Réalisateur | Anonyme |
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11 juin 68. Après 22 jours de grève, la police investit les usines Peugeot à Sochaux : deux morts, cent cinquante blessés. Des témoins racontent.
En ce 11 juin 1968, l’usine Peugeot de Sochaux est toujours occupée. Les ouvriers de l’industrie de l’automobile ne sont pas vraiment convaincus d’avoir obtenu toutes les satisfactions espérées mais les patrons et le gouvernement veulent forcer le retour à la normale. Sous les ordres de la préfecture et de la famille Peugeot, les CRS sont envoyés pour mater la révolte. Ils chargent les ouvriers avec une violence inouïe, qui va faire près de 150 blessés, des pieds arrachés par des grenades lancées par grappes, des tirs tendus, des balles et deux morts du côté ouvrier : Pierre Beylot et Henri Blanchet.
À l’époque, pas de smartphones mais une caméra Super 8 tenue par un chauffeur de taxi. Pendant les révoltes de 1968, les images amateurs envoyées au développement n’avaient souvent pas l’occasion de revenir à leurs propriétaires… Elles disparaissaient mystérieusement. Mais le chauffeur de taxi était allé faire développer ses bobines Super 8 en Suisse, parce que la Suisse est à côté et que c’était moins cher. Les bobines sont donc passées à travers la censure. Les ouvriers sont allés voir le chauffeur de taxi et ont réquisitionné les images, lui expliquant qu’elles appartenaient à la classe ouvrière. Un film était donc possible, la mémoire des ouvriers étant encore sous le choc.
- Quand le drapeau rouge flottait sur Peugeot - 12mn (réalisé par Corouge et Azam)
- L'occupation de la fonderie, Peugeot Sochaux, 1968 - 18mn (réalisé par Corouge et Azam)
11 juin 68. Après 22 jours de grève, la police investit les usines Peugeot à Sochaux : deux morts, cent cinquante blessés. Des témoins racontent.
En ce 11 juin 1968, l’usine Peugeot de Sochaux est toujours occupée. Les ouvriers de l’industrie de l’automobile ne sont pas vraiment convaincus d’avoir obtenu toutes les satisfactions espérées mais les patrons et le gouvernement veulent forcer le retour à la normale. Sous les ordres de la préfecture et de la famille Peugeot, les CRS sont envoyés pour mater la révolte. Ils chargent les ouvriers avec une violence inouïe, qui va faire près de 150 blessés, des pieds arrachés par des grenades lancées par grappes, des tirs tendus, des balles et deux morts du côté ouvrier : Pierre Beylot et Henri Blanchet.
À l’époque, pas de smartphones mais une caméra Super 8 tenue par un chauffeur de taxi. Pendant les révoltes de 1968, les images amateurs envoyées au développement n’avaient souvent pas l’occasion de revenir à leurs propriétaires… Elles disparaissaient mystérieusement. Mais le chauffeur de taxi était allé faire développer ses bobines Super 8 en Suisse, parce que la Suisse est à côté et que c’était moins cher. Les bobines sont donc passées à travers la censure. Les ouvriers sont allés voir le chauffeur de taxi et ont réquisitionné les images, lui expliquant qu’elles appartenaient à la classe ouvrière. Un film était donc possible, la mémoire des ouvriers étant encore sous le choc.
- Quand le drapeau rouge flottait sur Peugeot - 12mn (réalisé par Corouge et Azam)
- L'occupation de la fonderie, Peugeot Sochaux, 1968 - 18mn (réalisé par Corouge et Azam)
Sochaux, 11 juin 1968
Quant le drapeau rouge flottait sur Peugeot
L'occupation de la fonderie, Peugeot Sochaux,...