Réalisateur | Lionel Soukaz |
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Suite de saynètes à la gloire du corps masculin adolescent et montrant une sexualité homosexuelle épanouie. Dénonciation de la société des années 70 qui réprime, canalise la sexualité des adolescents vers une seule sexualité, obligeant à une dissimulation, créant un ghetto pour tout ce qui est autre et engendrant de l'interdit. Cette société impose des rôles prédéterminés à chaque sexe. Pour exister les jeunes homosexuels trouvent refuge dans une imagerie liée au travestissement. L'innocence des adolescents n'existe pas, contrairement à la figure de l'ange auxquel ils sont souvent associés, ils affirment leur sexualité.
Ce film fait l'objet d'une collection consacrée à Lionel Soukasz sur CinéMutins, pour la première fois en VOD.
Le parcours du cinéaste Lionel Soukaz est indissociable de nombreux mouvements radicaux, politiques, intellectuels et artistiques de 1970 à nos jours. C'est un pionnier d'un cinéma dit "expérimental", "underground", d'un temps où on ne parlait pas encore de LGBTQI+.
Né en 1953, il côtoie au début des années 1970 le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) avant de rencontrer René Schérer et Guy Hocquenghem avec qui il réalise en 1979 Race d’Ep, une histoire d’un siècle d’homosexualité. Ses premiers films sont marqués par l’expression des désirs homosexuels puis l’épidémie du sida l’amène à filmer le Journal Annales.
Entamé en 1991 et rassemblant plus de 2 000 heures de bandes tournées sur de multiples supports vidéo, son Journal Annales est à la fois un document pour l’histoire contemporaine et une œuvre de création audiovisuelle singulière d’un artiste pour qui la vie et le cinéma sont indissociables.
Redécouverts au début des années 2000, ses films sont reconnus pour la qualité de leurs expérimentations esthétiques et présentés comme un emblème du cinéma d’avant-garde de son époque.
Tandis que Lionel Soukaz continue, « en artisan », d’explorer les matériaux argentiques et vidéo, ses œuvres figurent dans les collections d'institutions prestigieuses telles que la Bibliothèque nationale de France ou les Archives Françaises du Film du CNC, qui en a restauré un nombre important.
Ses films ont été montré dans nombreux festivals et institutions internationales parmi lesquels La Cinémathèque française, la Cinémathèque de Toulouse, le Festival International du Film de Rotterdam, Ambulante Festival, MIX NYC, Artists Space, Queer Lisboa, Cinéma du Réel, Asterisco Festival, Manifesta 13, The Los Angeles Contemporary Archive, NICC, Pink Screens, FID Marseille, Berwick Film and Media Arts Festival...
Entretien avec Lionel Soukaz pour Zalea TV en 2002 par Agathe Dreyfus.
Suite de saynètes à la gloire du corps masculin adolescent et montrant une sexualité homosexuelle épanouie. Dénonciation de la société des années 70 qui réprime, canalise la sexualité des adolescents vers une seule sexualité, obligeant à une dissimulation, créant un ghetto pour tout ce qui est autre et engendrant de l'interdit. Cette société impose des rôles prédéterminés à chaque sexe. Pour exister les jeunes homosexuels trouvent refuge dans une imagerie liée au travestissement. L'innocence des adolescents n'existe pas, contrairement à la figure de l'ange auxquel ils sont souvent associés, ils affirment leur sexualité.
Ce film fait l'objet d'une collection consacrée à Lionel Soukasz sur CinéMutins, pour la première fois en VOD.
Le parcours du cinéaste Lionel Soukaz est indissociable de nombreux mouvements radicaux, politiques, intellectuels et artistiques de 1970 à nos jours. C'est un pionnier d'un cinéma dit "expérimental", "underground", d'un temps où on ne parlait pas encore de LGBTQI+.
Né en 1953, il côtoie au début des années 1970 le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) avant de rencontrer René Schérer et Guy Hocquenghem avec qui il réalise en 1979 Race d’Ep, une histoire d’un siècle d’homosexualité. Ses premiers films sont marqués par l’expression des désirs homosexuels puis l’épidémie du sida l’amène à filmer le Journal Annales.
Entamé en 1991 et rassemblant plus de 2 000 heures de bandes tournées sur de multiples supports vidéo, son Journal Annales est à la fois un document pour l’histoire contemporaine et une œuvre de création audiovisuelle singulière d’un artiste pour qui la vie et le cinéma sont indissociables.
Redécouverts au début des années 2000, ses films sont reconnus pour la qualité de leurs expérimentations esthétiques et présentés comme un emblème du cinéma d’avant-garde de son époque.
Tandis que Lionel Soukaz continue, « en artisan », d’explorer les matériaux argentiques et vidéo, ses œuvres figurent dans les collections d'institutions prestigieuses telles que la Bibliothèque nationale de France ou les Archives Françaises du Film du CNC, qui en a restauré un nombre important.
Ses films ont été montré dans nombreux festivals et institutions internationales parmi lesquels La Cinémathèque française, la Cinémathèque de Toulouse, le Festival International du Film de Rotterdam, Ambulante Festival, MIX NYC, Artists Space, Queer Lisboa, Cinéma du Réel, Asterisco Festival, Manifesta 13, The Los Angeles Contemporary Archive, NICC, Pink Screens, FID Marseille, Berwick Film and Media Arts Festival...
Entretien avec Lionel Soukaz pour Zalea TV en 2002 par Agathe Dreyfus.
Le sexe des anges
Entretien avec Lionel Soukaz à Zalea Tv (2006)