• Le Liban dans la tourmente (Jocelyne Saab)

Le Liban dans la tourmente (Jocelyne Saab)


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Jocelyne Saab

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Quelques mois après le 13 avril 1975, au cours duquel des civils palestiniens furent mitraillés par des miliciens phalangistes, le bilan est des plus tragiques : six mille morts, vingt mille blessés, des rapts incessants, une capitale semi-détruite. Ce film de Jocelyne Saab retrace les origines du conflit libanais, la perception d’une société qui part à la guerre en chantant. Document unique sur la guerre civile libanaise.

Ce film a fait l’objet d’une restauration récente.

 

COMPLÉMENT : SUD-LIBAN, histoire d’un village assiégé

Le cessez-le-feu du 21 octobre 1976 permet aux fédayins de revenir dans ce Fatah’s land du Sud Liban, pour reprendre aux miliciens de droite une région abandonnée en 1970. Mais Syriens et Israéliens s’unissent pour neutraliser cette « force autonome » que représentent les Palestiniens et font subir à deux villages frontaliers libanais, Hanine et Kfarchouba, un blocus, avant de les attaquer.  Durée :  14mn 32

 

JOCELYNE SAAB S’EXPRIME


« À l’époque où j’ai commencé à travailler comme cinéaste indépendante, après avoir travaillé pour différentes télévisions (française, libanaise), comme une sorte d’apprentissage, a démarré la guerre du Liban (1975). Je savais alors déjà que c’était à la fois la fin d’une époque et celle d’un pays, et j’ai voulu raconter cela en prenant une voir qui n’était absolument pas une voie militante, même si certains ont dit qu’elle l’était, peut-être par ma propre maladresse. Je ne crois pas aux films militants car ils s’adressent à une catégorie de personnes déjà convaincues et moi, je voulais m’intéresser à des catégories plus vastes.
Après avoir tourné en Irak, en Égypte, en Syrie pour la télé française, j’ai réalisé en 1975 un long-métrage sur le Liban, Le Liban dans la tourmente, avec comme point de départ l’idée de donner la parole à tout le monde. Je l’ai fait sans beaucoup d’expérience technique car je n’ai jamais fait d’école de cinéma et que mon travail est toujours très intuitif. Après 1968, après l’échec des militantismes, mon départ a donc été autre. Mais très vite, je me suis rendue compte que j’étais impliquée dans cette guerre et que je ne pouvais pas ne pas me situer, sans pour cela être, je le crois, et c’est peut-être contradictoire, partiale. (…) La volonté que j’avais de passer à la télé, de toucher par là beaucoup de monde, a fait que j’ai plutôt fait porter mon travail sur le traitement de l’image, ce qui dépassait de beaucoup, en force, le film militant. »
 
Propos recueillis par Nicole Brenez à Paris en 2015

« Avec Sud-Liban : histoire d’un village assiégé, j’ai encore plus sérieusement pris conscience du danger que l’on court à défendre ainsi une cause. Après la diffusion du film sur France 3, je me suis retrouvée à débattre avec le général israélien Moshe Dayan, invité de l’émission pour faire la promotion de son livre sur la guerre, qui niait totalement les faits dont je témoignais, à savoir les agressions israéliennes au Sud-Liban. Le lendemain matin, j’ai vu la caricature de mon portrait en Moshe Dayan. J’ai compris que je devais changer de langage, puisque je ne voulais pas changer de discours. »

Propos recueillis par Mathilde Rouxel en 2013

 

 

Presse (1975)

Télérama : « Tourné avec de très petits moyens, Le Liban dans la tourmente ne s’embarrasse pas des coquetteries esthétiques. Son seul but est d’’informer. Il y réussit parfaitement. »

Le canard enchaîné : « Le documentaire qu’il faut avoir vu pour comprendre la crise libanaise. Pour s’expliquer, non seulement les problèmes économiques et sociaux du pays, mais aussi ses affrontements religieux et politiques. Pour comprendre comment, soucieuse de conserver sur les musulmans une primauté arbitraire, la droite chrétienne fait entraîner une de ses nombreuses milices armées par un ex-tueur français d’Indochine et d’Algérie. Pour savoir comment survivent dans leurs camps les réfugiés palestiniens et comment la misère pousse des déshérités libanais à la violence […] Un documentaire passionnant et instructif. »

Le Monde : « Les auteurs ont fait mieux que de fournir une interprétation de la crise : ils nous soumettent un dossier, nous livrent les témoignages des principaux protagonistes de la guerre civile. Chrétiens et musulmans, progressistes ou conservateurs, bourgeois, prolétaires, intellectuels, exposent leurs thèses respectives, nous disent pourquoi ils ont pris les armes, confient leurs angoisses, leurs espoirs et leurs objectifs. Une mosaïque de la société libanaise pulvérisée par l’explosion populaire est ainsi reconstituée sous nos yeux […] Le Liban dans la tourmente a surtout le mérite de situer le conflit confessionnel dans son véritable contexte. […] Le fond du débat, tel qu’il transparait dans le film, oppose partisans et adversaires du statu quo politico-social, les uns et les autres, s’appuyant sur des amitiés ou des complicités étrangères. […] des images imprégnées d’une poignante poésie.

 

Note d’intention


« Tourné pendant une période d’accalmie, entre le 1er août et le 8 septembre, Le Liban dans la tourmente se présente comme un reportage-documentaire : tendant à expliquer l’origine d’un combat fratricide, dont les causes profondes sont, de l’avis de ses auteurs, Jocelyne Saab et Jorg Stocklin, essentiellement sociales et institutionnelles. Et sans doute cette orientation précise, qui va à l’encontre des idées généralement reçues et acceptées en Occident, constitue-t-elle la principale originalité de ce reportage. Guerre de religion, le conflit qui divise les Libanais ne l’est en effet qu’au premier degré et dans la mesure même où l’état libanais, en imposant à ses citoyens d’inscrire une appartenance religieuse sur leurs cartes d’identité, leur impose du même coup une auto-discrimination. Mais au-delà de ce cloisonnement établi par des institutions archaïques et assuré tant bien que mal par les libanais, chrétiens et musulmans, au-delà de ces apparences manichéistes, combien d’autres réalité, aussi diverses que méconnues n’ont-elles pas nourri ce conflit… »

Jocelyne Saab et Jorg Stocklin

- Commander le coffret DVD Jocelyne Saab, cinéaste, été édité par Les Mutins de Pangée à partir des films restaurés par l'Association Jocelyne Saab

- Voir le site de l'association Jocelyne Saab

 

 


  • Le Liban dans la tourmente (Jocelyne Saab)

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    Langue : Multilingue
  • Sud Liban

    Sud Liban


    Langue : Multilingue
  • Thématiques <p>Liban</p>
  • Proposé par <p>Association Jocelyne Saab</p>
  • Année de sortie 1975
  • Langue VOSTFR
  • Zone de diffusion Monde
  • Disponibilité Location
  • Genre Documentaire
  • Durée 1h14

Quelques mois après le 13 avril 1975, au cours duquel des civils palestiniens furent mitraillés par des miliciens phalangistes, le bilan est des plus tragiques : six mille morts, vingt mille blessés, des rapts incessants, une capitale semi-détruite. Ce film de Jocelyne Saab retrace les origines du conflit libanais, la perception d’une société qui part à la guerre en chantant. Document unique sur la guerre civile libanaise.

Ce film a fait l’objet d’une restauration récente.

 

COMPLÉMENT : SUD-LIBAN, histoire d’un village assiégé

Le cessez-le-feu du 21 octobre 1976 permet aux fédayins de revenir dans ce Fatah’s land du Sud Liban, pour reprendre aux miliciens de droite une région abandonnée en 1970. Mais Syriens et Israéliens s’unissent pour neutraliser cette « force autonome » que représentent les Palestiniens et font subir à deux villages frontaliers libanais, Hanine et Kfarchouba, un blocus, avant de les attaquer.  Durée :  14mn 32

 

JOCELYNE SAAB S’EXPRIME


« À l’époque où j’ai commencé à travailler comme cinéaste indépendante, après avoir travaillé pour différentes télévisions (française, libanaise), comme une sorte d’apprentissage, a démarré la guerre du Liban (1975). Je savais alors déjà que c’était à la fois la fin d’une époque et celle d’un pays, et j’ai voulu raconter cela en prenant une voir qui n’était absolument pas une voie militante, même si certains ont dit qu’elle l’était, peut-être par ma propre maladresse. Je ne crois pas aux films militants car ils s’adressent à une catégorie de personnes déjà convaincues et moi, je voulais m’intéresser à des catégories plus vastes.
Après avoir tourné en Irak, en Égypte, en Syrie pour la télé française, j’ai réalisé en 1975 un long-métrage sur le Liban, Le Liban dans la tourmente, avec comme point de départ l’idée de donner la parole à tout le monde. Je l’ai fait sans beaucoup d’expérience technique car je n’ai jamais fait d’école de cinéma et que mon travail est toujours très intuitif. Après 1968, après l’échec des militantismes, mon départ a donc été autre. Mais très vite, je me suis rendue compte que j’étais impliquée dans cette guerre et que je ne pouvais pas ne pas me situer, sans pour cela être, je le crois, et c’est peut-être contradictoire, partiale. (…) La volonté que j’avais de passer à la télé, de toucher par là beaucoup de monde, a fait que j’ai plutôt fait porter mon travail sur le traitement de l’image, ce qui dépassait de beaucoup, en force, le film militant. »
 
Propos recueillis par Nicole Brenez à Paris en 2015

« Avec Sud-Liban : histoire d’un village assiégé, j’ai encore plus sérieusement pris conscience du danger que l’on court à défendre ainsi une cause. Après la diffusion du film sur France 3, je me suis retrouvée à débattre avec le général israélien Moshe Dayan, invité de l’émission pour faire la promotion de son livre sur la guerre, qui niait totalement les faits dont je témoignais, à savoir les agressions israéliennes au Sud-Liban. Le lendemain matin, j’ai vu la caricature de mon portrait en Moshe Dayan. J’ai compris que je devais changer de langage, puisque je ne voulais pas changer de discours. »

Propos recueillis par Mathilde Rouxel en 2013

 

 

Presse (1975)

Télérama : « Tourné avec de très petits moyens, Le Liban dans la tourmente ne s’embarrasse pas des coquetteries esthétiques. Son seul but est d’’informer. Il y réussit parfaitement. »

Le canard enchaîné : « Le documentaire qu’il faut avoir vu pour comprendre la crise libanaise. Pour s’expliquer, non seulement les problèmes économiques et sociaux du pays, mais aussi ses affrontements religieux et politiques. Pour comprendre comment, soucieuse de conserver sur les musulmans une primauté arbitraire, la droite chrétienne fait entraîner une de ses nombreuses milices armées par un ex-tueur français d’Indochine et d’Algérie. Pour savoir comment survivent dans leurs camps les réfugiés palestiniens et comment la misère pousse des déshérités libanais à la violence […] Un documentaire passionnant et instructif. »

Le Monde : « Les auteurs ont fait mieux que de fournir une interprétation de la crise : ils nous soumettent un dossier, nous livrent les témoignages des principaux protagonistes de la guerre civile. Chrétiens et musulmans, progressistes ou conservateurs, bourgeois, prolétaires, intellectuels, exposent leurs thèses respectives, nous disent pourquoi ils ont pris les armes, confient leurs angoisses, leurs espoirs et leurs objectifs. Une mosaïque de la société libanaise pulvérisée par l’explosion populaire est ainsi reconstituée sous nos yeux […] Le Liban dans la tourmente a surtout le mérite de situer le conflit confessionnel dans son véritable contexte. […] Le fond du débat, tel qu’il transparait dans le film, oppose partisans et adversaires du statu quo politico-social, les uns et les autres, s’appuyant sur des amitiés ou des complicités étrangères. […] des images imprégnées d’une poignante poésie.

 

Note d’intention


« Tourné pendant une période d’accalmie, entre le 1er août et le 8 septembre, Le Liban dans la tourmente se présente comme un reportage-documentaire : tendant à expliquer l’origine d’un combat fratricide, dont les causes profondes sont, de l’avis de ses auteurs, Jocelyne Saab et Jorg Stocklin, essentiellement sociales et institutionnelles. Et sans doute cette orientation précise, qui va à l’encontre des idées généralement reçues et acceptées en Occident, constitue-t-elle la principale originalité de ce reportage. Guerre de religion, le conflit qui divise les Libanais ne l’est en effet qu’au premier degré et dans la mesure même où l’état libanais, en imposant à ses citoyens d’inscrire une appartenance religieuse sur leurs cartes d’identité, leur impose du même coup une auto-discrimination. Mais au-delà de ce cloisonnement établi par des institutions archaïques et assuré tant bien que mal par les libanais, chrétiens et musulmans, au-delà de ces apparences manichéistes, combien d’autres réalité, aussi diverses que méconnues n’ont-elles pas nourri ce conflit… »

Jocelyne Saab et Jorg Stocklin

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  • Proposé par <p>Association Jocelyne Saab</p>
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