Réalisateur | Patricio Guzmán |
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Salvador Allende a donné sa vie pour le Chili, son pays. Fondateur du Parti Socialiste Chilien, marxiste convaincu sans être un théoricien, il est avant tout un humaniste, un "gentilhomme" en politique. Candidat à l'élection présidentielle à trois reprises, en 52, en 58 où il frôle la victoire, en 64 enfin, il est à chaque fois battu. Il reprend la lutte, enraciné dans le jeu démocratique. Le 4 novembre 1970, il est élu président de la République et s'engage à corps perdu dans la transformation socialiste de son pays, obsédé par le respect pointilleux de la démocratie et de ses institutions. Cet amour pour le respect de la loi, pour la démocratie, va lui coûter la vie et plonger le Chili dans la longue nuit du fascisme durant plus de 17 ans.
En camarade de l'Union Populaire chilienne, Patricio Guzmán dresse un portrait à la fois très émouvant et très éclairant sur la vie et la mort de Salvador Allende (il y a tout juste 50 ans donc). Comme toujours avec les grands personnages mythiques du XXe siècle, on croit les connaitre et on sait peu de choses. Comment le définir ? Socialiste ? Communiste ? Léniniste ? Libertaire ? Castriste ? Inspirateur de Mélenchon ? Voilà à la fois un magnifique portrait dont on connait la fin tragique et une véritable leçon de politique universelle, tellement utile pour comprendre le monde. Et ce n'est pas anodin si la dictature Pinochet et ses alliés néo-libéraux ont tout fait pour en effacer la mémoire. Ce film contribue à ne pas laisser l'histoire se re-écrire tranquillement par les vainqueurs, quitte à aller chercher aussi la parole de ces criminels qui ont soutenu le coup d'état fasciste en souriant. Ici l'ambassadeur des États-Unis cause avec une certaine franchise qui en dit long sur les responsabilités de féroces prédateurs ignobles déguisés en défenseurs de la liberté et de la démocratie qui donnent des leçons à tout le monde. Un documentaire important à nos yeux pour qui s'intéresse aux affaires humaines et politiques.
L'Humanité : Si tous les ingrédients d'un documentaire classique sont réunis, ils sont sublimés - au sens alchimique du terme - dans une forme plus libre, qui empreinte à la fois à la réflexion philosophique sur un idéal politique, au portrait de groupe celui de la gauche militante chilienne dont se réclame Guzman, et à l'autobiographie.
Le Figaroscope : Pédagogique et historique, ce documentaire a un atout supplémentaire : c'est une histoire racontée à la première personne. Patricio Guzman fut un fervent partisan d'Allende et dut s'exiler pendant la dictature de Pinochet. Le portrait qu'il dresse d'Allende est attachant, mais ne cache pas sa subjectivité. Un beau témoignage.
Aden : Patricio Guzman dessine en filigrane le portrait d'un autre Chili, plein de solidarités, d'espoir et d'aspiration au bonheur. Avec ce double regret : être passé à deux doigts du rêve ; et savoir qu'il ne reviendra jamais.Patricio Guzman rend ici à Salvador Allende sa gloire et son charisme.
Le Monde : On dirait que Guzman a voulu à la fois édifier un mausolée à Salvador Allende et le faire revivre. Ce mélange de révérence et de proximité est émouvant : on sent qu'une bonne part de la vie de Guzman s'est arrêtée le 11 septembre 1973 et que ce film est un artifice pour la ressusciter.
Salvador Allende a donné sa vie pour le Chili, son pays. Fondateur du Parti Socialiste Chilien, marxiste convaincu sans être un théoricien, il est avant tout un humaniste, un "gentilhomme" en politique. Candidat à l'élection présidentielle à trois reprises, en 52, en 58 où il frôle la victoire, en 64 enfin, il est à chaque fois battu. Il reprend la lutte, enraciné dans le jeu démocratique. Le 4 novembre 1970, il est élu président de la République et s'engage à corps perdu dans la transformation socialiste de son pays, obsédé par le respect pointilleux de la démocratie et de ses institutions. Cet amour pour le respect de la loi, pour la démocratie, va lui coûter la vie et plonger le Chili dans la longue nuit du fascisme durant plus de 17 ans.
En camarade de l'Union Populaire chilienne, Patricio Guzmán dresse un portrait à la fois très émouvant et très éclairant sur la vie et la mort de Salvador Allende (il y a tout juste 50 ans donc). Comme toujours avec les grands personnages mythiques du XXe siècle, on croit les connaitre et on sait peu de choses. Comment le définir ? Socialiste ? Communiste ? Léniniste ? Libertaire ? Castriste ? Inspirateur de Mélenchon ? Voilà à la fois un magnifique portrait dont on connait la fin tragique et une véritable leçon de politique universelle, tellement utile pour comprendre le monde. Et ce n'est pas anodin si la dictature Pinochet et ses alliés néo-libéraux ont tout fait pour en effacer la mémoire. Ce film contribue à ne pas laisser l'histoire se re-écrire tranquillement par les vainqueurs, quitte à aller chercher aussi la parole de ces criminels qui ont soutenu le coup d'état fasciste en souriant. Ici l'ambassadeur des États-Unis cause avec une certaine franchise qui en dit long sur les responsabilités de féroces prédateurs ignobles déguisés en défenseurs de la liberté et de la démocratie qui donnent des leçons à tout le monde. Un documentaire important à nos yeux pour qui s'intéresse aux affaires humaines et politiques.
L'Humanité : Si tous les ingrédients d'un documentaire classique sont réunis, ils sont sublimés - au sens alchimique du terme - dans une forme plus libre, qui empreinte à la fois à la réflexion philosophique sur un idéal politique, au portrait de groupe celui de la gauche militante chilienne dont se réclame Guzman, et à l'autobiographie.
Le Figaroscope : Pédagogique et historique, ce documentaire a un atout supplémentaire : c'est une histoire racontée à la première personne. Patricio Guzman fut un fervent partisan d'Allende et dut s'exiler pendant la dictature de Pinochet. Le portrait qu'il dresse d'Allende est attachant, mais ne cache pas sa subjectivité. Un beau témoignage.
Aden : Patricio Guzman dessine en filigrane le portrait d'un autre Chili, plein de solidarités, d'espoir et d'aspiration au bonheur. Avec ce double regret : être passé à deux doigts du rêve ; et savoir qu'il ne reviendra jamais.Patricio Guzman rend ici à Salvador Allende sa gloire et son charisme.
Le Monde : On dirait que Guzman a voulu à la fois édifier un mausolée à Salvador Allende et le faire revivre. Ce mélange de révérence et de proximité est émouvant : on sent qu'une bonne part de la vie de Guzman s'est arrêtée le 11 septembre 1973 et que ce film est un artifice pour la ressusciter.
Salvador Allende