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Le train en marche


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Marker Chris

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Alexandre Medevedkine, réalisateur du film "Le Bonheur", raconte l’histoire du kinopoezd (« ciné-train ») avec lequel, pendant 294 jours (de janvier 1932 à janvier 1933), il se fit agitateur politique et cinématographique itinérant pour l’accomplissement du premier plan quinquennal. 32 personnes constituent l’équipe qui parcourt l’URSS à bord de ce train qui sert d’hôtel, de laboratoire et de salle de projection, et qui est l’héritier de tous les trains d’agit-prop qui ont parcouru l’Union Soviétique dans les années 1920, avec leur charge de message révolutionnaire.

« Ça nous paraissait intéressant d’arracher le studio à ses fondations de pierre, et de le faire entrer dans des wagons. De faire en sorte que ce studio, on puisse le transporter à travers notre immense pays, qu’on puisse filmer la vie de notre peuple, et immédiatement montrer cette vie à ce peuple, et par là l’aider à construire un monde nouveau, ce qui était à l’époque notre plus grande préoccupation. » Alexandre Medevedkine

Chris Marker, “Medvedkine, tu connais ?

Anne Philippe : Chris Marker, quand, comment, avez-vous découvert Alexandre Medvedkine ?
Chris Marker : Il y a dix ans. À la cinémathèque de Bruxelles. Au milieu d’une rétrospective du cinéma soviétique qui allait d’Octobre à des œuvres de Barnet, il y avait un film inconnu, tourné par un inconnu, un film superbe, aussi beau qu’Eisenstein, aussi populaire qu’une musique de Moussorgsky, bouleversant : Le bonheur, d’Alexandre Medvedkine. Où était l’auteur ? Mort ? Vivant ? “ Medvedkine, tu connais ? ” j’ai demandé à Ledoux, le directeur de la cinémathèque belge. “ Je dois l’avoir dans mon fichier” m’a-t-il répondu.
Dans l’Histoire du cinéma, de Georges Sadoul, j’ai trouvé quelques lignes, dans Une histoire du cinéma russe (pas traduite en français et absolument remarquable), j’ai enfin trouvé les renseignements que je cherchais. L’auteur, Jay Leyda, parlait du Bonheur, d’un autre film réalisé plus tard et surtout racontait l’histoire du ciné-train. Mais je continuais à ignorer ce qu’était devenu Medvedkine, s’il était vivant ou mort.
Puis il y a eu le petit miracle du Festival de Leipzig en 1967. J’y retrouve Jay Leyda, qui me dit : « Il y a quelqu’un dans la délégation soviétique que tu dois absolument connaître, un type formidable, Alexandre Medvedkine » ; ce fut le coup de foudre. Bien entendu, nous n’avons pas perdu le contact. Un peu de temps a passé. La coopérative de production SLON, dont je fais partie, est née en 1968, à l’usine Rhodiaceta de Besançon où un groupe d’ouvrier a pris le nom de Medvedkine. Nous le lui avons écrit, il en a été heureux. Nous avions la volonté, l’espoir, qu’un jour nous pourrions sortir de l’oubli Le Bonheur. Mais c’était encore imprécis, et puis ça s’est concrétisé au début de cette année quand Medvedkine est venu en France pour réaliser un film sur la pollution.
Anne Philippe : C’est à ce moment-là que vous avez tourné l’entretien avec Medvedkine, qui est au centre du film Le train en marche ?
Chris Marker : Oui, dans la gare de Noisy-le-Sec. Enfin, nous entendions de la bouche de celui qu’on avait appelé le cavalier rouge l’histoire unique du ciné-train. On l’écouterait pendant des heures, n’est-ce pas ?
Extraits - Le Monde du 2 décembre 1971

Les groupes Medvedkine

Février 1967 : Chris Marker et Mario Marret commencent le tournage de "À bientôt j’espère" pendant la grève dans les usines de la Rhodiacéta de Besançon. Un an plus tard, lors de la projection du film, les ouvriers exprimèrent leurs opinions, certains jugeant le film trop romantique. Chris Marker tire alors la conclusion qu’un véritable cinéma militant ne peut être en définitive que celui qui serait réalisé par les ouvriers eux-mêmes. Très vite au sein du collectif SLON se constitue un groupe de cinéastes militants qui entreprit de former ces ouvriers aux techniques cinématographiques.
Les groupes Medvedkine de Besançon puis de Sochaux étaient nés

Les Mutins de Pangée et ISKRA ont coédité en 2018 un coffret DVD rassemblant tous les films réalisés par les Groupes Medvedkine, à découvrir ICI.

Fiche technique

Réalisation : Chris Marker
Image : Jacques Loiseleux


  • Le train en marche

    Le train en marche


    Langue : Multilingue
  • Produit par Iskra, Slon
  • Proposé par <p>Iskra</p>
  • Année de sortie 1971
  • Pays de production France
  • Langue VOST
  • Durée 32 mn
  • Identifiant Allociné 292930

Alexandre Medevedkine, réalisateur du film "Le Bonheur", raconte l’histoire du kinopoezd (« ciné-train ») avec lequel, pendant 294 jours (de janvier 1932 à janvier 1933), il se fit agitateur politique et cinématographique itinérant pour l’accomplissement du premier plan quinquennal. 32 personnes constituent l’équipe qui parcourt l’URSS à bord de ce train qui sert d’hôtel, de laboratoire et de salle de projection, et qui est l’héritier de tous les trains d’agit-prop qui ont parcouru l’Union Soviétique dans les années 1920, avec leur charge de message révolutionnaire.

« Ça nous paraissait intéressant d’arracher le studio à ses fondations de pierre, et de le faire entrer dans des wagons. De faire en sorte que ce studio, on puisse le transporter à travers notre immense pays, qu’on puisse filmer la vie de notre peuple, et immédiatement montrer cette vie à ce peuple, et par là l’aider à construire un monde nouveau, ce qui était à l’époque notre plus grande préoccupation. » Alexandre Medevedkine

Chris Marker, “Medvedkine, tu connais ?

Anne Philippe : Chris Marker, quand, comment, avez-vous découvert Alexandre Medvedkine ?
Chris Marker : Il y a dix ans. À la cinémathèque de Bruxelles. Au milieu d’une rétrospective du cinéma soviétique qui allait d’Octobre à des œuvres de Barnet, il y avait un film inconnu, tourné par un inconnu, un film superbe, aussi beau qu’Eisenstein, aussi populaire qu’une musique de Moussorgsky, bouleversant : Le bonheur, d’Alexandre Medvedkine. Où était l’auteur ? Mort ? Vivant ? “ Medvedkine, tu connais ? ” j’ai demandé à Ledoux, le directeur de la cinémathèque belge. “ Je dois l’avoir dans mon fichier” m’a-t-il répondu.
Dans l’Histoire du cinéma, de Georges Sadoul, j’ai trouvé quelques lignes, dans Une histoire du cinéma russe (pas traduite en français et absolument remarquable), j’ai enfin trouvé les renseignements que je cherchais. L’auteur, Jay Leyda, parlait du Bonheur, d’un autre film réalisé plus tard et surtout racontait l’histoire du ciné-train. Mais je continuais à ignorer ce qu’était devenu Medvedkine, s’il était vivant ou mort.
Puis il y a eu le petit miracle du Festival de Leipzig en 1967. J’y retrouve Jay Leyda, qui me dit : « Il y a quelqu’un dans la délégation soviétique que tu dois absolument connaître, un type formidable, Alexandre Medvedkine » ; ce fut le coup de foudre. Bien entendu, nous n’avons pas perdu le contact. Un peu de temps a passé. La coopérative de production SLON, dont je fais partie, est née en 1968, à l’usine Rhodiaceta de Besançon où un groupe d’ouvrier a pris le nom de Medvedkine. Nous le lui avons écrit, il en a été heureux. Nous avions la volonté, l’espoir, qu’un jour nous pourrions sortir de l’oubli Le Bonheur. Mais c’était encore imprécis, et puis ça s’est concrétisé au début de cette année quand Medvedkine est venu en France pour réaliser un film sur la pollution.
Anne Philippe : C’est à ce moment-là que vous avez tourné l’entretien avec Medvedkine, qui est au centre du film Le train en marche ?
Chris Marker : Oui, dans la gare de Noisy-le-Sec. Enfin, nous entendions de la bouche de celui qu’on avait appelé le cavalier rouge l’histoire unique du ciné-train. On l’écouterait pendant des heures, n’est-ce pas ?
Extraits - Le Monde du 2 décembre 1971

Les groupes Medvedkine

Février 1967 : Chris Marker et Mario Marret commencent le tournage de "À bientôt j’espère" pendant la grève dans les usines de la Rhodiacéta de Besançon. Un an plus tard, lors de la projection du film, les ouvriers exprimèrent leurs opinions, certains jugeant le film trop romantique. Chris Marker tire alors la conclusion qu’un véritable cinéma militant ne peut être en définitive que celui qui serait réalisé par les ouvriers eux-mêmes. Très vite au sein du collectif SLON se constitue un groupe de cinéastes militants qui entreprit de former ces ouvriers aux techniques cinématographiques.
Les groupes Medvedkine de Besançon puis de Sochaux étaient nés

Les Mutins de Pangée et ISKRA ont coédité en 2018 un coffret DVD rassemblant tous les films réalisés par les Groupes Medvedkine, à découvrir ICI.

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Réalisation : Chris Marker
Image : Jacques Loiseleux


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  • Proposé par <p>Iskra</p>
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  • Langue VOST
  • Durée 32 mn
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