Réalisateur | Drolc Nicolas |
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Fils de prostituée, ancien plombier devenu perceur de coffre-fort pour s’extraire de sa condition sociale, incarcéré à plusieurs reprises, intellectuel et écrivain autodidacte, éditeur, ami de Michel Foucault avec qui il fonda le Comité d’Action des Prisonniers, figure de la contre-culture française des années 70 et co-fondateur du journal Libération, Serge Livrozet, 77 ans, ne regrette rien.
"Né pauvre, et conséquemment destiné à être exploité, il a tout simplement et tout naturellement décidé de prendre de l’argent où il considérait qu’il y en avait trop. Ni Arsène Lupin ni Robin des Bois, cet insurgé viscéral a pratiqué la délinquance alimentaire comme une guérilla politique. Radicalisé par la prison, c’est finalement son existence entière qu’il a passée, avec une intransigeance et un courage sans faille, à se mutiner contre la salauderie du monde" (Jean-Pierre Bouyxou). Devant la caméra intimiste de Nicolas Drolc, cet "anarchiste qui n’aime pas les bombes" se laisse dresser le portrait en n’étant tendre ni avec lui-même, ni avec la vie et les plaisirs qu’il y recherche pour "rendre ce séjour merdique le moins désagréable possible".
Le réalisateur, Nicolas Drolc, avait fait la connaissance de Serge Livrozet lors du tournage de son premier film Sur les toits. Il revenait sur les événements qui s’étaient déroulés dans les prisons françaises en 1971-1972 : pour la première fois des prisonniers déclenchèrent des révoltes collectives et prirent le contrôle de leurs prisons. Le film dépoussière cette page méconnue de l’histoire des luttes sociales en compagnie de ceux qui ont vécu, déclenché, réprimé, analysé et défendu ces révoltes.
Liberation : "S’il ressemble à un épisode du Twin Peaks tardif de David Lynch où seul figurerait Harry Dean Stanton dans le rôle du vieux Don Quichotte anarchiste, ce n’est pas seulement parce que le noir et blanc et la musique électronique qui le baignent donnent au film l’air de fantastique post-punk qu’il recherche. Mais plutôt, par-delà l’efficacité du style, la tendresse du regard et l’intérêt politique du récit, parce qu’il est le film d’une autre expérience et d’une autre pensée : celle de la vieillesse, montrée ici (avec une franchise attribuable à parts égales au filmé et au filmeur) comme une révolte violemment humoristique contre la mort, l’ultime et intolérable autorité à abattre"
Les Inrockuptibles : "Dans La Mort se mérite, le beau portrait que lui consacre Nicolas Drolc, on voit plusieurs extraits d’émissions télévisées où l’on remarque l’extraordinaire faconde du personnage, largement digne de celle d’un Mélenchon ou jadis de Marchais. Drolc a filmé et questionné Livrozet ces dernières années, au soir de sa vie. L’homme est désormais usé physiquement, amoindri par les suites d’une opération, mais il a gardé toute sa rage politique, tout son humour irrésistible, teintés aujourd’hui d’une profonde mélancolie existentielle."
Réalisation : Nicolas Drolc
Ecriture, images, son, montage : Nicolas Drolc
Montage son / mixage / habillage sonore : Antoine Salvi
Musique : Quintron’s weather warlock / Broken spirits
Etalonnage : Vincent Delbos / Toile blanche
Fils de prostituée, ancien plombier devenu perceur de coffre-fort pour s’extraire de sa condition sociale, incarcéré à plusieurs reprises, intellectuel et écrivain autodidacte, éditeur, ami de Michel Foucault avec qui il fonda le Comité d’Action des Prisonniers, figure de la contre-culture française des années 70 et co-fondateur du journal Libération, Serge Livrozet, 77 ans, ne regrette rien.
"Né pauvre, et conséquemment destiné à être exploité, il a tout simplement et tout naturellement décidé de prendre de l’argent où il considérait qu’il y en avait trop. Ni Arsène Lupin ni Robin des Bois, cet insurgé viscéral a pratiqué la délinquance alimentaire comme une guérilla politique. Radicalisé par la prison, c’est finalement son existence entière qu’il a passée, avec une intransigeance et un courage sans faille, à se mutiner contre la salauderie du monde" (Jean-Pierre Bouyxou). Devant la caméra intimiste de Nicolas Drolc, cet "anarchiste qui n’aime pas les bombes" se laisse dresser le portrait en n’étant tendre ni avec lui-même, ni avec la vie et les plaisirs qu’il y recherche pour "rendre ce séjour merdique le moins désagréable possible".
Le réalisateur, Nicolas Drolc, avait fait la connaissance de Serge Livrozet lors du tournage de son premier film Sur les toits. Il revenait sur les événements qui s’étaient déroulés dans les prisons françaises en 1971-1972 : pour la première fois des prisonniers déclenchèrent des révoltes collectives et prirent le contrôle de leurs prisons. Le film dépoussière cette page méconnue de l’histoire des luttes sociales en compagnie de ceux qui ont vécu, déclenché, réprimé, analysé et défendu ces révoltes.
Liberation : "S’il ressemble à un épisode du Twin Peaks tardif de David Lynch où seul figurerait Harry Dean Stanton dans le rôle du vieux Don Quichotte anarchiste, ce n’est pas seulement parce que le noir et blanc et la musique électronique qui le baignent donnent au film l’air de fantastique post-punk qu’il recherche. Mais plutôt, par-delà l’efficacité du style, la tendresse du regard et l’intérêt politique du récit, parce qu’il est le film d’une autre expérience et d’une autre pensée : celle de la vieillesse, montrée ici (avec une franchise attribuable à parts égales au filmé et au filmeur) comme une révolte violemment humoristique contre la mort, l’ultime et intolérable autorité à abattre"
Les Inrockuptibles : "Dans La Mort se mérite, le beau portrait que lui consacre Nicolas Drolc, on voit plusieurs extraits d’émissions télévisées où l’on remarque l’extraordinaire faconde du personnage, largement digne de celle d’un Mélenchon ou jadis de Marchais. Drolc a filmé et questionné Livrozet ces dernières années, au soir de sa vie. L’homme est désormais usé physiquement, amoindri par les suites d’une opération, mais il a gardé toute sa rage politique, tout son humour irrésistible, teintés aujourd’hui d’une profonde mélancolie existentielle."
Réalisation : Nicolas Drolc
Ecriture, images, son, montage : Nicolas Drolc
Montage son / mixage / habillage sonore : Antoine Salvi
Musique : Quintron’s weather warlock / Broken spirits
Etalonnage : Vincent Delbos / Toile blanche
La mort se mérite