Réalisateurs | Rotman Patrick, Tavernier Bertrand |
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Entre 1954 et 1962, près de trois millions de jeunes Français ont été envoyés en Algérie pour ce qui était présenté comme une mission de "maintien de l’ordre". Dès 1956, ont lieu à Grenoble d’importantes manifestations contre l’envoi des rappelés en Algérie.
Trente ans plus tard, le réalisateur Bertrand Tavernier et l’historien Patrick Rotman se rendent dans la région grenobloise pour interroger des anciens combattants. Ceux-ci libèrent une parole longtemps restée silencieuse, montrent les photos qu’ils ont prises durant le conflit et racontent toute son horreur.
Libération : "Sorti en salles en 1992, le documentaire de Bertrand Tavernier et de Patrick Rotman a marqué une étape. D’une beauté indéniable, le film (quatre heures) a recueilli les souvenirs d’une trentaine d’anciens appelés de la région de Grenoble (lieu de virulentes manifs en 1956 contre la mobilisation). Cependant, en ne s’attachant qu’à la mémoire des appelés, il souligne, malgré lui mais cruellement, la difficulté toujours actuelle de représenter le conflit algérien dans son ensemble et sa complexité. Le cinéma français, semble-t-il, s’est cantonné dans une fragmentation des mémoires et des points de vue : les différents protagonistes de cette guerre, soldats français, combattants algériens, harkis, pieds-noirs, population musulmane, ne se rencontrent jamais dans le plan."
Entre 1954 et 1962, près de trois millions de jeunes Français ont été envoyés en Algérie pour ce qui était présenté comme une mission de "maintien de l’ordre". Dès 1956, ont lieu à Grenoble d’importantes manifestations contre l’envoi des rappelés en Algérie.
Trente ans plus tard, le réalisateur Bertrand Tavernier et l’historien Patrick Rotman se rendent dans la région grenobloise pour interroger des anciens combattants. Ceux-ci libèrent une parole longtemps restée silencieuse, montrent les photos qu’ils ont prises durant le conflit et racontent toute son horreur.
Libération : "Sorti en salles en 1992, le documentaire de Bertrand Tavernier et de Patrick Rotman a marqué une étape. D’une beauté indéniable, le film (quatre heures) a recueilli les souvenirs d’une trentaine d’anciens appelés de la région de Grenoble (lieu de virulentes manifs en 1956 contre la mobilisation). Cependant, en ne s’attachant qu’à la mémoire des appelés, il souligne, malgré lui mais cruellement, la difficulté toujours actuelle de représenter le conflit algérien dans son ensemble et sa complexité. Le cinéma français, semble-t-il, s’est cantonné dans une fragmentation des mémoires et des points de vue : les différents protagonistes de cette guerre, soldats français, combattants algériens, harkis, pieds-noirs, population musulmane, ne se rencontrent jamais dans le plan."
La guerre sans nom