Réalisateur | Jean-Pierre Thorn |
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La première grève de travailleurs immigrés en situation irrégulière travaillant dans une entreprise de recyclage de vieux papiers. Le 21 mai 1973, à Nanterre et Gennevilliers, 52 ouvriers de Margoline se mettent en grève. Sans douches, sans vestiaires, sans gants, sans bleus de travail, ils travaillent douze heures par jour à charger et décharger des balles de papier. « …nous sommes obligés de travailler chez [Margoline] parce qu’on n’a pas de papiers et qu’en plus il nous cache les passeports pour qu’on ne puisse pas changer de travail »,
Produit par CINELUTTE (et diffusé par la CFDT), ce film sera l’un des premiers à se pencher sur la condition des travailleurs immigrés sans papiers en France, et à leur donner la parole. Face à la caméra, en français ou en arabe, les ouvriers dénoncent une situation digne du siècle passé. Et ce grâce notamment aux circulaires Fontanet-Marcellin de 1972 qui subordonnent l’entrée sur le territoire français à celle d’un contrat de travail, et interdit les régularisations après coup. C’est le début de la fabrique de clandestins. Il ne leur reste plus alors qu’à trouver une entreprise où l’on accepte d’embaucher illégalement, dans des conditions de travail insupportables et pour des salaires de misère
La première grève de travailleurs immigrés en situation irrégulière travaillant dans une entreprise de recyclage de vieux papiers. Le 21 mai 1973, à Nanterre et Gennevilliers, 52 ouvriers de Margoline se mettent en grève. Sans douches, sans vestiaires, sans gants, sans bleus de travail, ils travaillent douze heures par jour à charger et décharger des balles de papier. « …nous sommes obligés de travailler chez [Margoline] parce qu’on n’a pas de papiers et qu’en plus il nous cache les passeports pour qu’on ne puisse pas changer de travail »,
Produit par CINELUTTE (et diffusé par la CFDT), ce film sera l’un des premiers à se pencher sur la condition des travailleurs immigrés sans papiers en France, et à leur donner la parole. Face à la caméra, en français ou en arabe, les ouvriers dénoncent une situation digne du siècle passé. Et ce grâce notamment aux circulaires Fontanet-Marcellin de 1972 qui subordonnent l’entrée sur le territoire français à celle d’un contrat de travail, et interdit les régularisations après coup. C’est le début de la fabrique de clandestins. Il ne leur reste plus alors qu’à trouver une entreprise où l’on accepte d’embaucher illégalement, dans des conditions de travail insupportables et pour des salaires de misère
La grève des ouvriers de Margoline
Intoduction par Jean-Pierre Thorn : La grève ...