Réalisateur | Jean-Pierre Thorn |
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Un film de Jean-Pierre Thorn avec Mélissa Laveaux.
« Le récit enflammé d’une passion amoureuse - née au creux des dunes landaises et trop vite fauchée par la mort - s’entremêle à l’espérance folle qui nous a soulevés en Mai-Juin 1968. Je remonte le fil de ma vie pour retrouver les figures de rebelles qui ont peuplé mes films : des ouvriers en lutte des années 70 (avec qui j’ai partagé huit ans la vie d’usine) jusqu’à leurs enfants du mouv’ hip-hop… et aujourd’hui des gilets jaunes d’un rond-point à Montabon. Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de mon amante et montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante : telle la braise qui couve sous la cendre. » (Jean-Pierre Thorn).
Un week-end Gilet Jaunes à Montabon (24mn), réalisé par Jean-Pierre Thorn pendant le tournage de L'âcre parfum des immortelles.
Les Inrockuptibles : "L’Âcre Parfum des Immortelles de Jean-Pierre Thorn remonte poétiquement et politiquement le fil de la vie du cinéaste."
Télérama : "L’originalité de ce documentaire à la recherche du temps perdu consiste à emprunter deux versants éloignés : le désir révolutionnaire et le désir amoureux. "Le mode de vie de l’amour n’est pas la contemplation mais la lutte" lui écrivait son amante juste avant mai 68 "
Médiapart : « Dans un long métrage saisissant de beauté, de révoltes et de sanglots, L’Âcre Parfum des immortelles relie un grand amour défunt aux combats sociaux bien vivants, malgré les coups de pied en vache du capitalisme… Courir le voir est un acte intime et militant qui aide à faire barrage à nos temps fâcheux… »
L’Humanité : « Avec ce film, Thorn s’émancipe du documentaire pur jus et s’aventure en terre poétique. Et c’est bouleversant ! »
Le Canard enchainé : « Un film beau comme un sanglot d’automne »
Pourlecinema.com : "Film moderne, Rimbaud en coulisse, se lovant entre l’effleurement verbal d’un corps aimé et les caresses sociales d’une époque que l’on croyait hors du temps."
La Vie : « Empathique et foisonnant, ce "film testament" l’affirme envers et contre tout : « Rien de ce qui a été vécu avec intensité ne peut mourir. »
Libération : « L’Âcre Parfum des Immortelles prend tous les risques, il les embrasse à pleine bouche :tous les risques de la nostalgie, du sentimental, du métaphorique, du rétrospectif, de l’espoir, du désespoir (politiques et filmiques). C’est une sorte de free-style »
Politis : « L’Âcre Parfum des Immortelles ne se complaît pas dans une vision de l’effondrement. Au contraire il y a, en son coeur, une recherche des persévérances peu visibles ou cachées - comme le parfum de fleurs persistantes… »
SoFilm : « Un pur instinct affectif. »
« On investit Brongniart, le dos au mur comme Jean-Pierre Thorn / On s’en fout du grand soir parce que la nuit, c’est bien trop morne », chante le romancier et cinéaste Gaël Faye dans Irruption (2017). À l’initiale et pérenne lutte anticapitaliste, Jean-Pierre Thorn associe ses engagements dans les combats anti-impérialistes, féministes, antiracistes, et ses engagements formels vis à vis du cinéma. « Il y a une vingtaine d’années... il y avait un film d’ultra-gauche qui circulait. Et malgré l’affection qu’on portait à l’époque à beaucoup de thèses politiques énoncées dans les films gauchistes, on trouvait en général ces films absolument imbuvables… sauf un ou deux, et sauf celui-là. Il s’appelait Oser lutter, oser vaincre. On se disait : là, ça bouge, ça existe, ça respire, on sent quelque chose, on sent quelqu’un. Et c’est petit à petit que le nom du responsable de ce film, Jean-Pierre Thorn, a fini par émerger, jusqu’à ce qu’il émerge carrément » (Serge Daney, « Microfilm », 20 mai 1990).
Comment caractériser le combat cinématographique de Jean-Pierre Thorn ? Peut-être par sa prédilection pour les singularités en lutte contre les appareils, y compris alliés (Je t’ai dans la peau, 1998) et toutes les hiérarchies (patronales, patriarcales, parentales). Sans doute, par son choix de se poster du côté des corps plutôt que des discours, en particulier aux côtés de ceux qui précisément ne possèdent strictement rien d’autre que leur énergie et se battent au moyen de gestes et de signaux charnels. Certainement, par sa valorisation de la créativité dans les luttes, lorsque pour arme on choisit des danses traditionnelles (La Grève des ouvriers de Margoline, 1973), des chants (Bled Sisters, 1993), la chorégraphie, le graff… De sorte qu’aujourd’hui, le travail de terrain conduit par Jean-Pierre Thorn depuis plus d’un demi-siècle apparaît dans toute son importance : une pinacothèque des luttes populaires, dont les salles centrales ne sont pas occupées par les hauts faits des partis, mais par les batailles inventives et souvent joyeuses des ouvriers, des femmes et des jeunes gens.
Au revers de ce travail constant sur l’irradiation des corps, un film sur une disparue nous éclaire sur les sources de l’infatigable énergie thornienne. « Le vrai révolutionnaire est guidé par de grands sentiments d’amour », écrivait Che Guevara. Avec l’incomparable élégance de la sincérité, L’âcre parfum des immortelles (2019) décrit les différents visages de cet amour, sève de la révolution : amour fou entre individus, fraternité inconditionnelle pour les exploités et les parias, solidarité historique entre deux générations de laissés pour-compte qui nous mène des anciens colonisés aux Gilets Jaunes, admiration pour ceux qui, dans les ghettos urbains ou sur les ronds-points, ont su se créer une vie là où le déterminisme social ne leur accordait que bribes de survie. Pardessus tout peut-être, cet amour se structure de fidélité : fidélité aux convictions, aux analyses, à l’instinct de justice, au désir inentamé, dût-il franchir les portes de la mort. Comme à Jean-Pierre sa protagoniste Joëlle, avec amour, L’âcre parfum des immortelles nous transmet « non le paradis des béatitudes, mais une
force.
Extrait du dossier de présentation de Jean-Pierre Thorn à la Cinémathèque française
Un film de Jean-Pierre Thorn avec Mélissa Laveaux.
« Le récit enflammé d’une passion amoureuse - née au creux des dunes landaises et trop vite fauchée par la mort - s’entremêle à l’espérance folle qui nous a soulevés en Mai-Juin 1968. Je remonte le fil de ma vie pour retrouver les figures de rebelles qui ont peuplé mes films : des ouvriers en lutte des années 70 (avec qui j’ai partagé huit ans la vie d’usine) jusqu’à leurs enfants du mouv’ hip-hop… et aujourd’hui des gilets jaunes d’un rond-point à Montabon. Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de mon amante et montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante : telle la braise qui couve sous la cendre. » (Jean-Pierre Thorn).
Un week-end Gilet Jaunes à Montabon (24mn), réalisé par Jean-Pierre Thorn pendant le tournage de L'âcre parfum des immortelles.
Les Inrockuptibles : "L’Âcre Parfum des Immortelles de Jean-Pierre Thorn remonte poétiquement et politiquement le fil de la vie du cinéaste."
Télérama : "L’originalité de ce documentaire à la recherche du temps perdu consiste à emprunter deux versants éloignés : le désir révolutionnaire et le désir amoureux. "Le mode de vie de l’amour n’est pas la contemplation mais la lutte" lui écrivait son amante juste avant mai 68 "
Médiapart : « Dans un long métrage saisissant de beauté, de révoltes et de sanglots, L’Âcre Parfum des immortelles relie un grand amour défunt aux combats sociaux bien vivants, malgré les coups de pied en vache du capitalisme… Courir le voir est un acte intime et militant qui aide à faire barrage à nos temps fâcheux… »
L’Humanité : « Avec ce film, Thorn s’émancipe du documentaire pur jus et s’aventure en terre poétique. Et c’est bouleversant ! »
Le Canard enchainé : « Un film beau comme un sanglot d’automne »
Pourlecinema.com : "Film moderne, Rimbaud en coulisse, se lovant entre l’effleurement verbal d’un corps aimé et les caresses sociales d’une époque que l’on croyait hors du temps."
La Vie : « Empathique et foisonnant, ce "film testament" l’affirme envers et contre tout : « Rien de ce qui a été vécu avec intensité ne peut mourir. »
Libération : « L’Âcre Parfum des Immortelles prend tous les risques, il les embrasse à pleine bouche :tous les risques de la nostalgie, du sentimental, du métaphorique, du rétrospectif, de l’espoir, du désespoir (politiques et filmiques). C’est une sorte de free-style »
Politis : « L’Âcre Parfum des Immortelles ne se complaît pas dans une vision de l’effondrement. Au contraire il y a, en son coeur, une recherche des persévérances peu visibles ou cachées - comme le parfum de fleurs persistantes… »
SoFilm : « Un pur instinct affectif. »
« On investit Brongniart, le dos au mur comme Jean-Pierre Thorn / On s’en fout du grand soir parce que la nuit, c’est bien trop morne », chante le romancier et cinéaste Gaël Faye dans Irruption (2017). À l’initiale et pérenne lutte anticapitaliste, Jean-Pierre Thorn associe ses engagements dans les combats anti-impérialistes, féministes, antiracistes, et ses engagements formels vis à vis du cinéma. « Il y a une vingtaine d’années... il y avait un film d’ultra-gauche qui circulait. Et malgré l’affection qu’on portait à l’époque à beaucoup de thèses politiques énoncées dans les films gauchistes, on trouvait en général ces films absolument imbuvables… sauf un ou deux, et sauf celui-là. Il s’appelait Oser lutter, oser vaincre. On se disait : là, ça bouge, ça existe, ça respire, on sent quelque chose, on sent quelqu’un. Et c’est petit à petit que le nom du responsable de ce film, Jean-Pierre Thorn, a fini par émerger, jusqu’à ce qu’il émerge carrément » (Serge Daney, « Microfilm », 20 mai 1990).
Comment caractériser le combat cinématographique de Jean-Pierre Thorn ? Peut-être par sa prédilection pour les singularités en lutte contre les appareils, y compris alliés (Je t’ai dans la peau, 1998) et toutes les hiérarchies (patronales, patriarcales, parentales). Sans doute, par son choix de se poster du côté des corps plutôt que des discours, en particulier aux côtés de ceux qui précisément ne possèdent strictement rien d’autre que leur énergie et se battent au moyen de gestes et de signaux charnels. Certainement, par sa valorisation de la créativité dans les luttes, lorsque pour arme on choisit des danses traditionnelles (La Grève des ouvriers de Margoline, 1973), des chants (Bled Sisters, 1993), la chorégraphie, le graff… De sorte qu’aujourd’hui, le travail de terrain conduit par Jean-Pierre Thorn depuis plus d’un demi-siècle apparaît dans toute son importance : une pinacothèque des luttes populaires, dont les salles centrales ne sont pas occupées par les hauts faits des partis, mais par les batailles inventives et souvent joyeuses des ouvriers, des femmes et des jeunes gens.
Au revers de ce travail constant sur l’irradiation des corps, un film sur une disparue nous éclaire sur les sources de l’infatigable énergie thornienne. « Le vrai révolutionnaire est guidé par de grands sentiments d’amour », écrivait Che Guevara. Avec l’incomparable élégance de la sincérité, L’âcre parfum des immortelles (2019) décrit les différents visages de cet amour, sève de la révolution : amour fou entre individus, fraternité inconditionnelle pour les exploités et les parias, solidarité historique entre deux générations de laissés pour-compte qui nous mène des anciens colonisés aux Gilets Jaunes, admiration pour ceux qui, dans les ghettos urbains ou sur les ronds-points, ont su se créer une vie là où le déterminisme social ne leur accordait que bribes de survie. Pardessus tout peut-être, cet amour se structure de fidélité : fidélité aux convictions, aux analyses, à l’instinct de justice, au désir inentamé, dût-il franchir les portes de la mort. Comme à Jean-Pierre sa protagoniste Joëlle, avec amour, L’âcre parfum des immortelles nous transmet « non le paradis des béatitudes, mais une
force.
Extrait du dossier de présentation de Jean-Pierre Thorn à la Cinémathèque française
L'âcre parfum des immortelles
Un week-end Gilet Jaunes à Montabon