Réalisateurs | Simone Bitton , Catherine Poitevin |
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Pendant la guerre du Golfe, Serge Daney avait écrit que la conversation, selon lui “un art typiquement franco-arabe”, n’arrivait plus à s’instaurer entre lui et ses amis arabes. Ici, lui est offert un cadre, à la fois réel et cinématographique, dans lequel il peut tenter de renouer ce dialogue un moment interrompu. Le choix de son interlocuteur s’est imposé d’emblée : Elias Sanbar, Palestinien, historien, directeur de la revue “Études palestiniennes”, collectionneur d’images. Sanbar est un exilé qui archive la mémoire de son peuple : photographies de presse, albums de famille, cartes postales, etc. Pour lui, l’image constitue une preuve de son identité. Daney quant à lui a passé l’essentiel de sa vie à voir des films mais il s’est toujours refusé à conserver des images fixes. De part et d’autre, il y avait un désir très vif de confronter ces deux attitudes face à l’image et d’en faire, en quelque sorte, une parabole des rapports Nord-Sud.
Pendant la guerre du Golfe, Serge Daney avait écrit que la conversation, selon lui “un art typiquement franco-arabe”, n’arrivait plus à s’instaurer entre lui et ses amis arabes. Ici, lui est offert un cadre, à la fois réel et cinématographique, dans lequel il peut tenter de renouer ce dialogue un moment interrompu. Le choix de son interlocuteur s’est imposé d’emblée : Elias Sanbar, Palestinien, historien, directeur de la revue “Études palestiniennes”, collectionneur d’images. Sanbar est un exilé qui archive la mémoire de son peuple : photographies de presse, albums de famille, cartes postales, etc. Pour lui, l’image constitue une preuve de son identité. Daney quant à lui a passé l’essentiel de sa vie à voir des films mais il s’est toujours refusé à conserver des images fixes. De part et d’autre, il y avait un désir très vif de confronter ces deux attitudes face à l’image et d’en faire, en quelque sorte, une parabole des rapports Nord-Sud.
Conversation Nord-Sud : Daney/Sanbar