Réalisateur | Bewick Simon P. R. |
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Les RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) : plongée dans une institution méconnue et en voie de destruction.
Dans la grande banlieue parisienne, cinq enfants en difficulté scolaire sont pris en charge par une enseignante spécialisée. Du mal-être de Donovan, petit homme fil de fer ultra-dynamique, au refus de grandir de Dylan, un lutin parmi les « grands », ou du dégoût de l’école de Nawel, petite fille pleine de vie et débordante d’imagination, ils lui expriment leurs peurs, leurs joies et leurs souffrances à l’école dans le huis clos de sa salle. Elle, Josiane, va apprendre à apprendre...
Les RASED ont pour mission de fournir des aides spécialisées à des élèves en difficulté dans les classes ordinaires des écoles primaires à la demande des enseignants, dans ces classes ou hors de ces classes. Les 15 000professionnels de ces RASED créés en 1990 sont plus que jamais en difficulté aujourd’hui. En effet, depuis 2012, des milliers de postes ont disparu. Ne pas nous déranger, nous sommes en séance est une occasion rarissime de pousser la porte et découvrir ce qui se passe dans cette salle si particulière où l’on essaye de répondre à des difficultés particulières et durables en prenant en compte l’histoire des enfants, leurs origines sociales et ethniques, leurs situations familiales et économiques.
Ne pas nous déranger, nous sommes en séance est avant tout un film sur la parole, sur ce que ces enfants ont à dire, sur la difficulté qu’ils ont à formuler les choses. Le travail de Josiane consiste à faire accoucher la pensée des enfants en leur permettant de mettre des mots sur ce qu’ils vivent. Quelle que soit la méthode choisie ou le projet personnalisé avec chaque enfant, tout passe (ou passera) par la parole.
Permettre de voir ces instants uniques et précieux d’échanges, d’égal à égal, entre enfants et enseignants.
C’est un film qui cherche à interroger les angoisses intérieures des enfants plutôt qu’à décrypter la difficulté scolaire par le menu.
La parole qui se déploie au sein de celle-ci est trop forte pour être noyée par une voix supplémentaire qui donnerait l’impression de surplomber l’ensemble. Sans autre forme d’explication, les séquences se tissent les unes aux autres de façon thématique ou par résonance (la peur, les évaluations, les ennemis, la solitude, la vie) de ce que vivent les enfants en séance. À 6, 8 ou 11 ans, on ne voit pas tout à fait le monde de la même façon. Ce qui est beau lorsque l’on filme l’enfance, c’est cette certitude que ce que l’on capte a un caractère sacré et irrémédiable. Ces instants que l’on fixe par l’image n’existent déjà plus : ils sont déjà derrière nous... Les enfants grandissent vite, changent et vieillissent dans chaque plan.
RÉALISATION : Simon P. R. Bewick
IMAGE : Simon P. R. Bewick
SON : Stéphane Le Gall-Viliker
PRISES DE SONS ADDITIONNELLES : Thomas Bewick, Félix Lapoussière
MONTAGE : Felix Rehm, David Jungmann
MONTAGE SON ET MIXAGE : Antonin Dalmasso, Studio Archipel
MUSIQUE ORIGINALE : Damien Deshayes
Avec la participation exceptionnelle de Baptiste Trotignon au piano « Je te veux » d’Eric Satie
ETALONNAGE : Gadiel Bendelac, La Rose Pourpre-Cinélab
Les RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) : plongée dans une institution méconnue et en voie de destruction.
Dans la grande banlieue parisienne, cinq enfants en difficulté scolaire sont pris en charge par une enseignante spécialisée. Du mal-être de Donovan, petit homme fil de fer ultra-dynamique, au refus de grandir de Dylan, un lutin parmi les « grands », ou du dégoût de l’école de Nawel, petite fille pleine de vie et débordante d’imagination, ils lui expriment leurs peurs, leurs joies et leurs souffrances à l’école dans le huis clos de sa salle. Elle, Josiane, va apprendre à apprendre...
Les RASED ont pour mission de fournir des aides spécialisées à des élèves en difficulté dans les classes ordinaires des écoles primaires à la demande des enseignants, dans ces classes ou hors de ces classes. Les 15 000professionnels de ces RASED créés en 1990 sont plus que jamais en difficulté aujourd’hui. En effet, depuis 2012, des milliers de postes ont disparu. Ne pas nous déranger, nous sommes en séance est une occasion rarissime de pousser la porte et découvrir ce qui se passe dans cette salle si particulière où l’on essaye de répondre à des difficultés particulières et durables en prenant en compte l’histoire des enfants, leurs origines sociales et ethniques, leurs situations familiales et économiques.
Ne pas nous déranger, nous sommes en séance est avant tout un film sur la parole, sur ce que ces enfants ont à dire, sur la difficulté qu’ils ont à formuler les choses. Le travail de Josiane consiste à faire accoucher la pensée des enfants en leur permettant de mettre des mots sur ce qu’ils vivent. Quelle que soit la méthode choisie ou le projet personnalisé avec chaque enfant, tout passe (ou passera) par la parole.
Permettre de voir ces instants uniques et précieux d’échanges, d’égal à égal, entre enfants et enseignants.
C’est un film qui cherche à interroger les angoisses intérieures des enfants plutôt qu’à décrypter la difficulté scolaire par le menu.
La parole qui se déploie au sein de celle-ci est trop forte pour être noyée par une voix supplémentaire qui donnerait l’impression de surplomber l’ensemble. Sans autre forme d’explication, les séquences se tissent les unes aux autres de façon thématique ou par résonance (la peur, les évaluations, les ennemis, la solitude, la vie) de ce que vivent les enfants en séance. À 6, 8 ou 11 ans, on ne voit pas tout à fait le monde de la même façon. Ce qui est beau lorsque l’on filme l’enfance, c’est cette certitude que ce que l’on capte a un caractère sacré et irrémédiable. Ces instants que l’on fixe par l’image n’existent déjà plus : ils sont déjà derrière nous... Les enfants grandissent vite, changent et vieillissent dans chaque plan.
RÉALISATION : Simon P. R. Bewick
IMAGE : Simon P. R. Bewick
SON : Stéphane Le Gall-Viliker
PRISES DE SONS ADDITIONNELLES : Thomas Bewick, Félix Lapoussière
MONTAGE : Felix Rehm, David Jungmann
MONTAGE SON ET MIXAGE : Antonin Dalmasso, Studio Archipel
MUSIQUE ORIGINALE : Damien Deshayes
Avec la participation exceptionnelle de Baptiste Trotignon au piano « Je te veux » d’Eric Satie
ETALONNAGE : Gadiel Bendelac, La Rose Pourpre-Cinélab
Ne pas nous déranger