Réalisateurs | Muel Bruno, Les Groupes Medvedkine |
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"Faudrait qu’le patron il soit élu par les salariés, déjà, et pis qu’il ait un rôle seulement exécutif". "Écrit, joué et rêvé" par le groupe Medvedkine de Sochaux ce film alterne témoignages et parodies sur le fonctionnement déshumanisant de Peugeot. Le film a été présenté à Cannes dans la section "Un certain regard".
Week-end à Sochaux capte une myriade d’événements et de faits qui témoignent du quotidien des employés de Peugeot, mais également d’autres travailleurs de Sochaux, comme une caissière interviewée longuement sur ses conditions de travail, un portrait diagonal du monde du travail des années Pompidou. Le racisme des employeurs qui menacent les travailleurs immigrés et qui les écartent au maximum des autres employés dans des cités éloignées ; le racket du logement où chaque travailleur paye en fait un loyer à Peugeot même, sur un modèle bien connu que l’on trouve toujours à EuroDisney par exemple ; les ouvriers traités « comme des gosses » dans ces logements, où le règlement intérieur interdit aux hommes et aux femmes de se rencontrer dans l’enceinte des murs ; les tentatives de récupération du comité d’entreprise de Peugeot, instance dirigée par les syndicats et qui est un outil primordial d’émancipation par la culture... C’est également la chaîne, toujours, le déracinement d’ouvriers venus de tous les horizons, mais aussi et surtout un bel hymne à la solidarité et l’entraide, à l’espoir et à la lutte.
Février 1967 : Chris Marker et Mario Marret commencent le tournage de "À bientôt j’espère" pendant la grève dans les usines de la Rhodiacéta de Besançon. Un an plus tard, lors de la projection du film, les ouvriers exprimèrent leurs opinions, certains jugeant le film trop romantique. Chris Marker tire alors la conclusion qu’un véritable cinéma militant ne peut être en définitive que celui qui serait réalisé par les ouvriers eux-mêmes. Très vite au sein du collectif SLON se constitue un groupe de cinéastes militants qui entreprit de former ces ouvriers aux techniques cinématographiques.
Les groupes Medvedkine de Besançon puis de Sochaux étaient nés.
"Faudrait qu’le patron il soit élu par les salariés, déjà, et pis qu’il ait un rôle seulement exécutif". "Écrit, joué et rêvé" par le groupe Medvedkine de Sochaux ce film alterne témoignages et parodies sur le fonctionnement déshumanisant de Peugeot. Le film a été présenté à Cannes dans la section "Un certain regard".
Week-end à Sochaux capte une myriade d’événements et de faits qui témoignent du quotidien des employés de Peugeot, mais également d’autres travailleurs de Sochaux, comme une caissière interviewée longuement sur ses conditions de travail, un portrait diagonal du monde du travail des années Pompidou. Le racisme des employeurs qui menacent les travailleurs immigrés et qui les écartent au maximum des autres employés dans des cités éloignées ; le racket du logement où chaque travailleur paye en fait un loyer à Peugeot même, sur un modèle bien connu que l’on trouve toujours à EuroDisney par exemple ; les ouvriers traités « comme des gosses » dans ces logements, où le règlement intérieur interdit aux hommes et aux femmes de se rencontrer dans l’enceinte des murs ; les tentatives de récupération du comité d’entreprise de Peugeot, instance dirigée par les syndicats et qui est un outil primordial d’émancipation par la culture... C’est également la chaîne, toujours, le déracinement d’ouvriers venus de tous les horizons, mais aussi et surtout un bel hymne à la solidarité et l’entraide, à l’espoir et à la lutte.
Février 1967 : Chris Marker et Mario Marret commencent le tournage de "À bientôt j’espère" pendant la grève dans les usines de la Rhodiacéta de Besançon. Un an plus tard, lors de la projection du film, les ouvriers exprimèrent leurs opinions, certains jugeant le film trop romantique. Chris Marker tire alors la conclusion qu’un véritable cinéma militant ne peut être en définitive que celui qui serait réalisé par les ouvriers eux-mêmes. Très vite au sein du collectif SLON se constitue un groupe de cinéastes militants qui entreprit de former ces ouvriers aux techniques cinématographiques.
Les groupes Medvedkine de Besançon puis de Sochaux étaient nés.
Week-end à Sochaux