Réalisateur | Drouet François-Xavier |
Partager sur |
Fondé en 1973 à la Louvière, dans un projet d’autogestion et d’éducation non-répressive, le Snark accueille en internat-école une trentaine de jeunes jugés inadaptés au système scolaire classique en raison de troubles du comportement. Le film accompagne la vie de l’institution le temps d’une année, entre ados en souffrance et éducateurs sur la brèche. Il dit la relation jeunes-adultes comme un lien fragile, sans cesse à réparer, la parole comme un fil ténu qui se noue, se tend, jusqu’à rompre parfois.
"Un humain qui ne pète pas un câble un jour, c’est un fou". Ainsi s’exprime Sullivan Damien David, dont le triple prénom porte la marque d’un passé familial douloureux. Le Snark, institution belge d’éducation autogérée où sont accueillis des adolescents souffrant de troubles du comportement, est donc peuplé d’humains pas fous. Enregistrant sans la caricaturer la difficulté à endiguer, avec un parti-pris non-répressif, la violence des pensionnaires ("Ici, si y a pas d’insultes, précise la jeune Angèle, y a pas de dialogue"), La Chasse au Snark combine avec une fluidité rare l’approche d’ensemble d’une chronique de l’année scolaire – bâtiment, réunion du personnel éducatif, vacuité des longs week-ends pour les rares enfants qui ne rentrent pas chez eux – et les plongées rapides mais profondes dans l’intimité de certains élèves dont le profil, même esquissé, s’oublie d’autant moins qu’il réveille aussi la mémoire des 400 Coups ou des films des Dardenne. Si François-Xavier Drouet semble trouver aisément la fameuse "bonne distance" documentaire, n’est ce pas parce que les enseignants du Snark se la posent au quotidien ?
Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013
Auteur, réalisateur : François-Xavier Drouet
Son : Bruno Schweisguth
Montage : Cédric Jouan
Montage son et mixage : Vincent Montrobert
Etalonnage : Gadiel Bendelac
Musique Frédéric D. Oberland
Production : The Kingdom, Marie-Odile Gazin
Fondé en 1973 à la Louvière, dans un projet d’autogestion et d’éducation non-répressive, le Snark accueille en internat-école une trentaine de jeunes jugés inadaptés au système scolaire classique en raison de troubles du comportement. Le film accompagne la vie de l’institution le temps d’une année, entre ados en souffrance et éducateurs sur la brèche. Il dit la relation jeunes-adultes comme un lien fragile, sans cesse à réparer, la parole comme un fil ténu qui se noue, se tend, jusqu’à rompre parfois.
"Un humain qui ne pète pas un câble un jour, c’est un fou". Ainsi s’exprime Sullivan Damien David, dont le triple prénom porte la marque d’un passé familial douloureux. Le Snark, institution belge d’éducation autogérée où sont accueillis des adolescents souffrant de troubles du comportement, est donc peuplé d’humains pas fous. Enregistrant sans la caricaturer la difficulté à endiguer, avec un parti-pris non-répressif, la violence des pensionnaires ("Ici, si y a pas d’insultes, précise la jeune Angèle, y a pas de dialogue"), La Chasse au Snark combine avec une fluidité rare l’approche d’ensemble d’une chronique de l’année scolaire – bâtiment, réunion du personnel éducatif, vacuité des longs week-ends pour les rares enfants qui ne rentrent pas chez eux – et les plongées rapides mais profondes dans l’intimité de certains élèves dont le profil, même esquissé, s’oublie d’autant moins qu’il réveille aussi la mémoire des 400 Coups ou des films des Dardenne. Si François-Xavier Drouet semble trouver aisément la fameuse "bonne distance" documentaire, n’est ce pas parce que les enseignants du Snark se la posent au quotidien ?
Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013
Auteur, réalisateur : François-Xavier Drouet
Son : Bruno Schweisguth
Montage : Cédric Jouan
Montage son et mixage : Vincent Montrobert
Etalonnage : Gadiel Bendelac
Musique Frédéric D. Oberland
Production : The Kingdom, Marie-Odile Gazin
La chasse au Snark