une méditation cinématographique, sur le conflit israélo-palestinien, d’une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres. Les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers...
Quinzaine des Réalisateurs Cannes 2004
Grand Prix du Festival International du Documentaire de Marseille 2004
Meilleur FilmDocumentaire Festival de Jerusalem 2004
Prix Spécial du Jury Festival du Film Sundance USA 2005
De nationalité Franco-marocaine, Simone Bitton a réalisé une quinzaine de films documentaires pour la télévision allant du film d’archives historique au portrait d’écrivain en passant par l’enquête intime et la méditation cinématographique. Tous ses films témoignent d’un engagement humain et professionnel pour une meilleure appréhension de l’actualité, de l’histoire et des cultures d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Simone Bitton a vécu en Israël et connait très bien la région. MUR est son premier long-métrage produit pour le cinéma.
Libération : Sensationnel documentaire …MUR filmé pacifiquement, est un film pacifiste.
Le Monde : Rarement aura-t-on aussi bien rendu la sensation d’une terre de lait et de miel, l’harmonie d’un paysage travaillé par les hommes depuis si longtemps.
Télérama : Sur le symbole du gâchis israélo-palestinien, un film fort.
Les Inrockuptibles : Simone Bitton a signé un film de paix et de dialogues. Beau film doux et humaniste.
« Le spectateur n’est pas une page blanche. Il sait beaucoup de choses sur ce pays, sur cette guerre. Il a ses opinions, parfois tranchées, qui ne sont pas forcément les miennes. Je n’ai pas fait ce film pour le convaincre ni pour lui fournir des arguments. Je l’ai fait pour partager avec lui ce que je ressens et qui déborde de mon cœur, lui raconter ce que je vois, me donner à lui en spectacle.
Ce mur que j’ai filmé fait partie de moi-même comme il fait partie de l’horizon mental et humain de mes personnages. Il est, en quelque sorte, le constat de notre échec. MUR est un film politique car tout est politique, mais il ne parle pas de politique. Il parle de moi, de nous.
Au-delà de la tragédie moyen-orientale, j’ai réalisé ce film en pensant chaque jour à ce qui se passe ailleurs sur la planète entre les riches et les pauvres, entre les faibles et les puissants, entre les “démocrates” et les “autres”, entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien.
Partout les faibles veulent franchir les murs qu’on érige devant eux, et partout les forts ont peur de se retrouver à la place des faibles, comme si le bonheur des uns exigeait forcément le malheur des autres.
Parfois, le fort a tellement peur du faible qu’il fait tout pour que sa peur soit fondée, il s’arrange pour que le faible devienne une vraie menace. La paix viendra. Elle finit toujours par venir. Mais pour le moment, l’époque du mur ne fait que commencer et je crains qu’elle ne soit terrible. »
MUR est une méditation cinématographique, sur le conflit israélo-palestinien, d’une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres. Les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers...
Quinzaine des Réalisateurs Cannes 2004
Grand Prix du Festival International du Documentaire de Marseille 2004
Meilleur FilmDocumentaire Festival de Jerusalem 2004
Prix Spécial du Jury Festival du Film Sundance USA 2005
De nationalité Franco-marocaine, Simone Bitton a réalisé une quinzaine de films documentaires pour la télévision allant du film d’archives historique au portrait d’écrivain en passant par l’enquête intime et la méditation cinématographique. Tous ses films témoignent d’un engagement humain et professionnel pour une meilleure appréhension de l’actualité, de l’histoire et des cultures d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Simone Bitton a vécu en Israël et connait très bien la région. MUR est son premier long-métrage produit pour le cinéma.
Libération : Sensationnel documentaire …MUR filmé pacifiquement, est un film pacifiste.
Le Monde : Rarement aura-t-on aussi bien rendu la sensation d’une terre de lait et de miel, l’harmonie d’un paysage travaillé par les hommes depuis si longtemps.
Télérama : Sur le symbole du gâchis israélo-palestinien, un film fort.
Les Inrockuptibles : Simone Bitton a signé un film de paix et de dialogues. Beau film doux et humaniste.
« Le spectateur n’est pas une page blanche. Il sait beaucoup de choses sur ce pays, sur cette guerre. Il a ses opinions, parfois tranchées, qui ne sont pas forcément les miennes. Je n’ai pas fait ce film pour le convaincre ni pour lui fournir des arguments. Je l’ai fait pour partager avec lui ce que je ressens et qui déborde de mon cœur, lui raconter ce que je vois, me donner à lui en spectacle.
Ce mur que j’ai filmé fait partie de moi-même comme il fait partie de l’horizon mental et humain de mes personnages. Il est, en quelque sorte, le constat de notre échec. MUR est un film politique car tout est politique, mais il ne parle pas de politique. Il parle de moi, de nous.
Au-delà de la tragédie moyen-orientale, j’ai réalisé ce film en pensant chaque jour à ce qui se passe ailleurs sur la planète entre les riches et les pauvres, entre les faibles et les puissants, entre les “démocrates” et les “autres”, entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien.
Partout les faibles veulent franchir les murs qu’on érige devant eux, et partout les forts ont peur de se retrouver à la place des faibles, comme si le bonheur des uns exigeait forcément le malheur des autres.
Parfois, le fort a tellement peur du faible qu’il fait tout pour que sa peur soit fondée, il s’arrange pour que le faible devienne une vraie menace. La paix viendra. Elle finit toujours par venir. Mais pour le moment, l’époque du mur ne fait que commencer et je crains qu’elle ne soit terrible. »
Mur