Réalisateurs | Lionel Soukaz, Guy Hockenghem |
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Race d’Ep ! propose un voyage dans le siècle en quatre temps. Quatre histoires autour des archétypes de l’inconscient gay. 1900 : Le Temps de la pose, un ancien modèle évoque le souvenir d’un riche baron allemand photographiant de jeunes éphèbes dénudés. 1930, Berlin : Des années folles à l’extermination, le récit de la secrétaire lesbienne du Dr Magnus Hirschfeld, fondateur de l’institut de sexologie. L'étape suivante, 1960, Sweet sixteen in the sixties, nous plonge dans un Éden hippie pour « jeunes-hommes-fleurs ». Enfin, avec Royal Opéra, on suit les déambulations nocturnes de deux hommes sur les berges de la Seine pour une nuit de drague dans le Paris des années 70.
Sur des textes de l'écrivain-philosophe Guy Hocquenghem qui est l'un des principaux acteurs des mouvements de libération homosexuelle et pour la reconnaissance de l'homosexualité (race d'Ep signifie "pédéraste" en verlan), ce documentaire est une reconstitution cinématographique de l'histoire gaie et lesbienne sur une période d'un siècle.
Jugé scandaleux lors de sa sortie, Race d'Ep fut classé X. Mais, grâce au soutien d'intellectuels tels que Michel Foucault, Roland Barthes, Gilles Châtelet et Gilles Deleuze, le film a pu être projeté, mais dans une version expurgée.
Ce film fait l'objet d'une collection consacrée à Lionel Soukaz sur CinéMutins, pour la première fois en VOD.
Entretien avec Lionel Soukaz pour Zalea TV en 2002 par Agathe Dreyfus.
Le parcours du cinéaste Lionel Soukaz est indissociable de nombreux mouvements radicaux, politiques, intellectuels et artistiques de 1970 à nos jours. C'est un pionnier d'un cinéma dit "expérimental", "underground", d'un temps où on ne parlait pas encore de LGBTQI+.
Né en 1953, il côtoie au début des années 1970 le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) avant de rencontrer René Schérer et Guy Hocquenghem avec qui il réalise en 1979 Race d’Ep, une histoire d’un siècle d’homosexualité. Ses premiers films sont marqués par l’expression des désirs homosexuels puis l’épidémie du sida l’amène à filmer le Journal Annales.
Entamé en 1991 et rassemblant plus de 2 000 heures de bandes tournées sur de multiples supports vidéo, son Journal Annales est à la fois un document pour l’histoire contemporaine et une œuvre de création audiovisuelle singulière d’un artiste pour qui la vie et le cinéma sont indissociables.
Redécouverts au début des années 2000, ses films sont reconnus pour la qualité de leurs expérimentations esthétiques et présentés comme un emblème du cinéma d’avant-garde de son époque.
Tandis que Lionel Soukaz continue, « en artisan », d’explorer les matériaux argentiques et vidéo, ses œuvres figurent dans les collections d'institutions prestigieuses telles que la Bibliothèque nationale de France ou les Archives Françaises du Film du CNC, qui en a restauré un nombre important.
Ses films ont été montré dans nombreux festivals et institutions internationales parmi lesquels La Cinémathèque française, la Cinémathèque de Toulouse, le Festival International du Film de Rotterdam, Ambulante Festival, MIX NYC, Artists Space, Queer Lisboa, Cinéma du Réel, Asterisco Festival, Manifesta 13, The Los Angeles Contemporary Archive, NICC, Pink Screens, FID Marseille, Berwick Film and Media Arts Festival...
Race d’Ep ! propose un voyage dans le siècle en quatre temps. Quatre histoires autour des archétypes de l’inconscient gay. 1900 : Le Temps de la pose, un ancien modèle évoque le souvenir d’un riche baron allemand photographiant de jeunes éphèbes dénudés. 1930, Berlin : Des années folles à l’extermination, le récit de la secrétaire lesbienne du Dr Magnus Hirschfeld, fondateur de l’institut de sexologie. L'étape suivante, 1960, Sweet sixteen in the sixties, nous plonge dans un Éden hippie pour « jeunes-hommes-fleurs ». Enfin, avec Royal Opéra, on suit les déambulations nocturnes de deux hommes sur les berges de la Seine pour une nuit de drague dans le Paris des années 70.
Sur des textes de l'écrivain-philosophe Guy Hocquenghem qui est l'un des principaux acteurs des mouvements de libération homosexuelle et pour la reconnaissance de l'homosexualité (race d'Ep signifie "pédéraste" en verlan), ce documentaire est une reconstitution cinématographique de l'histoire gaie et lesbienne sur une période d'un siècle.
Jugé scandaleux lors de sa sortie, Race d'Ep fut classé X. Mais, grâce au soutien d'intellectuels tels que Michel Foucault, Roland Barthes, Gilles Châtelet et Gilles Deleuze, le film a pu être projeté, mais dans une version expurgée.
Ce film fait l'objet d'une collection consacrée à Lionel Soukaz sur CinéMutins, pour la première fois en VOD.
Entretien avec Lionel Soukaz pour Zalea TV en 2002 par Agathe Dreyfus.
Le parcours du cinéaste Lionel Soukaz est indissociable de nombreux mouvements radicaux, politiques, intellectuels et artistiques de 1970 à nos jours. C'est un pionnier d'un cinéma dit "expérimental", "underground", d'un temps où on ne parlait pas encore de LGBTQI+.
Né en 1953, il côtoie au début des années 1970 le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) avant de rencontrer René Schérer et Guy Hocquenghem avec qui il réalise en 1979 Race d’Ep, une histoire d’un siècle d’homosexualité. Ses premiers films sont marqués par l’expression des désirs homosexuels puis l’épidémie du sida l’amène à filmer le Journal Annales.
Entamé en 1991 et rassemblant plus de 2 000 heures de bandes tournées sur de multiples supports vidéo, son Journal Annales est à la fois un document pour l’histoire contemporaine et une œuvre de création audiovisuelle singulière d’un artiste pour qui la vie et le cinéma sont indissociables.
Redécouverts au début des années 2000, ses films sont reconnus pour la qualité de leurs expérimentations esthétiques et présentés comme un emblème du cinéma d’avant-garde de son époque.
Tandis que Lionel Soukaz continue, « en artisan », d’explorer les matériaux argentiques et vidéo, ses œuvres figurent dans les collections d'institutions prestigieuses telles que la Bibliothèque nationale de France ou les Archives Françaises du Film du CNC, qui en a restauré un nombre important.
Ses films ont été montré dans nombreux festivals et institutions internationales parmi lesquels La Cinémathèque française, la Cinémathèque de Toulouse, le Festival International du Film de Rotterdam, Ambulante Festival, MIX NYC, Artists Space, Queer Lisboa, Cinéma du Réel, Asterisco Festival, Manifesta 13, The Los Angeles Contemporary Archive, NICC, Pink Screens, FID Marseille, Berwick Film and Media Arts Festival...
Race d'EP
Entretien avec Lionel Soukaz à Zalea Tv (2006)