Réalisateur | Chevallier Laurent |
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Mamady Keita, l'un des grands maîtres de la percussion africaine (un djembefola), rentre en Guinée, à Balandugu, région de Malinké, dans son village natal qu'il a quitté 26 ans auparavant. Émotion des retrouvailles, rencontres mêlées de rires et de larmes, de musique et de danse avec des artistes mais aussi des villageois qui l'ont aidé à devenir cet artiste à la stature internationale.
Il y a plus d'un quart de siècle, Mamady Keïta quittait Balandougou, son village. D'abord pour Siguiri, le chef-lieu de sa province puis pour Conakry, la capitale de son pays, la Guinée. Mamady Keïta joue du djembe, un tambour fait d'une peau de chèvre fixée sur une pièce de bois évidée. C'est un virtuose qui a fait partie de l'ensemble national Djoliba, fierté de la Guinée au temps de Sékou Touré, avant de s'exiler en Europe. Aujourd'hui, il vit à Bruxelles, où il enseigne son art. Laurent Chevallier, réalisateur de documentaires, l'a accompagné pour son retour au village.
Djembefola raconte ce voyage très simplement. Seule la voix de Mamady Keïta commente le déroulement des étapes : Conakry, où il retrouve ses amis du ballet Djoliba ; Siguiri et la rencontre avec son vieux maître, et enfin le village. Le film montre le mystère des choses, de la musique, des gens, sans jamais rien expliquer. Quand Mamady Keïta débarque à l'aéroport de Conakry, une femme se met à chanter. On peut savoir que c'est une griotte qui chante les louanges de l'expatrié, on peut aussi simplement s'émerveiller à ces gestes étrangers, qui n'ont pas besoin d'autres raisons que leur beauté.
Djembefola est aussi un drame, celui de l'exil, poussé parfois à des paroxysmes étonnants. La rencontre avec le vieux maître, ancien suppôt de Sékou Touré, mais aussi ancien respecté, qui tance Mamady Keïta comme s'il s'agissait d'un enfant, est presque insupportable de tension. Et quand le djembefola se met à pleurer comme un veau en retrouvant ses amis, sa famille, son village, la gêne et l'affection de ceux qui l'entourent deviennent les nôtres.
Filmé au plus près, avec sympathie (mais sans jamais sacrifier les exigences techniques qui rendent les images lisibles), Djembefola n'est pas un film de maître d'école, c'est une oeuvre d'amour, pour un pays, pour une musique, pour un homme.
Le documentaire a gagné le trophée Wisselzak, le prix du public au FID (Festival International du Documentaire de Marseille) ; le prix spécial du Jury et le prix du public au Festival International du film documentaire à Amsterdam. Djembéfola a propulsé le djembé en lui donnant une notoriété internationale et a contribué largement à populariser cet instrument.
Laurent Chevallier est né le 6 juin 1955. Ses études de cinéma à Paris s’orientent dès le début vers le documentaire puisqu’il rédige un mémoire sur le "père" du film documentaire, Robert Flaherty (Nanouk l’esquimau, L’Homme d’Aran), et sur Joris Ivens (qui tourna son dernier film, Une Histoire de vent, en Chine à l’âge de quatre-vingt dix ans avec la présence de Laurent Chevallier à la caméra).
Après ses études, il est assistant cameraman ou directeur de la photographie pour de nombreux réalisateurs (Jean-Jacques Beineix, Jacques Rouffio, René Allio, Gérard Mordillat, Patrice Leconte, Gérard Oury).
À partir de 1979, il réalise de nombreux documentaires pour la télévision en France, au Cap Horn, dans l’Himalaya, au pôle Nord, en Patagonie, en Thaïlande, en Italie, en Irlande, au Pakistan, en Chine, au Canada, aux USA, en Australie, en Ouganda et en Guinée.
En 1989, il réalise sur le continent antarctique son premier long métrage cinéma, Au Sud du Sud, dédié à la traversée de l'Antarctique par Jean-Louis Étienne.
En 1990, Djembefola, son premier film africain l'amène en Guinée Conakry, un pays qui va fortement l’attirer au point d’y réaliser par la suite L’Enfant noir (1995 - adapté du roman de Camara Laye, et sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes), Circus Baobab (2000), Hadja Moï (2005), Momo le doyen (2006), Expérience Africaine (2008), La Trace de Kandia (2014).
Entre ses films guinéens, il consacre une place de choix au Maroc (La Vie sans Brahim en 2001, La Pépinière du désert en 2008).
Mamady Keita, l'un des grands maîtres de la percussion africaine (un djembefola), rentre en Guinée, à Balandugu, région de Malinké, dans son village natal qu'il a quitté 26 ans auparavant. Émotion des retrouvailles, rencontres mêlées de rires et de larmes, de musique et de danse avec des artistes mais aussi des villageois qui l'ont aidé à devenir cet artiste à la stature internationale.
Il y a plus d'un quart de siècle, Mamady Keïta quittait Balandougou, son village. D'abord pour Siguiri, le chef-lieu de sa province puis pour Conakry, la capitale de son pays, la Guinée. Mamady Keïta joue du djembe, un tambour fait d'une peau de chèvre fixée sur une pièce de bois évidée. C'est un virtuose qui a fait partie de l'ensemble national Djoliba, fierté de la Guinée au temps de Sékou Touré, avant de s'exiler en Europe. Aujourd'hui, il vit à Bruxelles, où il enseigne son art. Laurent Chevallier, réalisateur de documentaires, l'a accompagné pour son retour au village.
Djembefola raconte ce voyage très simplement. Seule la voix de Mamady Keïta commente le déroulement des étapes : Conakry, où il retrouve ses amis du ballet Djoliba ; Siguiri et la rencontre avec son vieux maître, et enfin le village. Le film montre le mystère des choses, de la musique, des gens, sans jamais rien expliquer. Quand Mamady Keïta débarque à l'aéroport de Conakry, une femme se met à chanter. On peut savoir que c'est une griotte qui chante les louanges de l'expatrié, on peut aussi simplement s'émerveiller à ces gestes étrangers, qui n'ont pas besoin d'autres raisons que leur beauté.
Djembefola est aussi un drame, celui de l'exil, poussé parfois à des paroxysmes étonnants. La rencontre avec le vieux maître, ancien suppôt de Sékou Touré, mais aussi ancien respecté, qui tance Mamady Keïta comme s'il s'agissait d'un enfant, est presque insupportable de tension. Et quand le djembefola se met à pleurer comme un veau en retrouvant ses amis, sa famille, son village, la gêne et l'affection de ceux qui l'entourent deviennent les nôtres.
Filmé au plus près, avec sympathie (mais sans jamais sacrifier les exigences techniques qui rendent les images lisibles), Djembefola n'est pas un film de maître d'école, c'est une oeuvre d'amour, pour un pays, pour une musique, pour un homme.
Le documentaire a gagné le trophée Wisselzak, le prix du public au FID (Festival International du Documentaire de Marseille) ; le prix spécial du Jury et le prix du public au Festival International du film documentaire à Amsterdam. Djembéfola a propulsé le djembé en lui donnant une notoriété internationale et a contribué largement à populariser cet instrument.
Laurent Chevallier est né le 6 juin 1955. Ses études de cinéma à Paris s’orientent dès le début vers le documentaire puisqu’il rédige un mémoire sur le "père" du film documentaire, Robert Flaherty (Nanouk l’esquimau, L’Homme d’Aran), et sur Joris Ivens (qui tourna son dernier film, Une Histoire de vent, en Chine à l’âge de quatre-vingt dix ans avec la présence de Laurent Chevallier à la caméra).
Après ses études, il est assistant cameraman ou directeur de la photographie pour de nombreux réalisateurs (Jean-Jacques Beineix, Jacques Rouffio, René Allio, Gérard Mordillat, Patrice Leconte, Gérard Oury).
À partir de 1979, il réalise de nombreux documentaires pour la télévision en France, au Cap Horn, dans l’Himalaya, au pôle Nord, en Patagonie, en Thaïlande, en Italie, en Irlande, au Pakistan, en Chine, au Canada, aux USA, en Australie, en Ouganda et en Guinée.
En 1989, il réalise sur le continent antarctique son premier long métrage cinéma, Au Sud du Sud, dédié à la traversée de l'Antarctique par Jean-Louis Étienne.
En 1990, Djembefola, son premier film africain l'amène en Guinée Conakry, un pays qui va fortement l’attirer au point d’y réaliser par la suite L’Enfant noir (1995 - adapté du roman de Camara Laye, et sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes), Circus Baobab (2000), Hadja Moï (2005), Momo le doyen (2006), Expérience Africaine (2008), La Trace de Kandia (2014).
Entre ses films guinéens, il consacre une place de choix au Maroc (La Vie sans Brahim en 2001, La Pépinière du désert en 2008).
Djembefola